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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 23 août…

C’est arrivé un 23 août…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 23 août : saints du jour français ou en France.
    • St Flavien ; évêque à Autun († VE-VIE S.)

À Autun, au Ve-VIe siècle, saint Flavien, évêque, qui vécut au temps du Roi Clovis.

  • Bx Jean Bourdon ; prêtre OFM et martyr († 1794)

Sur l’île Madame, au large du port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Jean Bourdon, prêtre franciscain (frère Protais) et martyr. Sous la Révolution française, à cause de son sacerdoce, il fut détenu sur un bateau négrier avec beaucoup d’autres prêtres à qui il cherchait à apporter du soulagement, et mourut de la contagion qui régnait à bord.

  • le 23 août 1244 : perte de Jérusalem.

Les troupes d’Aiyûb, le sultan d’Égypte, pillent la ville et la laissent dans un tel état de ruine tel qu’elle en devient inutilisable. Le sac de la ville et le massacre de ses habitants expliquent la décision du Roi de France, Louis IX, d’organiser la septième croisade.

  • le 23 août 686 : naissance de Charles Martel.

Charles Martel va non seulement écraser les Arabes à Poitiers, mais est aussi le grand-père de Charlemagne. Voir la chronique 22 octobre.

  • le 23 août 1328 : victoire de Philippe VI à Cassel.

Le Roi de France, Philippe VI, intervient pour soutenir le comte des Flandres Louis de Nevers qui affronte plusieurs villes flamandes. Le Roi de France et ses Chevaliers lancent l’assaut du Mont de Cassel, où sont retranchés les Flamands. Ces derniers vivent sur le souvenir de la bataille des éperons d’or (voir la chronique du 11 juillet)

De la bataille, le Roi Philippe tire le prestige de Roi Chevalier, déjà reconnu à ses aïeux Philippe Auguste et Saint Louis. Louis de Nevers retrouve ses droits sur son comté.

  • le 23 août 1572 : début de la saint Barthélémy.

Le 22 août un attentat contre Coligny est manqué ; Maurevel rate sa cible et l’amiral n’est que blessé. Tout le monde désigne la reine-mère Catherine de Médicis comme l’instigatrice. Coligny et elle sont en lutte pour avoir la première place auprès du Roi.

Dans l’après-midi a lieu un Conseil royal que rapporte Jean Guiraud dans Histoire partiale- histoire vraie (Ed Beau-Chesne-Croit, tome 2 pages 236 à 241). Il cite le Maréchal de Tavannes présent au conseil :

« Durant près de deux heures, Catherine torture son fils ; elle passionne, elle irrite son humeur si naturellement violente et, avec un art infernal, elle cherche à provoquer cet accès de fureur sur lequel elle compte pour lui arracher l’ordre du massacre que, de sang-froid, il eût refusé. « Tout d’abord, elle lui représente l’occasion inespérée qui s’offre à lui de tirer vengeance de tous ces rebelles qui sont venus s’enfermer dans les murs de Paris comme dans une cage. Il a donc enfin le moyen de se laver de la honte de ces traités que le malheur des temps lui avait imposés et qu’en aucun cas, il n’est tenu d’observer… Et comme il ne s’émeut pas, elle lui rappelle le meurtre du grand François de Lorraine. Celui de l’Amiral n’en sera que la juste expiation.

« Et comme il reste toujours impassible, elle le menace, ainsi qu’elle l’a fait plus d’une fois, de se retirer, de le laisser seul aux prises avec les dangers qui l’enveloppent. Ce moyen est usé et, pour échapper à la tentatrice, il invoque son honneur, ses promesses, ses amitiés.

« C’est là où elle l’attend : ceux qu’il croit ses fidèles sujets, ses dévoués amis, ce sont des traîtres ; ils conspirent ; ils en veulent à sa vie, à celle de ses frères. L’heure qui sonne à ce cadran sera la dernière de son règne ; s’il recule, d’autres, à sa place, joueront le jeu. Il doute encore, il ne veut pas en croire sa mère, il lui faut le témoignage des conseillers qui l’entourent.

« Tous affirment que les protestants vraiment conspirent. Alors, plus il a mis de confiance en eux, plus son courroux s’en échauffe. Il y a en lui du tigre ; la férocité de sa nature se réveille et se tournant vers sa mère : « Vous le voulez ? Eh bien ! qu’on les tue tous ! qu’on les tue tous ! » Et il se retire l’écume aux lèvres, le blasphème à la bouche…

« Après deux heures de repos, la colère de Charles IX ne s’est pas refroidie ; elle a fait place à une résolution sombre. Marcel, l’ancien prêvot des marchands, l’homme d’exécution qui commande à la populace de Paris, a été mandé au Louvre. « De combien de bras pouvez-vous disposer ? lui demande le roi. — Cela dépend du temps. — Eh bien ! dans un mois ? — De cent mille et plus, si Votre Majesté le veut. — Et dans une semaine ? — En proportion de ce nombre. — Et dans une journée ?— De vingt mille au moins, j’en réponds ».

« Sur les plus solennels serments, un secret rigoureux lui est prescrit. Il transmettra aux chefs des quartiers les ordres du roi … »

Jean Guiraud poursuit :

« Le massacre de la Saint-Barthélemy fut un crime politique et non religieux. Il fut commandé pour prévenir le soulèvement que menaçait de provoquer l’assassinat manqué de Coligny, et l’assassinat de Coligny avait eu pour unique raison le désir de Catherine de Médicis de se débarrasser d’un rival dans le gouvernement. Le massacre de la Saint-Barthélemy fut autorisé par Charles IX pour des raisons politiques ; il s’agissait, par le meurtre des chefs huguenots, de décapiter un parti, une faction qui gênait le roi dans son autorité. Au cours des délibérations qui le décidèrent, la question religieuse ne fut pas agitée ou tout au moins demeura à l’arrière plan ; il ne fut guère question que du soulèvement possible des huguenots et de leur prétendu complot. »

Histoire partiale- histoire vraie de Jean Guiraud (Ed Beau-Chesne-Croit, tome 2 page 240)

« C’est sur Catherine de Médicis, et sur elle seule que retombe l’entière responsabilité de ce crime politique, digne de cette Renaissance italienne qui avait pétri d’immoralité son âme. »

Histoire partiale- histoire vraie de Jean Guiraud (Ed Beau-Chesne-Croit, tome 2 page 241)

Que se passe-t-il cette nuit là, lisons Jean Guiraud :

« Les faits sont connus. Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, entre deux heures et trois heures du matin, la cloche de Saint-Germain l’Auxerrois se met à sonner à toute volée, des hommes armés qui attendent ce signal tuent aussitôt dans son hôtel, l’amiral de Coligny. A l’appel du tocsin se lève cette foule sanguinaire qui se retrouve dans nos tragédies nationales pour toutes les besognes sinistres, cette même foule qui opérera pendant les grandes journées » révolutionnaires, le 6 octobre, le 20 juin 1792, le 10 août, les 2 et 3 septembre, le 31 mai, le 1er et le 2 juin 1793, massacrant les aristocrates, les prêtres et les femmes, immolant les prisonniers sans défense, comme elle avait massacré, dans la nuit de la Saint-Barthélemy, les huguenots surpris dans leur sommeil. Au Louvre, dans les hôtels seigneuriaux, dans les rues et les carrefours, la populace parisienne pille, tue et insulte quiconque est soupçonné de protestantisme et l’orgie du carnage se poursuit pendant neuf heures, ne cessant que vers midi. Les jours suivants, sur un ordre venu de Paris, des massacres se produisent en province ; à Meaux, à Orléans où le nombre des victimes est évalué à cinq cents ; à Troyes, où des bandes envahissent les prisons et tuent les prisonniers protestants ; à Saumur, à Blois, à Tours, à Angers, à Rouen, à La Charité, à Lyon.

Dans la plupart des villes cependant, les gouverneurs catholiques refusent d’exécuter les ordres qui leur arrivent de Paris et, loin d’ordonner les massacres, répriment la populace qui voudrait imiter celle de Paris. A Nantes, les échevins jurent de respecter l’édit de pacification et interdisent toute violence contre les protestants : il en est de même à Périgueux, Limoges et Clermont-Ferrand ; à Saint-Lô et à Alençon, Matignon empêche tout meurtre ainsi que Jeannin à Dijon et La Guiche à Mâcon ; à Grenoble et dans tout le Dauphiné, le gouverneur de Goëdes confie les protestants à la garde de catholiques sûrs ; à Vienne, les huguenots sont préservés de la mort par l’archevêque Grimaldi ; à Die, par le gouverneur de Glandage ; dans les Alpes, par Ludovic de Birague ; à Montpellier, par Joyeuse. A Carcassonne, écrivent les échevins, « le fait de Paris n’a produit aucun effet». »

Tiré de Histoire partiale- histoire vraie de Jean Guiraud (Ed Beau-Chesne-Croit, tome 2 page 233) voir la chronique du 24 août.

  • le 25août 1614 : inauguration de la statue équestre d’Henri IV sur le Pont-Neuf, à Paris.

Cette statue est commandée par Marie de Médicis à Jean de Bologne. Les révolutionnaires en font des canons en 1792. Louis XVIII fait restaurer le monument (voir la chronique du 25 aout).

  • le 23 août 1654 : l’armée royale écrase le prince de Condé à Arras.
  • le 23 août 1719 : naissance de Pierre Poivre, agronome et botaniste français

Né à Lyon, Pierre Poivre voyage en Chine dès 21 ans comme missionnaire. Lors d’un voyage à Batavia (Djakarta) il découvre l’intérêt des épices comme les clous de girofle ou les noix de muscade. Il essaie sans succès de les acclimater dans l’île de France (île Maurice). De retour à Lyon, il intègre l’Académie des sciences. En 1766, Nommé intendant des Mascareignes il est de retour à l’île de France. C’est à lui que l’on doit le succès du poivre, épice qui porte son nom.

  • le 23 août 1741 : naissance de Jean-François de La Pérouse, explorateur français.

Jean-François Galaup, comte de la Pérouse, naît au manoir du Gô à Albigeois. Il entre dans la Royale à l’âge de 15 ans et y fait toute sa carrière.

Nommé lieutenant de vaisseau en 1777, puis capitaine de vaisseau, il dirige en 1785, une expédition visant à poursuivre les découvertes faites par James Cook dans l’océan pacifique. Il disparaît au cours de cette aventure avec le reste de son équipe auVanuatu en 1788. Quelques minutes avant de monter sur l’échafaud le Roi Louis XVI demande de ses nouvelles.

  • le 23 août 1754 : naissance de Louis XVI, Roi de France.

Louis XVI, Louis Auguste de France, surnommé Louis le Dernier ou Louis Capet par les Révolutionnaires, naît le 23 août 1754 à Versailles est sacré le 11 juin 1775 et guillotiné pour « trahison » le 21 janvier 1793, voir la chronique du jour.

Il meurt en pardonnant aux Français ce crime et en demandant à Dieu que son sang ne retombe pas sur la France mais serve à son salut !

  • le 23 août 1769 : naissance de Georges Cuvier, paléontologiste et naturaliste français.
  • le 23 août 1789 : décret de la Constituante.

Il affirme « qu’aucun citoyen ne peut être inquiété à raison de ses opinions. »

On voit ce que cette fausse liberté a donné deux ans plus tard.

  • le 23 août 1924 : l’Allemagne reprend le paiement de sa dette de guerre.

La France s’engage donc, à la conférence de Londres qui s’achève, à évacuer la Ruhr dans les 12 mois,si le versement des réparations de guerre se poursuit…

  • le 23 août 1939 : pacte germano soviétique.

Les communistes français sont choqués, écœurés. Un tiers des députés vont quitter le PCF. Ce sentiment s’accroît avec l’invasion de la Pologne par Staline. Le parti soutien l’URSS et prend des positions méritant le peloton d’exécution. Daladier, alors chef du gouvernement fait interdire le parti le 26 septembre 1939.

  • le 23 août 1941 : exécution du Lieutenant de Vaisseaux d’Estienne d’Orves.

Le 21 août 1941, un communiste français assassine un aspirant de la Kriegsmarine à la station Barbès à Paris d’un coup de pistolet dans le dos. En représailles les Allemands décident de pendre, sur la place de la Concorde cent otages, qui se trouvent dans les prisons. Les négociations du gouvernement, depuis Vichy, obtiennent l’abandon de ce projet. Mais les Allemands veulent un tribunal extraordinaire contre le terrorisme avec 10, puis seulement 6 condamnations à mort avant les obsèques de l’aspirant.

Le parti communiste, pour mettre en place ces assassinats, qui vont se multiplier, avec toutes les conséquences sur la population, fait appel à des anciens des Brigades Internationales d’Espagne ou à des membres des Jeunesses Communistes. Ce sont souvent des étrangers réfugiés en France après 1936.

Le 27 août six détenus totalement étrangers à l’affaire de Barbès passent en jugement. Les trois premiers sont condamnés à morts, le quatrième journaliste communiste est condamné aux travaux forcés. L’audience est suspendue. Le même jour Paul Colette blesse Pierre Laval et Marcel Déat d’un coup de pistolet. Le ltn de Vaisseaux d’Estienne d’Orves, condamné à mort depuis plus de trois mois, est fusillé le surlendemain au Mont Valérien.

Les assassinats d’un lieutenant-colonel allemand à Nantes le 20 octobre, puis d’un autre officier le lendemain à Bordeaux fait entrer tout le pays dans un cycle de répression qui ne s’arrêtera qu’à la Libération. A Nantes, cinquante otages sont fusillés. A Vichy, le gouvernement dissuade le Maréchal de se constituer prisonnier comme seul otage au nom de tous les Français au cours du conseil des ministres du 25 octobre. Ce même jour les familles nantaise, à l’instigation du maire qui s’est proposé comme otage, font parvenir aux Allemands le message suivant : « Les familles des otages nantais fusillés condamnent avec indignation le meurtre du colonel Hotz. Elles acceptent avec calme et résignation le sacrifice qui leur a été imposé. Elles font appel aux autorités allemandes, espérant que leur attitude permettra d’obtenir la grâce des cinquante autres otages. » Trois jours plus tard les allemands font savoir qu’ils suspendent les exécutions pour les attentats de Nantes et Bordeaux.

Voir les pages 161 à 164 de Histoire élémentaire de Vichy (Nouvelles Editions Latines) de l’amiral Auphan.

Voir la chronique du 23 octobre.

  • le 23 août 1944 : la 2è DB arrive à Rambouillet.

Le général Leclerc y il établit son PC.

  • le 23 août 1944 : le général von Choltitz reçoit l’ordre de détruire Paris.

La ville se couvre de barricades, quand Hitler en ordonne la destruction. Paris est définitivement libérée deux jours plus tard.

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