La justice européenne ne doit pas reconnaître un droit au dépistage prénatal de la trisomie, car cela laisserait libre cours à l'eugénisme, ont mis en garde jeudi une trentaine d'associations de défense des handicapés, issues de 16 pays. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit "reconnaître l'humanité et protéger le droit à la vie des personnes trisomiques et handicapées", ont plaidé ces associations, venues faire part de leur inquiétude concernant une affaire actuellement pendante devant la CEDH.
Celle-ci concerne une Lettone, Anita Kruzmane, mère d'une fillette trisomique aujourd'hui âgée de 10 ans. Devant les tribunaux de son pays, elle a reproché à ses médecins de ne pas lui avoir proposé de test prénatal, dont elle aurait tiré les conséquences en avortant si elle avait su que son enfant était porteur d'une anomalie génétique. La justice lettone lui ayant donné tort, elle s'est tournée vers la CEDH.
Pour Jean-Marie Le Mené, président de la Fondation Jérôme Lejeune, cette affaire s'inscrit dans un contexte général où "la liberté de choix des parents" de garder ou non leur enfant trisomique est "menacée par une politique eugénique". Cette politique, qui tend à proposer un dépistage quasi-systématique aux familles, se conclut par un avortement dans la quasi totalité des cas où l'enfant est diagnostiqué trisomique.
Sancenay
voilà le combat du siècle, cela manque de commentaires ici: il faut soutenir Jean-Marie Le Méné à toute force.