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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 14 février…

C’est arrivé un 14 février…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 14 février 842 : union de Charles le Chauve et Louis le Germanique, par les Serments de Strasbourg.

Charles le Chauve et Louis le Germanique se rencontrent à Strasbourg pour se prêter assistance contre leur frère Lothaire, aîné frustré, parce qu’il doit partager le royaume de son père avec ses frères. Après avoir vécu plusieurs attaques et poursuites, Charles et Louis concluent donc un pacte d’alliance à Strasbourg. Chacun des deux jure un serment, Louis en roman (français), Charles en langue tudesque, l’ancêtre de l’allemand. Ce serment d’assistance mutuelle, prêté le 14 février 842, entre deux des petits-fils de Charlemagne est la première preuve de l’existence d’une langue parlée en France clairement séparée du latin, la romana lingua ou roman, ancêtre du français. Les deux frères alliés battent Lothaire à Fontenay-en-Puisaye, dans l’actuelle Bourgogne, le 25 juin 842.

Ces serments constituent le plus ancien texte officiel en français conservé.

  • le 14 février 1130 : élection du pape Innocent II, et de l’antipape Anaclet II.

Innocent II est élu par la majorité des cardinaux mais, quelques heures plus tard, certains cardinaux portent au trône pontifical le cardinal Pietro Pierleoni, connu sous le nom d’Anaclet II (antipape). Le schisme commence. Innocent II est soutenu par l’Empire germanique tandis que Anaclet II est soutenu par les Normands de Sicile du roi Roger II de Sicile. Il fut souligner le grand rôle joué par saint Bernard de Clairvaux dans la reconnaissance d’Innocent II, avec le soutien massif des cisterciens, du Roi de France, et de Pierre le Vénérable, dernier “grand abbé” de Cluny ; et c’est finalement, en 1138, après la défaite par l’armée impériale du roi Roger II de Sicile, le plus sûr soutien militaire du schisme, qu’Innocent II, peut rentrer à Rome, et recevoir la soumission des prélats schismatiques.

  • le 14 février 1367: le pape Urbain V dédicace l’église St-Germain de Montpellier dont il consacre le maître-autel à Notre-Dame, à Notre-Seigneur et à St-Benoît.
  • le 14 février 1663 : le Canada devient une province du Royaume de France.
  • le 14 février 1747 : fondation de l’École nationale des ponts et chaussées.

Un arrêt royal du Roi Louis XV décide la mise en place d’une formation spécifique au corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Perronet est nommé directeur du Bureau des dessinateurs du Roi.

Elle est alors appelée École Royale des Ponts et Chaussées, et s’appelle aujourd’hui l’École Nationale des Ponts-et-Chaussées Paris Tech.

  • le 14 février 1778 : première rencontre entre les marines française et américaine.

Elle a lieu en rade de Quiberon : le Ranger (Jones), faisant route vers Nantes pour escorter un convoi de matériel de guerre, est salué par le “Robuste” de la Royale.

  • le 14 février 1794 : Turreau écrit au ministre de la guerre.

« Depuis que je suis entré en Vendée, voilà plus de douze mille brigands qui sont exterminés. » 

  • le 14 février 1800 : Georges Cadoudal dépose les armes.

Suite à la bataille du pont du Loc’h, le 14 février 1800, au château de Beauregard à Saint-Avé (Morbihan), George Cadoudal signe une convention de paix avec le général Brune, sur l’insistance du Premier Consul.

Georges Cadoudal se voit proposer la paix et des postes à prendre dans l’armée républicaine. Georges accepte de déposer les armes en échange de garanties. Pour montrer ses bonnes dispositions Napoléon fait annoncer par le général Brune que Georges sera reçu aux Tuileries.

  • le 14 février 1814 : à Vauchamps quatrième succès consécutif de Napoléon sur Blücher depuis le 10 à Champaubert.
  • En 4 jours 40 000 Prussiens ont été mis hors de combat, mais les Autrichiens ne sont pas loin de Paris.
  • 14 février 1841: le discours de Lacordaire sur la vocation de la nation française.

Ce discours est prononcé pour l’inauguration de l’ordre des frères prêcheurs en France.

« C’est Dieu qui a fait les peuples et leur a partagé la terre, et c’est aussi lui qui a fondé au milieu d’eux une société universelle et indivisible ; c’est lui qui a fait la France, et qui a fondé l’Eglise. De telle sorte que nous appartenons tous à deux cités, que nous sommes soumis à deux puissances et que nous avons deux patries : la cité éternelle et la cité terrestre, la puissance spirituelle la puissance temporelle, la patrie du sang et la patrie de la foi. Et ces deux patries quoique distinctes ne sont pas ennemies l’une de l’autre ; bien loin de là elles fraternisent comme l’âme et le corps sont unis ; et de même que l’âme aime le corps bien que le corps se révolte souvent contre elle, de même la patrie de l’éternité aime la patrie du temps et prend soin de sa conservation, bien que celle-ci ne corresponde pas constamment à son amour. Mais il peut arriver que la cité humaine se dévoue à la cité divine, qu’un peuple s’honore d’une alliance particulière avec l’Eglise : alors l’amour de l’Eglise et l’amour de la patrie semblent n’avoir plus qu’un même objet ; le premier élève et sanctifie le second, et il se forme de tous deux une sorte de patriotisme surnaturel… »

[…] Non loin des bords du Rhin, un chef barbare livrait bataille à d’autres barbares : ses troupes plient ; il se souvient dans le péril que sa femme adore un Dieu dont elle lui a vanté la puissance. Il invoque ce Dieu, et, la victoire ayant suivi sa prière, il court se prosterner devant le ministre du Dieu de Clotilde : «Doux Sicambre, lui dit saint Remy, adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré». Ce Dieu, Messieurs, c’était le Christ ; ce roi, cette reine, cet évêque, cette victoire, c’était la nation franque, et la nation franque était la première nation catholique donnée par Dieu à Son Église. Ce n’est pas moi qui décerne cette louange magnifique à ma patrie ; c’est la papauté, à qui il a plu, par justice, d’appeler nos rois les fils aînés de l’Église. De même que Dieu a dit à Son Fils de toute éternité : Tu es Mon premier né, la papauté a dit à la France : Tu es ma fille aînée. Elle a fait plus, s’il est possible ; afin d’exprimer plus énergiquement ce qu’elle pensait de nous, elle a créé un barbarisme sublime : elle a nommé la France le Royaume christianissime, – Christianissimum regnum. Ainsi, primogéniture dans la foi, excellence dans la foi, tels sont nos titres, telle était notre vocation. […]

L’Église a couru trois périls suprêmes : l’arianisme, le mahométisme, le protestantisme ; Arius, Mahomet, Luther, les trois grands hommes de l’erreur, si toutefois un homme peut être appelé grand lorsqu’il se trompe contre Dieu. […]

Nous pouvons donc le dire, confondant par un orgueil légitime les fils avec les pères, nous avons accepté le contrat proposé par le Fils de Dieu au libre arbitre des nations : nous avons connu, aimé, servi la vérité. Nous avons combattu pour elle les combats du sang et de l’esprit. Nous avons vaincu Arius, Mahomet, Luther, et fondé temporellement la papauté. L’arianisme défait, le mahométisme défait, le protestantisme défait, un trône assuré au pontificat, voilà les quatre couronnes de la France, couronnes qui ne se flétriront pas dans l’éternité. […]

Comme tous les peuples, la France avait été appelée : la France, nous l’avons vu, la première entre toutes les nations et au-dessus de toutes les autres, répondit à sa vocation. Mais il ne suffit pas de répondre à sa vocation, il faut persévérer. La France a-t-elle persévéré ? A cette question, Messieurs, j’ai à faire une triste, une cruelle réponse ; je la ferai. Je dirai le mal, comme j’ai dit le bien ; je blâmerai, comme j’ai loué, toujours sans exagération, mais toujours avec énergie.

  • le 14 février 1858 : deuxième apparition de la Vierge Marie à Sainte Bernadette.

Ses parents lui interdisent de retourner à la grotte. Elle insiste, ils cèdent. Sur place, elle récite des chapelets et voit apparaître la dame. Elle lui jette de l’eau bénite. La dame sourit, incline la tête et disparaît.

  • le 14 février 1879 : la Marseillaise redevient l’hymne national de la France.

La chambre des députés adopte “La Marseillaise” comme hymne national français. Composée pour l’armée du Rhin en 1792 par l’officier Claude Rouget de Lisle, l’air était déjà devenu “chant national” en 1795 (26 messidor an III), mais ce texte n’avait jamais été officialisé.

Rappelons qu’elle a été précédée par le « Domine, salvum fac regem, Grand Dieu sauve le Roi » écrit en 1686 par la duchesse de Brinon, supérieure des Demoiselles de Saint-Cyr sur une musique de Jean-Baptiste Lully, et qui sert d’hymne royal français jusqu’en 1792. En voici les paroles :

Grand Dieu sauve le Roi !

Longs jours à notre Roi !

Vive le Roi

À lui la victoire

Bonheur et gloire

Qu’il ait un règne heureux

Et l’appui des Cieux

Que Dieu sauve le Roi

Que Dieu venge le Roi

Vive le Roi !

Que toujours Glorieux

Louis Victorieux

Voye ses ennemis

Toujours soumis

Que Dieu sauve le Roi !

Que Dieu venge le Roi !

Vive le Roi

En 1785, Antoine charpentier en fera une adaptation de Grand Dieu sauve le Roy” pour Louis XVI : « Dieu sauve le Roi», sur la même musique, et dont les paroles sont:

« De notre jeune Roi prends pitié Dieu puissant,

Dieu bienfaisant !

Contre les oppresseurs que ton bras foudroyant

Signale son pouvoir ; c’est l’effroi du méchant.

C’est le fils de Louis, c’est le sang de Henri,

Ce sang chéri

Que ces titres sacrés t’intéressent pour lui,

Dieu juste, des bons Rois tu dois être l’appui.

Il est infortuné ce jeune et faible Roi,

Tu sais pourquoi

Il est fils de ces Rois, protecteurs de ta loi,

Protège un tel enfant, venge-le, venge-toi.

Grand Dieu, du haut des Cieux , écoute tes sujets,

Les vrais Français,

Dans leurs justes douleurs, exauce leurs souhaits

Sauve le Roi, la France et leur donne la paix. »

Ces deux hymnes sont ensuite adaptés et repris par les Anglais pour devenir le “God save the queen /king »;par la Russie (“God save the tsar”) et l’Allemagne (“Gott erhalte Franz den Kaiser”, “Dieu sauve l’Empereur Franz”, adapté par Haydn en 1797, hymne tant de l’empereur du saint Empire romain germanique, dans la version originale “Gott, schütze Unser Kaiser !”, que du Roi de Prusse, ou de l’Empereur d’Autriche-Hongrie, pays où il est chanté dans toutes les écoles jusqu’en 1918..

  • le 14 février 1885 : combat de Shipu.

Dans la nuit du 14 au 15 février 1885, l’amiral Courbet bat la flotte chinoise à Shipu. Courbet ; cela fait suite à la destruction d’une grande partie des navires chinois lors de la bataille de Fuzhou. La France s’empare du Ningho, et des îles Pescadores, au large de Taïwan. La guerre ne prend fin qu’avec le traité de Tianjin, en juin.

  • le 14 février 1916 : naissance de Marcel Bigeard, général français, héros de Diên Biên Phu et de la guerre d’Algérie.

Marcel Bigeard naît à Toul en Meurthe-et-Moselle. Six mois après avoir effectué son service militaire, il est rappelé à l’occasion de la Seconde Guerre mondiale. Il participe à tout le conflit ainsi qu’aux guerres d’Indochine et d’Algérie. A la fin des années 70, il entame une carrière politique avant de se retirer pour écrire sur sa carrière militaire et politique. Il décède à Toul le 18 juin 2010. Il est pendant de nombreuses années le plus décoré des militaires français vivants.

  • le 14 février 1933 : Inauguration à Paris du premier service d’horloge parlante accessible par téléphone, inventée par Ernest Esclangon, astronome et mathématicien français.

La première horloge parlante du monde est mise en service à Paris. 140 000 personnes téléphonent le premier jour, mais seulement 20 000 appels peuvent être pris en compte: les 20 lignes mises en place sont donc très rapidement saturées.

  • le 14 février 1945 : lettre du général de Lattre de Tassigny au pape Pie XII

Le commandant en chef de la 1ère armée française y supplie le Saint Père « d’autoriser l’érection d’un temple destiné à la célébration de la messe perpétuelle et d’en fixer les Assises près de sn pays natale, à Loublande, sur les coteaux de Rinfillières ».

Le général reprend mot pour mots la demandes du Sacré Cœur à Claire Ferchaud. Voir les chroniques des 1er, 16 et 29 janvier, du 21 mars, des 1er et 5 mai.

Tiré de Pour l’honneur de Claire , de Claude Mouton, édition Résiac, page 34.

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