« Pour comprendre l’Histoire, comme pour comprendre un paysage, il faut choisir le point de vue; et il n’en est de meilleur que le sommet. » (Paul Claudel)
« Chaque Nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu’elle doit accomplir. Celle de la France est d’exécuter la Geste de Dieu, “Gesta Dei per Francos”. » (Joseph de Maistre)
Enfin Otto de Habsbourg-Lorraine affirme pour toute personne :
« Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l’avenir »
Alors rappelons-nous :
- le 13 février 721 : décès de Chilpéric II, Roi des Francs et de Neustrie.
- le 13 février 1514 : les funérailles d’Anne de Bretagne sont célébrées à la collégiale St-Sauveur, où son corps est transporté.
La reine est inhumée dans la basilique et nécropole royale de Saint-Denis. Les cérémonies servent ensuite d’exemple pour toutes les funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle.
Son cœur est placé dans un reliquaire en or et en émail, et transporté à Nantes en grande pompe pour être déposé, le 19 mars 1514, en la chapelle des Carmes, dans le tombeau de François II de Bretagne, qu’elle a fait réaliser pour ses parents dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes.
- le 13 février 1575 : sacre d’Henri III, Roi de France.
En montant sur le trône de France, Henri III, le quatrième fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, hérite d’un Royaume divisé, où son autorité n’est que partiellement reconnue. Roi de Pologne, il est à Cracovie, quand il apprend la mort de son frère, le Roi Charles IX, le 30 mai 1574. Son voyage de retour vers la France dure cinq mois, pendant lesquels sa mère assure la régence. Elle l’exerce en favorisant les Protestants ; sa politique, similaire à celle des « Libéraux » modernes, consiste à mettre l’erreur et la Vérité sur un pied d’égalité. Impressionné d’avoir reçu les couronnes de Pologne et de France le jour de la Pentecôte, il crée, le 31 décembre 1578, l’ordre du Saint Esprit, pour remplacer l’ordre de Saint Michel de Louis XI, qui était déconsidéré.
Son règne est marqué par de très graves problèmes religieux, politiques et économiques. Henri III doit lutter contre des partis soutenus par des puissances étrangères, qui finissent par venir à bout de son autorité, le parti des Malcontents, le parti des protestants et pour finir, celui de la Sainte Ligue qui parvient à le faire assassiner. Il meurt à Saint-Cloud le 1er août 1589, sous les coups de couteau d’un moine ligueur, Jacques Clément.
Responsable de plusieurs assassinats, du duc Henri de Guise et de son frère le cardinal Louis de Lorraine à Blois, sa mémoire est flétrie par les débauches auxquelles il s’adonne avec ses mignons. Bien qu’ayant été excommunié et déposé par le pape le 26 mai 1589 pour ces fautes, Henri III, se confessant avant de mourir, affirme que c’est en fils aîné de l’Eglise qu’il souhaite ou mourir ou vivre, si Dieu lui prête vie. Avec Henri III, s’éteint la branche des Valois. Une nouvelle fois le testament de Saint REMY se réalise :
« Que ses jours soient abrégés et qu’un autre reçoive sa royauté! » (Voir la chronique du 13 janvier).
« Cette fois il n’y a de châtiment que pour la dynastie car la nation a fait son devoir. Si le Roi oublie le sien, les Catholiques, moins veules que de nos jours, ont constitué la Ligue et défendent les droits imprescriptibles du « Roy du Ciel qui est Roy de France !»
Voici leur magnifique serment : chaque ligueur s’engage :
«A maintenir la double et inséparable unité catholique et monarchique du « Saint Royaume de France », telle qu’elle fut fondée miraculeusement au baptistère de Reims par Saint REMY ; telle qu’elle fut restaurée miraculeusement, par Jeanne d’Arc ; telle qu’elle est inscrite dans la loi Salique.
A faire, dans ce but, le sacrifice de leurs biens et de leur vie ; à défendre jusqu’à la mort les ligueurs assermentés, à poursuivre jusqu’à la mort leur ennemis. »(*)
(*) La mission divine de la France du marquis de la Franquerie, éditions Saint Rémi, page 173.
Dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs (page 51) François Marie Algoud note à cette date :
Sur son lit de mort, le Roi déclare après avoir désigné son successeur :
« Car seul Henri de Navarre a droit au trône, et il est d’un caractère trop sincère et trop noble pour ne pas rentrer dans le sein de l’Eglise ; tôt ou tard il reviendra à la vérité. »
- le 13 février 1651 : Mazarin arrive au Havre, libère lui-même les princes frondeurs Condé, Conti et Longueville, puis part en exil.
- le 13 février 1790 : la France supprime et interdit les vœux monastiques.
Un décret prohibe les vœux monastiques et supprime les congrégations régulières.
- le 13 février1806 : Napoléon rompt avec Pie VII.
A la suite des réserves énoncées par le pape à propos du « catéchisme impérial » qui sera proclamé le 4 avril et qui fait de Napoléon Ier « un ministre de Dieu sur terre », Napoléon écrit à Pie VII : “Votre Sainteté est souveraine de Rome, mais j’en suis l’empereur”.
- le 13 février1806 : Napoléon écrit à Fesch :
“Vous ne montrez aucune fermeté pour mon service. Vous voudrez bien requérir l’expulsion des Etats du pape, de tous les Anglais, Russes, Suédois et […] Exigez aussi l’interdiction des ports aux navires de ces puissances”.
- le 13 février 1813 : Napoléon fait proclamer le concordat de Fontainebleau, loi d’Empire.
- le 13 février1820 : assassinat du duc de Berry, héritier présomptif du trône de France.
ans la nuit du 13 au 14, un ouvrier sellier Louis-Pierre Louvel poignarde le duc de Berry, alors qu’il sort de l’opéra avec son épouse. Fils du comte d’Artois et neveu du Roi Louis XVIII, le duc de Berry est le seul prince royal susceptible d’hériter du trône, si l’on considère Louis XVII mort au Temple. Le prince meurt à 6 heures du matin. Cet assassinat est inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est enceinte et qu’elle donne naissance au duc de Bordeaux quelques mois plus tard. Ce dernier assure la continuité de la dynastie en devenant comte de Chambord. Louvel, de son côté est condamné à mort et guillotiné.
- le 13 février 1895 : les frères Lumière déposent le brevet du cinématographe.
Louis et Auguste Lumière déposent le brevet de leur caméra qui enregistre et projette des images, des photographies, dont la succession créent l’illusion du mouvement: le “cinématographe”. L’appareil fonctionne avec une manivelle et peut entraîner le film à environ 20 images par seconde. Il est présenté, le 22 mars, à la Société d’encouragement à l’industrie nationale, et, le 17 avril, à la Sorbonne.
Louis et Auguste Lumière n’imagent pas alors le développement que connaîtra le cinématographe. Mais les frères Lumière vont multiplier les projections privées. Le 28 décembre 1895, ils organisent à Paris la première séance publique payante en diffusant dix petits films dont “L’Arroseur arrosé“.
- le 13 février 1917 : arrestation de Mata-Hari par le contre-espionnage français.
La danseuse mondialement connue Mata-Hari est arrêtée par la police française. Elle sera reconnue coupable d’espionnage et fusillée le 15 octobre suivant.
le 13 février 1941 : le chef de l’Etat, le maréchal Pétain rencontre le caudillo espagnol, le général Franco à Montpellier.
- le 13 février 1960 : premier essai nucléaire français à Reggane dans le désert de Tanezrouft en Algérie
Gerboise bleue, une bombe A de 70 kilotonnes de puissance, est testée par l’armée française dans le désert du Tanezrouft en Algérie. “Hourra pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière“, s’enthousiasme le général De Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappelle son ambassadeur à Paris.
- le 13 février 2005 : décès de sœur Lucie.
Religieuse portugaise, sœur Lucie est la dernière des trois enfants à avoir vu plusieurs fois la Vierge Marie en 1917 au Portugal. Elle meurt au couvent des Carmélites à Coimbra, au nord de Lisbonne à l’âge de 97 ans alors qu’elle est malade depuis trois mois.
La Vierge Marie leur est apparue une fois par mois et a prédit plusieurs événements, dont les guerres mondiales, la résurgence du christianisme en Russie et la tentative d’assassinat du pape Jean-Paul II en 1981. Les apparitions avaient lieu le 13 de chaque mois, à Fatima. Commencée en mai 1917, la série d’apparitions a cessé en octobre de la même année.