Partager cet article

C'est arrivé un...

C’est arrivé un 3 janvier…

C’est arrivé un 3 janvier…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous :

  • le 3 janvier 236 : martyre du pape saint Antère, 19ème Pape.

Il a succédé le 21 novembre précédent à saint Pontien qui, emprisonné en Sardaigne par l’empereur Maximin le Thrace, avait renoncé au trône de Saint Pierre. Il meurt martyr le 3 janvier 236, victime lui aussi de la persécution impériale.

  • le 3 ou 4 janvier 275 : élection du pape Saint Eutychien.

27ème pape, il succède à Saint Félix 1er. ; il meurt martyr le 7 décembre

  • le 3 janvier 512: mort de sainte Geneviève, patronne et protectrice de Paris.

La tradition retient cette date comme étant celle où la sainte sauve Paris des hordes d’Attila. C’est aussi à cette que l’Eglise célèbre cette sainte. Sainte Geneviève, patronne de Paris, nait à Nanterre, vers l’an 422. Sa vie peut se résumer dans cette parole de saint Paul :

“Dieu choisit dans ce monde les instruments les plus faibles pour confondre l’orgueil et les prétentions des hommes.”

Elle n’est âgée que de sept ans quand saint Germain, évêque d’Auxerre, traversant le village de Nanterre, où elle habite, discerna, grâce à la lumière divine, cette modeste enfant au milieu de la foule :

“Béni soit, dit-il à ses parents, le jour où cette enfant vous fut donnée. Sa naissance a été saluée par les anges, et Dieu la destine à de grandes choses.” Puis, s’adressant à la jeune enfant, il la confirma dans son désir de se donner tout à Dieu : “Ayez confiance, ma fille, lui dit-il, demeurez inébranlable dans votre vocation ; le Seigneur vous donnera force et courage.”

Geneviève reçoit le voile à quatorze ans, des mains de l’archevêque de Paris, et, après la mort de ses parents, quitte Nanterre pour Paris chez sa marraine. Malgré ses extases, ses miracles, elle devient l’objet de la haine populaire que le démon jaloux suscite contre elle. Lors d’un nouveau passage de saint Germain de Nanterre, ce dernier affirme:

“Cette vierge, sera votre salut à tous.”

Bientôt, en effet, le terrible Attila, surnommé le Fléau de Dieu, envahit la Gaule ; mais Geneviève prêche la pénitence, et prédit que Paris ne sera même assiégé.

La sainte meurt à quatre-vingt-neuf ans, le 3 janvier 512. Le reliquaire contenant les restes de Sainte Geneviève, situé dans une crypte de l’église Sainte Geneviève comportait une grande quantité d’or, d’argent et de pierres précieuses, donnée par des nobles parisiens. Tout sera pillé en 1793 par les révolutionnaires, qui vont aller jusqu’à bruler une partie de ses reliques avant de les jeter dans la Seine. L’église Sainte Geneviève, confisquée en 1791 avec l’abbaye dont elle dépendait, est abattue de 1801 à 1807… Ce ne sera hélas pas le seul exemple de profanation de symboles chrétiens par la Révolution ! (lire à ce sujet “un inventaire du saccage” écrit par René Sédillot)…

La pierre tombale, supportant le corps de la Sainte depuis 512, a été épargnée en 1793 par manque d’intérêt. Elle est retrouvée en 1802 avant d’être transférée de l’église Sainte Geneviève à l’église Saint-Etienne-du-Mont, où une chapelle lui est dédiée en 1852 : la pierre tombale va être recouverte d’une châsse, véritable manteau d’orfèvrerie, une copie de la statue qui ornait l’ancienne église Sainte Geneviève a été intégrée dans l’autel, trois reliquaires comportant les dernières reliques de la Sainte, qui avaient été distribuées à d’autres paroisses, sont déposés au pied de la statue.

  • le 3 janvier 898 : Charles le Simple succède à Eudes à la tête du Royaume des Francs.
  • le 3 janvier 936 : élection du pape Léon VII.
  • le 3 janvier 1239 : naissance de Jean II de Bretagne, duc de Bretagne de 1286 à sa mort.

Fils de Jean Ier le Roux, duc de Bretagne, et de Blanche de Champagne-Navarre, Jean II est duc de Bretagne de 1286 à 1305, comte de Richmond de 1268 à1305 et pair de France.

  • le 3 janvier 1322 : mort du Roi Philippe V.

Après cinq ans et demi de règne, le Roi Philippe V le Long meurt à 28 ans, à l’abbaye de Longchamp. Il n’a aucun héritier mâle. Marié à Jeanne de Bourgogne il n’a eu que quatre filles. C’est donc son frère Charles IV le Bel qui lui succède en tant que Roi de France et de Navarre.

Louis X, Philippe V et Charles IV le Bel, trois fils de Philippe IV le Bel. La lignée des Capétiens directs s’arrête. Le testament de saint Remy se réalise (voir la chronique du 13 janvier) :

“Que ses jour soient abrégés et qu’un autre reçoive sa royauté!”

La famille royale est sanctionnée pour ses fautes. Le choix de Dieu se porte sur une autre lignée.

  • le 3 janvier 1383 : fin de la révolte des Maillotins pendant la régence de Charles VI.

C’est l’une des nombreuses révoltes, qui éclatent dans tout le Royaume au cours de l’année 1382, comme celle de la Harelle en Normandie, à Rouen, ou celle des « Tuchins » en Languedoc, qui voient le peuple se soulever pour protester contre l’oppression fiscale. Il faut savoir que Charles VI n’a que 12 ans, quand il arrive au pouvoir ; que ce sont ses oncles, Louis d’Anjou, Jean de Berry, Louis de Bourbon et Philippe II de Bourgogne, qui assurent la régence du Royaume et s’enrichissent en augmentant les impôts.

Les Parisiens s’emparent, à l’Hôtel de Ville et d’armes, en particulier de maillets de plomb (d’où leur surnom de « Maillotins ») utilisés par les défenseurs de la ville sur les remparts. Ces maillets servent en effet à frapper les assaillants. Le 1er mars 1382, les révoltés pillent la capitale et tuent les collecteurs d’impôts avec ces maillets.

  • le 3 janvier 1521 : Martin Luther est excommunié par l’Église catholique.

La bulle papale “Decet romanum pontificem” excommunie le religieux allemand et ses partisans jugés hérétiques. Martin Luther continue à soutenir sa doctrine devant la Diète de Worms que préside Charles Quint au mois d’Avril. Il n’est pas condamné à mort mais banni de l’empire. Grâce à la récente invention de l’imprimerie, ses “95 thèses” sont traduites en langues populaires et circulent. Cette religion est la religion officielle en Suède, au Danemark et en Allemagne. En France, elle subit l’influence de Jean Calvin et est donc différente.

  • le 3 janvier 1656 : décès de Mathieu Molé, homme d’état français.

Mathieu Molé est le premier président du parlement de Paris ; il joue un rôle important sous la Fronde et devient par la suite garde des sceaux de France.

En novembre 1641, Molé est nommé Premier président du parlement de Paris, avec instruction d’interdire toute assemblée générale des chambres sans la permission expresse du Roi. A la mort du cardinal de Richelieu, l’agitation parlementaire reprend. Le parlement prétend remplir la fonction des états généraux. Dans le long conflit qui suit entre Anne d’Autriche et le Parlement, Molé joue un rôle de conciliation.

Lors de la journée des barricades le 26 août 1648, et surtout le lendemain il va trouver, en risquant sa vie face à la foule, la reine et le cardinal Mazarin pour demander la libération de Pierre Broussel et de ses collègues, dont l’emprisonnement a déclenché l’émeute (voir le tableau ci-dessus). Il y gagne une réputation d’intrépidité – « le plus intrépide homme à mon sens qui ait paru dans son siècle », selon le cardinal de Retz. Les conseils de modération de Molé ne permettent pas d’éviter la première Fronde. C’est aussi lui qui négocie la paix de Rueil en 1649 évitant ainsi un affrontement entre les partisans de Condé et ceux du cardinal de Retz dans l’enceinte même du Palais de justice.

  • le 3 janvier 1798 : les habitants de Mulhouse votent favorablement pour leur rattachement à la France.
  • le 3 janvier 1857 : l’archevêque de Paris, Monseigneur Sibour, est assassiné par un prêtre interdit, Jean-Louis Verger, alors qu’il inaugure la neuvaine de Sainte Geneviève à Saint-Étienne-du-Mont.

Selon Jean Manceau dans son livre : Monseigneur Marie-Dominique-Auguste Sibour, archevêque de Paris, 1848-1857, cet assassinat est en lien avec la promulgation du dogme de l’Immaculée Conception. Bien qu’opposé à la promulgation du dogme, il se soumet à l’écrasante majorité de ses confrères, qui eux la soutiennent et jette même l’interdit sur un prêtre de son diocèse Jean-Louis Verger qui s’y oppose avec virulence. Celui-ci, réduit à la misère, poignarde l’archevêque le 15 janvier 1857 en criant « À bas la déesse ! », faisant ainsi clairement référence au dogme de 1854. Il est condamné à mort et exécuté le 30 janvier suivant.

  • le 3 janvier 1871 : le général Faidherbe bat les Prussiens de Goeben à la bataille de Bapaume.
  • le 3 janvier 1944 : la Syrie et le Liban deviennent indépendants.
  • le 3 janvier 1946 : création en France du Commissariat général du Plan.
  • le 3 janvier 1965 : l’Eglise catholique autorise les prêtres à dire la messe en français plutôt qu’en latin.
  • le 3 janvier 1963 : de Gaulle déclare à A. Peyrefitte :

“Nous ne devons pas nous laisser envahir par la main-d’œuvre algérienne”.

  • le 3 janvier 1973 : la France perd un aspect central de sa souveraineté.

Pompidou et Giscard font passer une loi qui interdit à la Banque de France de prêter à l’Etat français. L’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973, très court, bloque toute possibilité d’avance au trésor :

« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »

Ce qui signifie que la France ne peut emprunter qu’à des banques privées et doit payer des intérêts. Avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt.

La France n’a plus le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi. La souveraineté monétaire a été privatisée, abandonnée aux mains de banquiers privés.

Dès 1974, la dette apparaît, en 1975 commence le chômage. Le système bancaire est peu à peu privatisé. La Souveraineté nationale peu à peu va passer sous la coupe des marchés financiers, sous la coupe de grandes multinationales. Aujourd’hui, en 2015, la dette dépasse 2000 milliards d’euro !

A quel moment nos élites ont demandé au peuple sont avis ? Jamais !

Partager cet article

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services