“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 13 août : saints du jour français ou en France.
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Ste Radegonde : Reine des Francs et moniale (519-587)
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Radegonde, fille d’un roi de Thuringe, fut prise par Clotaire, roi des Francs, dans une guerre entre la Thuringe et la France. Clotaire traita la jeune captive avec beaucoup d’égards, la fit instruire dans la religion chrétienne et lui fit conférer le saint Baptême.
Elle eût voulu consacrer à Dieu sa virginité ; mais elle dut épouser le roi qui avait massacré sa famille vaincue. Radegonde profita des richesses du trône pour orner les églises, assister les pauvres. Six années passées sur le trône n’avaient point fait renoncer Radegonde à l’espérance de la vie du cloître. L’assassinat de son frère par le roi son époux lui fournit une occasion favorable ; Clotaire, fatigué de ses larmes, lui permit de partir.
Elle se rendit d’abord à Noyon, et, comme l’évêque hésitait à recevoir ses vœux, elle se coupa les cheveux elle-même, revêtit la bure des religieuses, déposa ses ornements royaux sur l’autel, et fut consacrée au Seigneur. De là, Radegonde se rendit aux environs de Poitiers et se livra à tous les exercices d’une vie austère ; elle ne vivait que de pain de seigle et d’orge, d’herbes et de légumes, et ne buvait pas de vin.
Son vêtement était un cilice, son lit de la cendre ; elle servait les pauvres de ses mains, pansait elle-même les malades atteints de la gale et de la teigne, lavait les plaies des lépreux et souvent délivrait les malheureux de leurs infirmités par des miracles. Un cierge reçu d’elle et allumé près d’un malade suffisait à le guérir ; en passant par ses mains, les fruits et les aliments prenaient une vertu dont l’effet merveilleux ne tardait pas à se faire sentir. Elle mourut en 587, à l’âge de 68 ans. Elle fut une des Saintes les plus populaires de la France.
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St Antioche : évêque de Lyon († V. 500)
À Lyon, vers 500, saint Antioche, évêque. Encore prêtre, il se rendit jusqu’en Égypte pour visiter saint Just, son évêque, qui y séjournait alors.
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Bx Pierre Gabilhaud : prêtre et martyr († 1794)
Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Pierre Gabilhaud, prêtre de Limoges et martyr. Sous la Révolution française, à cause de son sacerdoce, il fut détenu dans des conditions inhumaines sur un bateau négrier, où il mourut d’inanition et de maladie.
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St Bénilde (Pierre Romançon) : FEC à Saugues († 1862)
Né dans le Puy-de-Dôme, Bénilde Romançon resta toute sa vie dans son Auvergne natale. Il entra chez les Frères des Écoles Chrétiennes dès 16 ans et devint instituteur. Il cherchait à vivre l’Évangile au quotidien et vivait continuellement avec son ange gardien. Durant les 20 dernières années de sa vie, il fut régulièrement supérieur de sa communauté.
Atteint d’un cancer, il demanda à être seul avec le Seigneur, dans ses derniers instants.
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le 13 août 523 : élection du pape saint Jean Ier.
Jean Ier est pape du 13 août 523 au 18 mai 526, soit un règne de deux ans et neuf mois. Il est considéré comme martyr et est fêté le 27 mai. Voir la chronique du 18 mai.
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le 13 août 587 : décès de sainte Radegonde, reine de France et sainte de l’Église catholique.
Elle devient Reine de France en épousant le fils de Clovis, Clotaire Ier. C’est elle qui fonde l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers. Sa fête est le 13 août. Elle est patronne de Poitiers et patronne secondaire de France.
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le 13 août 1099 : élection du pape Pascal II.
Rainier de Bleda, est né à Bleda Forlì vers 1050. C’est un moine bénédictin ; élu pape, il lutte contre les empereurs Henri IV et Henri V et crée l’Ordre des Chevaliers teutoniques et l’Ordre des Templiers. Son pontificat dure plus de 18 ans.
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le 13 août 1516 : Milan est cédé par l’Espagne à la France par le traité de Noyon
Le traité de Noyon signé entre Charles Quint et François Ier stipule que l’Espagne héritera du royaume de Naples et de Sicile tandis que les Français auront le duché de Milan. Cet arrangement met un terme à une période de conflits entre Français et Espagnols, et reçoit l’aval du pape Léon X.
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le 4 août 1532 : Edit d’union de la Bretagne à la France : Lettre de Vannes, premier des trois Edits de rattachement de la Bretagne à la France.
La lettre de Vannes est confirmée par un édit promulgué à Nantes le 13 août 1532 et par l’édit du Plessis-Macé du 21 septembre 1532 (voir les chroniques du jour). Les États de Bretagne, convoqués par François Ier à Vannes, adressent au monarque une supplique pour «unir et joindre par union perpétuelle iceluy pays et duché de Bretagne au royaume, le suppliant de garder et entretenir les droits, libertés et privilèges dudit pays et duché».
Cette requête, présentée au Roi dans la grande salle du palais épiscopal de la Motte, est acceptée par une lettre donnée à Vannes ce jour :
Le Roi s’y nomme « père et légitime administrateur et usufruitier des biens de notre très cher et très aimé fils » et celui-ci « Duc et propriétaire des pays et Duché de Bretagne ». Il rappelle la demande des États :
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d’unir perpétuellement la Bretagne à la couronne de France,
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de conserver les « privilèges, franchises, libertés et exemptions anciennement octroyées et accordés par les Ducs de Bretagne nos prédécesseurs »,
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il confirme « perpétuellement », en tant que Roi et Duc, ces privilèges,
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sous réserve des modifications que pourraient demander ultérieurement les États.
L’édit du Plessis-Macé, publié le 21 septembre 1532, permet à la province d’obtenir le maintien de ses droits, libertés et privilèges. Cette union prendra fin deux siècles plus tard pendant la Révolution française. Voir les chroniques du 4 août et du 21 septembre
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le 13 août 1559 : Henri II est inhumé à St-Denis.
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13 août 1624 : le Cardinal de Richelieu devient Principal Ministre de Louis XIII.
Malgré la méfiance royale, due au fait que Richelieu a bénéficié de l’appui et de la Reine mère et des Concini (créé Cardinal en 1622 et entré au Conseil grâce à Marie de Médicis), le Cardinal est nommé Principal Ministre et se retrouve à la tête du Conseil.
Sa politique est fondée sur trois axes :
– Rabaisser l’orgueil des grands du Royaume
– Abattre le puissant parti huguenot qui conserve des places fortes à l’intérieur du Royaume (la Rochelle, Montpellier)
– Mettre fin à la toute-puissance de la Maison d’Autriche, puissance Catholique qui menace la France par un étau avec l’Espagne depuis le règne de François Ier.
Relire l’excellent livre : Un prophète de l’unité, le cardinal de Richelieu de Renée Casin (Editions Résiac).
Le cardinal de Richelieu, remplace La Vieuville à la tête du Conseil du Roi. Louis XIII et Armand du Plessis gouverneront ensemble pendant 18 ans.
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le 13 août 1669: Louis XIV signe l’ordonnance des Eaux et Forêts, ou ordonnance de Saint-Germain-en-Laye.
Elle a été préparée par Colbert ; elle réglemente et centralise la gestion des espaces forestiers, en vue de leur exploitation, notamment, pour la marine de guerre.
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le 13 août 1704 : bataille de Höchstadt.
Lors de la guerre de Succession d’Espagne, Louis XIV tente de conquérir Vienne, avec ses alliés bavarois, pour affaiblir Léopold Ier. La Grande Alliance (Angleterre, Saint-Empire romain germanique, Autriche, Provinces-Unies, Royaume du Danemark et de Norvège) remporte une victoire décisive et les Français sont repoussés de l’autre côté du Rhin.
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le 13 août 1715 : signature à Versailles d’un Traité de commerce et d’amitié entre la France et la Perse.
Le traité prévoit l’établissement d’un consulat de Perse à Marseille, principal port de commerce avec l’Orient.
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le 13 août 1773: le pape Clément XIV publie la lettre “Gravissimis ex causis”.
Cette lettre établit une congrégation spéciale de 5 cardinaux pour diriger la suppression de la Compagnie de Jésus et l’appropriation de ses maisons et de ses biens. C’est la victoire maçonnique sur le meilleur rempart de la foi catholique.
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le 13 août 1815 : ordination du saint curé d’Ars.
Geneviève Esquier dans Ceux qui croyaient au Ciel de (Ed. de l’Escalade, page 308) raconte comme Jean Marie Vianney, n’ayant jamais réussi à apprendre le latin obtient la note maximum à l’oral de cette discipline indispensable pour être prêtre.
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le 13 août 1826 : mort de René Laennec, l’inventeur du stéthoscope.
René Laennec meurt à l’âge de 45 ans, d’une phtisie, une maladie pulmonaire ! C’est lui qui a inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permet de bien entendre le bruit de son cœur. Son invention, une fois améliorée, a reçu le nom de stéthoscope.
En 1816, il est nommé à l’hôpital Necker. Il s’intéresse aux maladies pulmonaires. C’est dans ce cadre qu’il crée le stéthoscope, un simple rouleau de papier ficelé. Mais il perfectionne rapidement son invention.
En 1822, il est titulaire de la chaire de médecine pratique du Collège de France. Il se retire en son manoir de Kerlouarnec où il meurt à l’âge de 45 ans.
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le 13 août 1940 : dissolution de la franc-maçonnerie.
La loi du jour dissout toute association dont l’activité s’exerçait de façon secrète. « Des organisations à caractère occulte se sont instituées ou développées en France, sous forme soit d’associations, soit même de simples groupements de faits.
Aucun gouvernement ne peut admettre, et dans les circonstances actuelles moins que jamais, l’existence de groupements poursuivant une activité clandestine ou secrète. Il serait totalement inadmissible que l’œuvre entreprise en vue du redressement national pût être combattue par des organisations d’autant plus dangereuses qu’elles restent cachées, qu’elles recrutent un grand nombre de leurs membres parmi les fonctionnaires et que leur activité tend trop souvent à paralyser l’action du gouvernement…»
Cette loi aura un impact sur l’empire, où les loges foisonnent (67 loges du GO, 36 loges de la GLF, 11 loges du Droit humain entre autres), qui basculera plus rapidement vers la dissidence gaulliste.
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le 13 août 1944 : appel du déserteur Thorez.
Depuis Moscou, où il s’est réfugié au début de la guerre, le déserteur Maurice Thorez lance un appel au peuple français pour une épuration armée qui sera sanglante.
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le 13 août 1948 : Georges Bernanos et la Libération.
« Eh ! Bien, voilà ce que je dis. Je dis que la France n’a jamais connu de régime plus médiocre que celui qui en 1945 s’est imposé à elle comme libérateur, n’a cessé de prostituer depuis ou plutôt de ridiculiser en sa faveur, le mot de libération. »
Tiré de l’Intransigeant, cité par François Marie Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs (Editions de Chiré page 232)
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le 13 août 1960 : indépendance de la République Centrafricaine.