“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 26 mars: saints du jour français ou en France.
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St Bercaire, abbé de Hautvilliers († 685)
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Originaire d’Aquitaine, Bercaire s’initia à la vie monastique à Luxeuil. Puis il devint le premier abbé du monastère de Hautvilliers (Marne), fondé par l’évêque de Reims, saint Nivard († v. 670). Lui-même fonda deux monastères dans la forêt du Der, Pellemontier pour les moniales et Montier-en-Der pour les moines.
Il accomplit ensuite des pèlerinages en Terre sainte et à Rome avant de se retirer à Montier-en-Der. C’est là qu’il fut poignardé, de nuit, par un jeune moine qu’il avait réprimandé. Il mourut aux premières heures du jour de Pâques, en pardonnant à son assassin. C’est pourquoi il est vénéré comme un martyr.
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le 26 mars 752 : élection du pape Etienne II.
En lutte contre Lombards qui veulent dominer la péninsule italienne, et qui lui ont pris Ravenne. Ne recevant pas la protection de l’empereur Constantin V, Etienne II se tourne vers la Fille Aînée de l’Eglise et son Roi Pépin le Bref et vient en France où le Roi le reçoit magnifiquement en 754. Le Roi s’engage à intervenir. Le pape sacre de nouveau Pépin le 28 juillet ainsi que ses fils Carloman et Charles.
En 755, les Français interviennent et contraignent les Lombards à rendre au Pape les territoires qu’ils lui ont pris. C’est la fameuse « Donation de Pépin » ou traité de Quierzy, qui donne naissance aux Etats pontificaux (voir la chronique du 14 avril). La France remplit là sa vocation, telle que déjà, au VIème siècle, le Pape Pélage Il la définissait:
«Ce n’est pas en vain, ce n’est pas sans une admirable disposition que la Providence a placé la catholique France aux portes de l’Italie et non loin de Rome ; c’est un rempart qu’Elle ménageait à toutes deux».
Voir les chroniques du 14 avril et du 28 juillet.
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le 26 mars 1807 : création par l’Empereur Napoléon Ier de l’Arme du Train.
Afin d’améliorer le ravitaillement de sa Grande Armée en campagne, Napoléon Ier signe un décret créant les équipages des TEM : train des équipages militaires.
Jadis organisé en plusieurs escadrons autonomes (à plusieurs compagnies de transport, origine de la différence d’orthographe du grade de chef d’escadron pour les “tringlots” et chef d’escadrons pour les cavaliers.
Le train compte aujourd’hui 6 régiments, dont 1 parachutiste spécialisé en livraison par air et 1 groupement de transbordement maritime (créé en Indochine pour le transport fluvial). On parle au 19e siècle d’escadron du train des équipages militaires, ETEM, qui sont au nombre de 28 en 1939. Les “tringlots”, soldats du train, tirent l’orthographe de leur surnom du premier fusil dont Bonaparte les dote : un mousqueton de cavalerie à tringle. Un baudrier de buffleterie était relié à cette tringle par un anneau.
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le 26 mars 1811 : l’Abbé Émery défend vigoureusement les droits du pape en présence de Napoléon à la commission ecclésiastique.
Napoléon répond : “Je ne suis pas irrité contre lui. Il a parlé comme un homme qui sait et possède son sujet. C’est ainsi que j’aime qu’on me parle.”
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le 26 mars 1903: la république met en œuvre sa haine de l’Eglise catholique : expulsion des Congrégations.
« La Grande-Chartreuse doit être évacuée. Le 26 mars, la Chambre des députés a repoussé la demande d’autorisation que les chartreux ont dû présenter en application de la loi du 1er juillet 1901.
Le chef du gouvernement, Émile Combes, avait qualifié cet ordre monastique de «congrégation commerçante ». Dans une distillerie installée en contrebas du couvent, la Grande-Chartreuse produit en effet une liqueur dont la recette est secrète, mais qui, devenue une marque déposée, remporte un immense succès en France et à l’étranger. De cette manne, les chartreux ne profitent nullement à titre personnel : selon la règle fixée par leur fondateur, saint Bruno, ils vivent dans une pauvreté absolue.
L’argent que rapporte leur activité commerciale sert d’abord à entretenir les bâtiments conventuels, mais aussi à aider les paroisses environnantes, à bâtir des écoles ou des hôpitaux, à réparer les désastres d’un incendie ou d’une inondation. Fabriquer et distribuer la célèbre liqueur représente des centaines d’emplois, qui irriguent toute l’Isère. »
Tiré de Quand les catholiques étaient hors la loi de Jean Sévillia (éditions Perrin page 9)
Voir les chroniques du 5, 6 et 7 novembre du 6 et 26 mars, du 12 avril.
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le 26 mars 1918 : nomination de Foch à la tête des armées alliées.
A Doullens, dans la Somme a lieu la Conférence anglo-française à l’issue de laquelle le maréchal Foch est nommé général en chef des armées alliées. En effet, la percée des Allemands sur l’Oise exige un commandement unique des armées alliées. En quittant Doullens, Foch lance : « Il ne faut plus reculer ou la bataille est perdue. […] Maintenir coûte que coûte ! »
Weygand témoignages et documents inédits, éditions Résiac, page 123.
Foch réussira à bloquer l’offensive allemande en Champagne au mois de juillet. Le maréchal attribuera ses victoires à l’intervention de la Sainte Vierge. Il assistait à la messe et récitait son chapelet tous les jours.
Voir les chroniques du 20 mars, du 9, du 15 et du 18 juillet.
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le 26 mars 1944 : la Milice et l’armée allemande mènent une opération contre le maquis du plateau des Glières.
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le 26 mars 1962 : fusillade de la rue d’Isly à Alger.
L’armée française ouvre le feu sur une manifestation pacifique de citoyens français, civils non armés demandant le maintien de « l’Algérie française », faisant près de quatre-vingt-dix morts et près de deux cents blessés.
La manifestation se heurte à un barrage des forces de l’ordre qui fouillent le quartier de Bab El-Oued.
Voir les chroniques du 19 mars, des 11, 13, 17, 25 septembre, du 05 juillet, du 30 octobre,
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le 25 mars 1971 : la SNCF peut lancer le TGV (train à grande vitesse).
Le projet C03 est accepté en comité interministériel.
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le 26 mars 1995 : entrée en vigueur des accords de Schengen.
Ces accords suppriment le contrôle des personnes entre sept des 15 pays de l’Union européenne (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Portugal).
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le 26 mars 1996 : Maurice Bidermann, patron du groupe textile, et Fatima Belaïd, ex-épouse de Loïk Le Floch-Prigent sont mis en examen, dans l’affaire Elf.