D'Elisabeth Lévy sur Causeur à propos de l'éviction de Stéphane Guillon de France Inter :
"Philippe Val et Jean-Luc Hees avaient […] d’excellentes raisons de virer Guillon. La première est qu’il n’est pas drôle, ce qui, pour un humoriste, est une faute professionnelle. La deuxième est qu’il confond l’humour et l’insulte […] La troisième est que, toute l’année, Guillon a profité de l’antenne pour insulter ses patrons. Dans n’importe quel média privé, cela lui aurait valu la porte et à juste titre. […]
Mais même si tous ces motifs n’existaient pas, une phrase, dans sa dernière chronique tout entière à sa gloire consacrée aurait été une excellente raison de le remercier. Dans le concert de pleurnicheries et d’indignation qui a accueilli la décision de débarquer le Jean Moulin des ondes, cette petite phrase n’a suscité ni l’étonnement, ni la réprobation. “France Inter est une radio de gauche qui se comporte comme la pire entreprise de droite”, a affirmé Guillon, avant d’être applaudi par toute l’équipe de la matinale, à la demande, parait-il, de Nicolas Demorand. […] France Inter, donc, est une radio de gauche. D’accord, pour ceux qui l’écoutent, ce n’est pas un très grand scoop. Mais là, c’est autre chose. C’est affiché très tranquillement sans que personne ne trouve rien à y redire. Que le contribuable finance une radio politique, quoi de plus normal ?
L’intérêt de cette phrase est qu’elle montre la conception du Service Public qu’ont ceux qui y travaillent, mais aussi qu’elle révèle à quel point la gauche se voit elle-même comme le camp du bien, l’église. Être de gauche, c’est normal, être de droite, c’est une hérésie. De plus, comme chacun sait, les patrons de gauche sont des philanthropes – pour ma part, ayant déjà été virée par certains d’entre eux, j’avoue ne pas avoir compris sur le moment à quel point j’aurais dû trouver cela aimable et délicieux. Qu’ils soient donc remerciés de m’avoir remerciée : un licenciement de gauche, c’est trop cool. Une grande majorité des collaborateurs de France Inter considèrent qu’être de gauche ne relevait pas de l’opinion, légitime, mais de la vérité, incontestable. Dans ces conditions, ceux qui ne pensent pas comme eux ne sont pas des adversaires politiques mais des ennemis de la vérité qui doivent être réduits au silence."
cad
la pensée droitière et extrème droitière (extrème droiture dirait alexis Arette landresse )devrait enfoncer le clou ,ce qui caractérise la gauche actuelle c’est son extrème ringardise ,la vieillesse du monde disait Madiran .il suffit de voir la presentatrice du journal de la 2 invitant DUROSIERE,chevalier blanc mais prudent du ps , avec des yeux de chatte gourmande pour voir pour qui battent leur coeurs .le “bas”peuple est bien plus sensé qui les situe,actuellement, gauche et fausse droite dans le meme groupe de profiteurs .
Hideyuki
Toutes les radios d’états sont de gauche, quand ce n’est pas officiel c’est très facile à deviner. Ecoutez par exemple deux minutes d’émission sur Le Mouv’, la radio qui visent les adolescent, vous comprndrez.
Octavius
Je ne considère pas le “point de vue” de S.Guillon comme une révélation OFFICIELLE !
Blague à part, l’article est excellent.
Pour en revenir à ce sinistre crétin…je dis bien crétin car il ne sait même pas ce que sont les “valeurs” de gauche. Où a t’il vu que ce sont des valeurs de paix et de tolérance ? Aurait-il tenu si longtemps sous Mitterrand ? Et je ne parle pas de la radio, de Moscou, Pyong-Yang, Pékin…il y a longtemps qu’il aurait disparu dans un camp.
trahoir
France Inter gaucho,
TF1 pipo !
On a pas fini !
C.B.
“Être de gauche, c’est normal, être de droite, c’est une hérésie.”
Nihil novi sub sole…
Qui donc avait dit, avec un ton tel que la réponse implicite était forcément négative: “peut-on être enseignant sans être de gauche?” (ou peut-être “comment peut-on être enseignant sans être de gauche!”).
C’était sous Mitterrand si pas antérieur.