L’intellectuel de gauche, Max Gallo, qui a commencé au parti communiste, a laissé dans le Figaro du 2 mars, un article choc sur ses raisons de ne pas adhérer au projet européen. Son "non" est catégorique et répond de manière surprenante (!) aux sirènes du "oui" :
"La salle est vide, mais
ils continuent leurs tours de magie devant un peuple européen virtuel. Car
il n’y a pas de peuple européen mais des peuples en Europe, enracinés
dans des histoires nationales, une langue, une culture, des politiques,
attachés à ce qu’on appelle une nation, lieu où s’exerce la
démocratie, où se fonde l’identité, où se manifeste la
souveraineté.
"
"Or l’Europe, sous
couvert de l’existence d’un peuple européen virtuel, déconstruit tout
cela sans parvenir à bâtir autre chose qu’un marché, une
bureaucratie et des chimères qui émasculent les nations, sans donner
la puissance à l’Union".
"Il
suffit, pour démonter ce mécanisme, de regarder les billets de l’euro
et d’analyser le fonctionnement de la monnaie européenne. Sur les billets
ne figure aucun «vrai» monument de l’histoire européenne, alors
que de l’Acropole à Notre-Dame, du pont du Gard au pont de Prague, ils sont
innombrables et sont les témoignages d’une histoire complexe, d’une culture
nationale, d’une foi".
Oui, vous avez bien lu… L’article entier mérite qu’on s’y arrête!