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On le sait, la Pologne, par rapport aux autres pays européens, reste très catholique, avec quelque 30 % de ses habitants qui se rendent à la messe chaque dimanche. Une particularité du droit polonais, c’est qu’il interdit « l’insulte aux sentiments religieux », même si les tribunaux renâclent à sanctionner ce genre de délits. Les blasphèmes et profanations existent en Pologne, notamment lors des marches LGBT sponsorisées et soutenues par les fondations de type sorosien, les multinationales et les ambassades occidentales, et soutenues aussi par la gauche polonaise aujourd’hui au pouvoir.
Cependant, qu’un tel blasphème retransmis dans le monde entier ait été commis de manière préméditée par un Etat, et qui plus est par la France qui jouissait jusqu’ici d’un indéniable crédit de sympathie, cela a profondément blessé un très grand nombre de Polonais, et il y a même eu des petites manifestations devant l’ambassade de France à Varsovie et devant le consulat à Cracovie.
Parmi les réactions, il y a eu par exemple celle de Piotr Duda, l’actuel chef du légendaire syndicat polonais Solidarité, qui a publié la déclaration suivante à propos du spectacle donné à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024 :
« Les idées olympiques et de Solidarité ont beaucoup en commun. Dans l’Antiquité, les hostilités étaient suspendues pendant la durée des Jeux, et la révolution de Solidarité était une révolution pacifique, en tout cas de la part de Solidarité. L’idée olympique moderne du baron Pierre de Coubertin porte des exigences d’unité, de tolérance comprise au sens traditionnel et de coexistence pacifique. Ce sont des valeurs qui sont également proches de Solidarité, sous la bannière de laquelle des personnes avec différentes visions du monde, différentes religions et même différentes nationalités se sont rencontrées.
Étant de longue date président la Commission nationale du syndicat Solidarité, je ne peux comprendre la provocation, totalement contraire à ces idées, des organisateurs des Jeux olympiques de Paris. Ils ont jugé bon de recourir à un sacrilège jeté à la face des plus de deux milliards et demi de chrétiens dans le monde. Pour les applaudissements faciles d’une populace insolente, il a été jugé bon d’exclure une partie non négligeable de l’humanité.
Personne n’est obligé d’être catholique ni même chrétien. Bah ! Personne n’est obligé de croire en quoi que ce soit. Cependant, en tant que catholique respectueux des symboles des autres religions, je considère que le fait de s’en prendre à des symboles chers aux chrétiens, comme la Cène au cours de laquelle Jésus a institué l’Eucharistie, est l’expression de la profonde lâcheté des barbares qui ont fait cela. Ils n’oseraient jamais agir de la sorte vis-à-vis de l’islam ou du judaïsme.
En tant que catholiques, en tant que chrétiens, mais aussi en tant que personnes civilisées, nous ne pouvons pas rester indifférents face à ce type de violence symbolique. « Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais cherchez à vaincre le mal par le bien ! », disait le patron de Solidarité, le bienheureux père Jerzy Popiełuszko, en citant la Lettre aux Romains de saint Paul. Il nous faut comprendre que nous ne sommes pas confrontés à un discours défendant une vision du monde, chose normale dans une démocratie, mais à une sorte de guerre qui nous est déclarée par des barbares cherchant à combattre le bien par le mal en divisant, en semant la zizanie, en insultant et en voulant humilier Dieu et les hommes.
Il est temps que nous comprenions que nous nous trouvons à un moment charnière où, en tant que catholiques, chrétiens et personnes civilisées, nous devons relever la tête et, regardant droit dans les yeux des lions, dire : « Non ». »
Mgr Marek Jędraszewski, archevêque de Cracovie, qui avait en son temps comparé la « peste arc-en-ciel » de l’idéologie LGBT à la « peste rouge » du communisme, a lui aussi réagi comme plusieurs autres évêques polonais:
« Il y a presque dix ans, le 25 octobre 2014, j’ai eu l’honneur, au nom de la Conférence épiscopale polonaise, de consacrer une statue de Jean-Paul II à Paris. La cérémonie s’est déroulée en présence de plus de 200 prêtres et de plusieurs évêques sous la présidence du Cardinal André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris, et du maire de la capitale française, Mme Anne Hidalgo. La statue du pape est en bronze, elle mesure 3,6 mètres de haut et pèse 1,5 tonne. Elle est l’œuvre d’un sculpteur russe d’origine géorgienne, Zourab Tsereteli, qui l’a offerte à la Mission catholique polonaise en France pour exprimer sa « gratitude pour le rôle joué par Jean-Paul II dans le renversement du totalitarisme soviétique ». Elle se dresse square Jean XXIII, entre la grande rosace sud de la cathédrale Notre-Dame et la Seine. Elle est visible pour les touristes du monde entier qui, parmi les nombreuses attractions parisiennes, choisissent de faire une promenade en bateau sur la Seine. Lors du discours que j’ai prononcé à l’époque, j’ai rappelé la question que le grand saint Jean-Paul II avait osé poser le 1er juin 1980 à Paris, en se référant au témoignage donné par les premiers martyrs français : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »
Me souvenant de cet événement, j’ai désiré regarder la retransmission de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, qui devait se dérouler sur la Seine et ses quais. Cependant, au cours de cet événement d’une durée déraisonnable, je sentais grandir en moi un sentiment de rejet et d’indignation face à cette propagande grossière, parfois même primitive, de l’idéologie gauchiste contemporaine dont la cérémonie d’ouverture était saturée. Le sommet de l’agressivité, du manque de respect et de l’intolérance a été atteint avec ce que les médias du monde entier ont décrit comme une « parodie arc-en-ciel » au sujet de la Cène, c’est-à-dire de l’événement le plus sacré pour les chrétiens. Cette parodie mettait également en scène un enfant parmi des drag queens et autres personnages licencieux. Plus d’un milliard de chrétiens vivant dans le monde ont été ainsi offensés. Comment était-il possible de faire de cela le message des Jeux olympiques, un message mondial de surcroît ? Comment ce message a-t-il pu être diffusé dans le monde justement à partir de la France ?
En regardant ce spectacle pitoyable, je me suis souvenu de certaines formulations de l’exhortation apostolique de Jean-Paul II de 2003, Ecclesia in Europa, dans laquelle le Pape décrivait ainsi la situation spirituelle du Vieux Continent : « perte de la mémoire et de l’héritage chrétiens », nombre d’Européens vivent sans « sans terreau spirituel et comme des héritiers qui ont dilapidé le patrimoine qui leur a été légué par l’histoire » ; « la culture européenne donne l’impression d’une « apostasie silencieuse » de la part de l’homme comblé qui vit comme si Dieu n’existait pas », une « culture de mort ».
Et l’insolence même de l’idéologie qui sous-tendait le programme d’ouverture des Jeux olympiques de Paris a trouvé son explication dans une autre formulation de l’exhortation Ecclesia in Europa : « la tentative de faire prévaloir une anthropologie sans Dieu et sans le Christ ».
La chanson « Imagine » de John Lennon, interprétée à la fin de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, atteste que c’est exactement ce qui se passe, avec la vision d’un monde sans paradis, sans enfer, sans religion, sans État et sans propriété, et où les gens ne vivent que pour l’instant présent.
Connu, apprécié et largement respecté pour sa culture personnelle et son tact, ainsi que pour son professionnalisme, un journaliste sportif polonais, lors de la retransmission par la télévision publique polonaise TVP de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, a osé énoncer l’évidence en commentant cette chanson de Lennon : « Un monde sans paradis, sans nations et sans religions, telle est la vision de cette paix qui doit s’imposer à tous. C’est la vision du communisme, malheureusement ». Le lendemain, qualifiant sa déclaration de « scandaleuse », au nom de la « compréhension mutuelle, la tolérance et l’union », les autorités de la télévision publique polonaise l’ont suspendu de ses fonctions, lui interdisant de continuer à commenter les compétitions sportives pendant les Jeux olympiques. La « Pologne tolérante » a ainsi rejoint la France, « patrie de l’amour et de la beauté ».
Nous vivons avec regret et douleur, mais aussi avec beaucoup d’indignation, ces tristes événements comme autant de manifestations d’une Europe qui souhaite, en quelque sorte, voir la fin de sa propre histoire. Mais nous savons, avec la certitude que nous donne la foi, que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Église. C’est pourquoi je demande à tous les fidèles réunis autour de la table eucharistique, avec dans le cœur les fruits du Congrès eucharistique de l’archidiocèse de Cracovie qui vient de s’achever, de prier sans relâche pour ceux qui ont le courage de souffrir pour la justice et aussi pour ceux qui profanent nos saintes réalités chrétiennes. (…). »
Quand à Mateusz Morawiecki, l’ancien premier ministre (jusqu’à l’automne dernier), il a dit :
« Au lieu d’un beau spectacle, la cérémonie d’ouverture des Jeux a été, disons-le sans ambages, une démonstration idéologique. Il s’agit en réalité d’un camouflet pour tous les sportifs, ainsi que pour notre civilisation européenne dans son ensemble, que l’on soit chrétien ou non. C’est un miroir déformant malade, vraiment malade, qui contredit nos fondements chrétiens, mais aussi grecs et romains, les fondements de notre culture européenne. Les Jeux devraient être un espace de saine compétition sportive rassemblant toutes les nations. Après tout, la devise des Jeux olympiques est « plus vite, plus haut, plus fort », et non pas « plus bruyant, plus bête, plus vulgaire ». Cela, c’est le genre de jeux dont nous ne voulons pas. »
Et pour finir, je citerai ici un extrait de l’homélie que j’ai entendue moi-même dimanche, avec ma famille, dans une paroisse de Varsovie. Une homélie comme il a dû y en avoir beaucoup à travers la Pologne dimanche dernier :
« Vendredi – avant-hier – ont commencé les Jeux olympiques attendus par le monde entier. Les Jeux olympiques sont une compétition entre les meilleurs athlètes de tous les continents. Une compétition fascinante, une lutte incroyable pour monter sur le podium. Jusqu’à récemment, me semble-t-il, les Jeux olympiques étaient accompagnés par des démonstrations artistiques surprenantes, au sens positif du terme, tant en ouverture qu’en clôture.
Cette fois, on a voulu s’écarter de la normalité et choquer le monde avec des déviances, avec une parodie obscène de la Cène de Léonard de Vinci. Cela ne pouvait se produire qu’à Paris, capitale de la débauche mondiale. Une parodie de la Cène, une profanation de la messe, de Dieu, de Jésus-Christ, en Lui crachant au visage, mais aussi au visage de toute l’Église.Il s’avère que les catholiques, les chrétiens, peuvent être piétinés et insultés de la manière la plus odieuse. Le Gender, le LGBT, s’est montré sous un jour honteux, crasse et sans vergogne. Zéro frein, la déshumanisation, le caniveau, une véritable fosse septique morale.
À tous ceux qui ont contribué à cette parodie antireligieuse, depuis le chef de l’État, le CIO, les autorités olympiques et les autres, artistes compris, il faut le dire sans équivoque : vous n’échapperez pas au châtiment divin, vous allez l’attirer sur vous-mêmes et sur les autres. Dieu ne permettra pas qu’on se moque de Lui. Au lieu du Seigneur Dieu, vous servez aujourd’hui le diable et vous vous inclinez devant lui. Le feu a englouti Sodome et Gomorrhe à cause de leurs dépravations. C’est ce qui vous attend vous aussi.
Tout être humain a sa dignité. Il est un enfant du Seigneur Dieu, il a été créé à Son image et à Sa ressemblance ! »
Zabo
Eh bien bravo à ces Polonais courageux ! A quelque chose malheur est bon, Dieu fasse que de telles horreurs ouvrent définitivement les yeux des européens de l’est sur la dépravation de l’occident !
Gaudete
Les pauvres ils ont mis à la tête de leur état les mêmes tordus que nous et les mêmes pourris ils auraient dû réfléchier parce que toute l’europe est gangrénée sauf la Hongrie et quelques petits états
zongadar
Il serait temps de comprendre que ‘ils’ n’est pas le pauvre peuple ! Chez nous, 2017, résultat 66.06%, 2024, participation 66.68%, ‘ils’ signe(nt) toujours ! Nous vivons dans un monde de mensonges dans lequel il faut à la fois “vouloir voir ce qu’on voit” et à la fois douter et chercher la vérité. Un exemple parmi d’autres (et qui n’est pas les piqu’houses) : https://t.me/journaldeschouans/88115