Henri nous avait parlé de cette affaire le 26 août dernier. La revue britannique Nature publiait un article signé d’un groupe de biologistes de la société américaine Advanced Cell Technology (ACT), annonçant qu’elle avait mis au point une technique permettant d’obtenir des lignées de cellules souches embryonnaires humaines à partir d’une seule cellule prélevée dans un embryon de dix cellules fécondé in vitro. Et ce, sans détruire l’embryon utilisé.
Cette information était une intox et Henri demandait -toujours le 26 août- si la presse française allait publier un rectificatif. Nous sommes le 23 novembre et Le Monde daté de demain reconnait enfin l’erreur. Il aura fallu attendre 3 mois. Il faut dire que l’équipe ‘scientifique’ en question a publié hier dans la même revue Nature une version corrigée de l’étude publiée le 23 août. L’équipe explique avoir prélevé non pas une, mais bien plusieurs cellules sur chacun des 16 embryons à partir desquels elle a bien produit des lignées de cellules souches, mais les embryons ont été détruits du fait de ces manipulations.
On apprend surtout l’enjeu économique de ces pseudo-découvertes : quelques heures avant la publication, le 23 août, de l’article des chercheurs d’ACT "la valeur des actions de la société avait quadruplé." Non seulement l’embryon est tué, mais l’intox sur sa mort a rempli les poches de certains.
