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Homosexualité : revendication du lobby gay

« Ce qui est en jeu c’est la liberté d’être chrétien aujourd’hui.»

« Ce qui est en jeu c’est la liberté d’être chrétien aujourd’hui.»

Dans Valeurs Actuelles, l’abbé Danziec réagit aux poursuites du gouvernement contre l’abbé Raffray :

A l’aube des années 2000, Marc-Olivier Fogiel et son émission On ne peut pas plaire à tout le monde devenaient incontournables dans le paysage audiovisuel français. Bien que diffusé à une heure tardive, ce talk-show, d’un genre nouveau et au ton résolument polémique, suscitait enthousiasme et intérêt. Son titre évocateur disait combien l’amour du débat et la passion de la confrontation relèvent d’un art tout français. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Près d’un quart de siècle a passé, et c’est à se demander si ce temps que les moins de vingt ans n’ont pas connu va disparaître à jamais. Peut-on encore effectivement prétendre au droit de ne pas plaire à tout le monde ? Envisager la dissidence face à tel dogme médiatique ou telle certitude sociétale semble devenir le théâtre de tous les possibles procès d’intention, de toutes les poursuites judiciaires. Bienvenue dans l’univers de 1984 et du terrorisme intellectuel.

Les réponses intemporelles de l’Eglise

Dernier exemple en date, les propos d’un prêtre épinglés par Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations. Professeur de théologie, docteur en philosophie, vêtu de sa soutane, l’abbé Matthieu Raffray rencontre un franc succès sur les réseaux sociaux. Les raisons de sa réussite, auprès de la jeunesse notamment ? La tenue de propos clairs et sans ambages, exigeants et sans compromission, la délivrance d’un catéchisme non dilué dans une permissivité libérale ou une vision du monde “bisounours”. Preuve en est, son dernier livre, Le plus grand des combats (Hétairie). Dans un style énergique, l’ecclésiastique s’attache à expliquer, rappeler, et au besoin marteler, les réponses intemporelles de l’Eglise aux questions du salut des âmes et de la quête du bonheur ici-bas. Or, le 15 mars dernier, à l’occasion d’une vidéo postée sur son compte Instagram (plus de 60 000 abonnés), l’abbé Raffray redisait l’enseignement constant de l’Eglise qui qualifie les actes homosexuels de péchés.

Aurore Bergé a décrit ces propos comme « insupportables ». Et d’avertir : « Je ne laisserai rien passer face à la haine, quelle qu’elle soit. » Ce zèle imperturbable contre l’enseignement élémentaire du catéchisme catholique, à l’heure où des églises sont régulièrement saccagées en France et où se reproduit l’horreur islamiste du bataclan en Russie, a de quoi interroger… L’ancienne soutien de Jean-Frédéric Poisson puis de François Fillon puis de Nicolas Sarkozy pense-t-elle que son engagement politique au côté d’Emmanuel Macron nécessite de donner des gages appuyés à son énième famille politique ? En sommant la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) de procéder à un signalement au Procureur de la République, la ministre délivre un message précis : gare aux catholiques qui se risqueraient à proclamer trop haut leurs convictions religieuses, la police de la pensée veille !

En une de son dernier numéro, le bimensuel catholique L’Homme Nouveau plaçait une femme enceinte en posture interrogative avec comme titre : « Constitutionnalisation : Pourrons-nous encore nous opposer à l’avortement ? » En effet, sera-t-il encore possible, en tant que catholique, d’affirmer le droit à naître d’un petit d’homme dans le sein de sa mère ? Cette fameuse « liberté des enfants à vivre » que Vincent Bolloré n’a pas eu peur d’aborder lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire la semaine dernière. Sera-t-il encore possible demain, en tant que baptisé, de s’élever contre l’opportunité du divorce et de s’attacher à défendre la stabilité conjugale ? De louer les familles nombreuses contre les prophètes de malheur qui voient dans un nourrisson un danger pour l’avenir de la planète ? De cultiver le goût de l’effort en fustigeant la paresse ? De défendre la modestie contre l’ivresse mercantile de la mode ? Des questions, et tant d’autres, qui se posent au regard de la réaction d’Aurore Bergé. Quand le progressisme se laisse aller à une forme d’intimidation morale, il ne fait pas autre chose que prendre les contours de ce qu’il fustige. C’en serait amusant si le sujet n’était pas grave.

Le précédent de l’association Renaissance Catholique

Fort heureusement, il est possible de puiser dans la jurisprudence française un lot d’enseignements. Par arrêt du 16 novembre 2022, le pôle 2, chambre 7 de la cour d’appel de Paris avait relaxé l’association Renaissance Catholique, poursuivie par trois associations LGBT, au motif de « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ». Il était reproché à Renaissance catholique d’avoir publié sur son site, le 13 juin 2019, un article intitulé L’Eglise du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité (1 Tim 3 ,15). Les propos incriminés étaient les suivants :

« Les autorités civiles ne doivent pas établir d´unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l´union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d´un grave scandale pour d´autres. »

Ce texte, signé par deux cardinaux et plusieurs évêques ne faisait que répéter l’enseignement traditionnel de l’Eglise sur ce sujet. La cour confirma le jugement de première instance en retenant que les propos incriminés :

« Ne font qu’exprimer l’opinion de l’Eglise catholique sur la question des unions civiles entre personnes de même sexe (…) Il s’agit de propos protégés par la liberté d’expression et d’opinion, dès lors qu’ils ne comportent aucune exhortation à commettre des actes positifs de discrimination. »

L’Irlande en exemple

Les articles n°2357 à 2359 du catéchisme de l’Eglise catholique rappellent posément, sans haine des personnes, que les pratiques homosexuelles sont « intrinsèquement désordonnées » et « ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas ». Dans les colonnes de l’hebdomadaire Famille Chrétienne, l’abbé Raffray réagissait au signalement entrepris par Aurore Bergé en soulignant que c’est l’Eglise qui se trouve attaquée :

« Ce qui est en jeu ce n’est pas moi mais la liberté d’être chrétien aujourd’hui. J’espère que tous les fidèles se rendent compte que c’est la morale chrétienne et toute l’Eglise qui sont attaquées. »

Ce n’est pas un hasard si de nombreux catholiques, de tous bords, se mettent à tirer la sonnette d’alarme : est-il permis de dire que des associations LGBT se livrent à un incessant acharnement médiatique et financier contre les défenseurs de la loi naturelle ? Et ceci avec l’argent des contribuables puisque les associations plaignantes sont généralement largement subventionnées par la puissance publique (Régions, mairies, etc.).

En Irlande, le Premier ministre irlandais homosexuel Leo Varadkar a annoncé récemment sa démission. Ce choix intervient quelques semaines après que les électeurs ont rejeté massivement les amendements proposés par le gouvernement — et soutenus par tous les principaux partis politiques ! — pour redéfinir le mariage, la maternité et la famille. Devant de telles campagnes idéologiques, il faut reconnaître en guise d’espoir que le solide bon sens populaire n’a pas dit son dernier mot. Dieu merci !

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