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France : Politique en France

Charles de Gaulle, le père de la “droite”

Unknown-2Richard Alain Marsaud de Labouygue et Jean-Côme Tihy signent une véritable hagiographie du général de Gaulle, au titre évocateur : Charles de Gaulle le dernier capétien. L'unité d'un peuple. Le moins que l'on puisse dire c'est que la démonstration, si l'on peut parler toutefois de démonstration, pose question et l'on se demande si les auteurs n'ont pas été aveuglés par leur admiration légitime du fondateur de la Ve République, au détriment d'un sérieux travail d'historien.

Il y a dans ce court ouvrages plusieurs paradoxes, à commencer par le sous-titre de l'oeuvre : L'unité d'un peuple. Les auteurs tentent de montrer, en allant jusqu'à comparer le général à Hugues Capet (sic), la volonté unificatrice du peuple français qu'aurait eue le général. Pour l'homme qui a refusé de réconcilier les deux camps issus de la Seconde guerre mondiale, provoquant une division qui perdure jusqu'à aujourd'hui, c'est un tantinet osé. Dans Le Temps des chefs est venu, François Bert présente de mon point de vue une analyse plus juste de la personnalité du général :

"[D]e Gaulle a besoin d’un environnement affectif absolument sûr pour avancer. Qui n’est pas à sa dévotion est contre lui. Pendant la Seconde Guerre mondiale, tous les ralliements de fractions alternatives par des personnalités fortes échoueront : Darlan, Giraud, Pucheu pour ne nommer qu’elles. Les tensions seront fortes avec un Leclerc ou un de Lattre mais l’obéissance propre au statut militaire y remédiera. Le faible soutien de Churchill et de Roosevelt feront pencher démesurément de Gaulle vers l’allié soviétique. Le prix en sera à payer à la Libération. La dureté affective de De Gaulle fait ainsi glisser un peu trop nettement sa ligne de conduite vers le ralliement inconditionnel à sa personne davantage que la poursuite des intérêts de la France. Il obtient la victoire mais œuvre de manière très insatisfaisante pour la réconciliation française.

Les raisons qui le font s’entêter au pouvoir sont les mêmes qui paradoxalement l’en font partir. Il y a du caprice de mal-aimé dans son rapport avec les Français. Ses idées têtues ont souvent du mal à se frayer un chemin dans le cœur des Français. Il faut dire que ceux-ci ont besoin de se sentir « embarqués » davantage que d’adhérer intellectuellement à une vision supérieure et ce tout particulièrement dans les temps de division : la meilleure vision qui soit s’efface alors devant le désir d’unité, de rêve, de dépassement collectifs. Henri IV en eut la formule lumineuse lorsqu’après avoir pris Paris, il fit imprimer et distribuer cette formule simple, soucieuse du temps d’après plutôt que de ressentiment : « le roi n’a rien vu, le roi n’a rien su ». De Gaulle met sa personne en jeu à chaque étape du destin de la France : quand il y a alignement entre les besoins de celle-ci et ses convictions (notamment dans toutes les phases ou l’indépendance de la France était à affirmer), cela fait carton plein ; quand il y a désalignement – étapes brûlées comme en Algérie, défiance en 46 ou en 69- il y a crise brutale (isolement ou fuite). De Gaulle offre un génie beaucoup trop dépendant de l’affection qu’il en attend. Il inaugure une ère de clivage et de fragilité."

Autre paradoxe : les auteurs tentent de montrer que les successeurs du général, ceux qui se réclament du gaullisme, ont trahi ce fameux gaullisme. Or, il me semble au contraire qu'ils en sont les continuateurs. Charles de Gaulle, en nommant 5 ministres communistes dans son premier gouvernement, n'a-t-il pas pratiqué cette ouverture à gauche qui sera la marque de ses successeurs ? En signant la loi légalisant la distribution de la pilule contraceptive en 1967, n'ouvre-t-il pas la voie à la décadence de la politique familiale, qui sera perpétuée par ses successeurs, à commencer par Simone Veil, Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing dès 1974 avec la loi sur l'avortement ? En trahissant ceux-là même qui l'ont fait revenir au pouvoir en 1958 pour sauver l'Algérie française, n'a-t-il pas inauguré la série des trahisons de la parole politique des partis gaullistes ?

Sur le plan international, un autre paradoxe ne semble pas être aperçu par les auteurs malgré les faits qu'ils rapportent : en soulignant le refus du général de s'aligner sur les Etats-Unis, ils ne remarquent pas sa complaisance à l'égard du communisme menaçant. En pleine guerre froide, alors que l'URSS tient sous sa coupe sanglante la moitié de l'Europe et s'exerce à déstabiliser le reste du monde, il nomme, je l'ai déjà écrit, 5 ministres communistes dans son gouvernement, dont Maurice Thorez, traître à la patrie en 1940, enfui à Moscou auprès de Staline, alors allié d'Hitler. En bradant honteusement l'Algérie (les auteurs passent rapidement par pertes et profits les crimes commis contre les harkis, abandonnés aux tortures du FLN), il fait passer l'Algérie révolutionnaire dans le giron de Moscou. Il fut par ailleurs le premier chef d'Etat à reconnaître la légitimité de la République populaire de Chine en 1964, malgré les horreurs de la révolution culturelle maoïste et des camps d'extermination du laogaï. Là encore, ses successeurs, comme Chirac et Raffarin, resteront de grands admirateurs de l'Empire rouge. En 1966, il fait amnistier le commissaire politique Georges Boudarel, qui reprendra tranquillement ses activités universitaires en France après avoir torturé des soldats français au camp 113. En 1966 au Cambodge, de Gaulle met en garde les Etats-Unis contre leur engagement au Vietnam, perdu par la France en 1954. A la chute de Phnom-Penh, en 1975, les successeurs du général refuseront d'accueillir à l'ambassade de France le président de l'Assemblée nationale du Cambodge qui sera livré aux bourreaux de Pol Pot…

Sur le plan intellectuel, il y aurait aussi beaucoup à dire : avant ses successeurs, il a livré la formation de la jeunesse de France aux milieux de gauche (loi Debré de 1959 qui mit l'école libre sous la coupe jacobine de l'Education nationale, son fidèle ministre de la culture André Malraux fut toute sa vie un compagnon de route du communisme…), aboutissant à la révolte maoïste de Mai 68 dont nous payons encore les conséquences.

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30 commentaires

  1. Vous avez parfaitement raison, il faut déconstruire le mythe de Gaulle pour en revenir aux faits qui sont loin d’être aussi légendaires…. A la lecture de tout ce que vous écrivez et du reste, le titre “de Gaulle dernier capétien” est grotesque.

  2. Le de Gaulle de Londres fut admirable, le de Gaulle d’Oran fut méprisable. De plus, dans l’après-guerre, cette manie qu’avaient les gaullistes de claironner partout que “la résistance” avait sauvé la France fut parfaitement odieuse. Qui sait encore aujourd’hui que c’est la résistance acharnée, féroce, de l’armée française à Lille et à Dunkerque qui a permis à l’Angleterre de continuer à exister ? pour lui permettre de vaincre par la suite ? Ben oui, sans l’héroïsme l’armée française, il n’y aurait jamais eu de débarquement en Normandie: à un contre 10 et quelque fois 30, sans couverture aérienne et avec très peu de chars, l’armée française a infligé aux allemands des pertes effroyables : devant Dunkerque certains bataillons allemands perdirent jusqu’à 60 % de leurs effectifs et 50% des panzers allemands furent détruits pendant la campagne de France. Ca a coupé les ergots d’Hitler qui ne pu pas continuer sur sa lancée et abattre l’Angleterre. Qu’on se le dise et avis aux amateurs, les français même acculés, désarmés, vendus, trahis par leurs dirigeants restent extrêmement dangereux…

  3. Il est surtout l’incarnation des tares de ses successeurs.
    Disant blanc et faisant noir.
    Rêvant de grandeur avant tout pour lui même quitte à sacrifier l’avenir du pays.
    Aveugle ou insouciant sur les conséquences à long terme des décisions extrêmement lourdes qu’il a prises.
    Tant que les “conservateurs” s accrocheront à son fantôme, ils se feront enfler.
    Le seul bienfait à trouver à son orgueil démesuré est son rejet de l’OTAN. Et encore pas certain que ça ait été exprès.

  4. Sur la question, on peut livre avec intérêt les deux livres de François-Christian Giraud “De Gaulle et les communistes” (un peu gros mais beaucoup d’anecdotes révélatrices). Bon, De Gaule avait aussi des bons côtés, faisait preuve de patriotisme et avait un certain charisme, surtout comparé à ses successeurs, mais l’espèce de culte idolâtre développé par des politiques pour rejeter “l’extrême droite” aux enfers, ranimer les divisions de la deuxième guerre mondiale et de la guerre d’Algérie a empêché dans une certaine mesure une réconciliation des Français ainsi qu’une réflexion mesurée sur son bilan et comme toute forme d’idolâtrie, n’a pas été une bonne chose.

  5. Cher Michel Janva, excellente analyse du comportement de ce général à deux étoiles à titre permanent. Si, à la libération de paris, il avait descendu les Champs Elysée avec à ses cotés le Maréchal Pétain, la france serait toute autre aujourd’hui.
    Excellente analyse concernant Maurice Thorez qui depuis Moscou appelait déjà à l’épuration

  6. Prétendre que le Général Charles de Gaulle fut le dernier Capétien est honteux !!!
    Pour la Monarchie Capétienne de droit Divin d’une part et pour la vérité historique d’autre part.
    L’ascendance généalogique du Général s’arrête à son aïeul : Jean Baptiste de Gaulle né en 1720 de père inconnu. Ce qui pour un descendant de Capétiens est l’on ne peut plus hasardeux !!! (Mort en 1797). Sauf à connaitre une autre ascendance, s’entend évidemment.

  7. De Gaulle (pas de particule SVP),le dernier capétien ?
    N’en déplaise aux esprits chagrins et chatouilleux,
    “le dernier roi de France, c’est Philippe Pétain” – Louis-Ferdinand Céline.

  8. En complément, il est bon de relire “Mauriac sous de Gaulle” où Jacques Laurent torpille l’hagiographie dudit Mauriac. Un régal.

  9. Bonjour Monsieur,
    Je vous lis depuis plus de 10 ans, je me permets de réagir. Ne m’en voulez pas d’autant que vous m’avez aidé une fois par le passé mais je veux réagir à votre article.
    L’anti-gaullisme est le sport communautaire catho-tradi par excellence. Ca me faisait sourire quand j’habitais en France mais aujourd’hui je côtoies des catholiques étrangers qui nous regardent avec des yeux ronds déblatérer 50 ans plus tard sur de Gaulle, Pétain et l’Algérie et qui se demandent (je caricature à peine) si pour être catholique et français, il ne faut pas regretter la Milice et l’Occupation.
    La nomination des ministres communistes n’a pas lieu en pleine guerre froide mais dans la foulée de la Libération, fin 45. Ca a précisément permis de désarmer les maquis communistes. Je rappelle que les USA avaient prévu d’occuper la France après le débarquement, les dollars français étaient déjà imprimés.
    Sur le Viet-Nam, je suis sûr que vous savez que les USA nous ont poussés vers la sortie pour nous y remplacer.
    Pour la pilule, vous oubliez que Paul VI impose Humanae Vitae en 1968 (un an plus tard) CONTRE ses conseillers (15 voix pour la contraception contre 4).
    Pour la reconnaissance de la Chine, je ne comprends honnêtement pas que vous l’ayez mentionnée. Il semble que vous lui reprochez d’avoir vu ce qui existait.
    Pour terminer, la mention d’événements de 1975 comme accusations contre quelqu’un mort en 1969 manque d’élégance.
    Si ma réaction vous paraît trop virulente, je tiens à vous remercier pour ce que vous faites sur ce blog qui nous est précieux à tous!

  10. Bravo Michel Janva pour cette présentation synthétique de l’héritage gaullien. André Figuéras dans ses livres sur la 2GM a bien montré comment De Gaulle avait d’abord pour ennemi Vichy et son ancien mentor le Maréchal Pétain, bien plus que l’occupant allemand. et sa motivation était d’abord la réalisation du destin dont il se sentait investi, au prix de tous les dégats énumérés par MV.
    Une fois ces réalités essentielles rappelées, contre toutes les sornettes des gaullistes actuels plus ou moins authentiques, il est permis de poser deux constats concernant l’état actuel de la France. Elle serait encore plus inféodée, servilement subordonnée aux Etats-Unis et à la ploutocratie dont ceux-ci sont le vaisseau amiral, et elle aurait une voix encore plus fluette sur la scène internationale si DeG n’en avait pas fait une puissance nucléaire garantissant sa place de membre permanent du CSNU. D’ailleurs les mondalistes ne s’y trompent pas, puisque’ils démantèlent sournoisement la dissuasion nucléaire française (affaire Alstom notamment). De la même manière, et ceci permet de remettre les choses en perspective, l’ouverture vers Moscou et vers Pékin, malgré le caractère odieux d’approbation tacite que cela comportait à l’égard des régimes totalitaires en place à l’époque (et encore en partie à Pékin aujourd’hui) peut être lue a posteriori comme s’inscrivant dans une logique capétienne d’équilibre entre les empires et les blocs, qui pourrait prendre tout son sens aujourd’hui avec le retour de la multipolarité, si la France était gouvernée pour son bien.

  11. J’aime bien le Général de Gaulle.
    Je sais qu’il est détesté dans une certaine droite et tant pis… cela ne me concerne pas.
    Ce que je sais c’est que pendant une petite dizaine d’années nous avons eu une prospérité : la petite entreprise familiale de mes parents était saine et donnait du travail à des personnes, à des femmes, en plus de nourrir la fratrie (nous étions 6 enfants) et de permettre à mes parents de s’accomplir dans un vrai métier.
    C’était une autre époque et une autre façon d’être au monde. Il y avait encore un peu de bon sens et de morale, de manières simples et naturelles de vivre chez les gens du Peuple, si je puis résumer ainsi. Nous avions le sentiment de faire partie d’une grande famille qui s’appelait La France. Nous avions des projets et un avenir. Les gens étaient plus simples, mieux éduqués et plus correct en général… il suffit de le constater sur les documentaires de l’époque. On voit aussi que les gens étaient plus dignes, s’exprimaient mieux (plus de 300 mots) et s’habillaient correctement et avec une certaine élégance… ils regardaient en face qu’en ils s’exprimaient et semblaient plus vivants et plus joyeux.
    La vie était plus simple, et il y avait plus de cohérence…
    Je n’ai pas rêvé ; c’est mon témoignage… et vous l’aurez remarqué : je vois clair et j’aime ce qui est simple, élevant et net. j’aime la vérité.
    Ce qui est complexe et compliqué est la signature du règne de satan.
    Le Bon Dieu est simple.
    Je ne suis pas la seule personne du Peuple à avoir vécu notre France de cette manière et à le dire. Après tout nous avons aussi le droit de le partager.
    C’est ainsi.
    Nous sortions d’une longue nuit et d’une grande pauvreté après la guerre en métropole et les photos en noirs et blancs en sont le miroir et la preuve irréfutable. Mes parents ont eu faim et ils n’étaient pas les seuls : longtemps il y a eu les tickets de restriction pour s’alimenter et les jeunes gens qui se mariaient devaient rester plusieurs années chez leurs parents car il y avait une pénurie de logements…
    A l’automne de ma vie, je suis une personne pragmatique et je dis ce que je vois et j’entends. Je ne suis dans aucun parti… ce qui induit une grande liberté intérieure… Ainsi, je peux dire “ce qui est” au-delà des idéologies, des idées convenues et autres préjugés… et de même, des rancœurs et autres débordements émotionnels, transmis à travers les générations… Pour ne pas faire écran à la vraie vie qui nous traverse.
    Ceci permet de vivre d’autant mieux et avec conscience, Le Présent de son être, sous le regard du Bon Dieu.
    Et puis, de toutes façons, si nous voulons sauver notre Pays, il faut bien que l’on s’unisse au-delà des différences et “des détails…” De toutes façons, si nous n’avons pas l’intelligence de comprendre cette réalité :
    – LA FRANCE DISPARAITRA… et certains s’en frottent les mains!
    Et nous deviendrons des soumis de l’islam et du gouvernement mondial.
    Pour ce qui me concerne, je n’ai pas le goût du malheur. Et, je vous assure, qu’à ma façon, je me battrais s’il le faut. C’est vital et c’est une évidence : comment vivre sans identité, sans Pays et sans Histoire, sans culture et sans spiritualité vivante… sans dignité?!
    Autant mourir tout de suite.
    C’est la réalité qui commande les actions “justes” à poser. C’est tout.

  12. A Alistair.
    Je vous rejoins tout à fait dans ce que vous dites.
    En fait, il y a peu de temps que j’ai découvert toute cette haine qui fait écran à la vérité et à la réalité historique.
    Je n’ai pas votre culture historique mais je tiens à témoigner en tant que française du Peuple de ce que j’ai vu et retenu de cette époque qu’il m’a été donné de vivre…
    Le contraste avec les temps actuels est saisissant.
    A cette époque, nous avions un avenir et là, nous sommes moribonds, enfin pour beaucoup de personne en France… et notre Pays s’enfonce dans le néant et la déchéance, à tous les niveaux.
    Le général de Gaulle nous avait prévenu, si nous choisissions de dire NON à sa proposition de Régionalisation réelle et aussi de transformer l’actuel Sénat en Chambre qui se serait occupée de l’économie et du Social…
    Bref, je n’ai pas voté au référendum car en ce temps là, la majorité était à 21 ans.
    Je ne comprends pas que les gens ne fassent pas un effort sur eux-mêmes pour sortir de ces miasmes de haine du passé car de toutes façons, nous serons tous perdants en fin de compte… et se sont les envahisseurs et les ennemis des Peuples et des Pays qui prendrons le pouvoir sans difficulté.
    – Diviser pour mieux régner.
    C’est l’état des lieux et c’est d’autant plus terrible de constater cette crispation qui empêche la vraie vie de s’écouler et de vivre dans le temps présent.
    Tout cela fait obstacle à une réelle et nécessaire Résistance. C’est aussi du bon sens!
    Maintenant, c’est une question de vie ou de mort… nous ne pouvons pas attendre 5 ans. Il sera bien trop tard pour pleurer et se plaindre : c’est aussi de notre responsabilité de dire OUI ou NON à la Vie… et donc, de se donner les possibilités de se rejoindre et de s’unir.
    – “Le tout est plus que la collection des partis.”
    Vive La France Libre et Souveraine!
    Que le Bon Dieu nous vienne en aide et nous garde!

  13. A San Juan.
    Bon, décidément, la rancœur à la peau dure!
    Je ne peux pas vous laisser dire que les Résistants n’ont pas participé à la libération de notre Pays.
    Je le répète : mon grand père était Résistant. Il n’a jamais cherché de reconnaissance ni de médailles…
    Comme beaucoup d’hommes et de femmes de l’époque, y compris tous les hommes valides de l’ile de Sein, et bien d’autres encore!
    Non, ce n’est pas juste!
    Ils ont mis leur vie en danger et celles de leurs familles : maman était en pensionnat, de fait…
    Ils se sont battus par devoir et pour l’honneur en dépit de tous les obstacles… et il serait temps d’en faire autant à l’heure actuelle.
    Il faut sortir du mental et aller dans l’action!!!

  14. Qui a fait rentrer la France non occupée d’AFN dans la guerre aux côtés des américains le 22 novembre 1942? Ce n’est assurement pas de Gaulle mais l’amiral Darlan qui signa les accords Clark-Darlan.
    http://pages.livresdeguerre.net/pages/sujet.php?id=torch&su=234
    Et l’Armée d’Afrique secrètement réorganisée par Weygand et équipée par l’Amérique pouvait à nouveau prendre une revanche éclatante sur l’Allemagne à Monte Cassino quelques mois plus tard. Aucun de ses chefs n’était gaulliste.
    Si Darlan n’avait pas été assassiné à Alger, de Gaulle n’existait plus.
    Il était donc d’une urgence extrême de faire disparaître l’amiral.

  15. Patricia, je sais ce qu’a fait la résistance, de très très proches parents en faisait partie, au feu, en face des boches et à coup de fusil mitrailleur, néanmoins, sans les alliés la résistance seule n’aurait jamais pu faire ce qu’elle a fait…et elle a fait beaucoup, c’est sur. Mais pourquoi occulter l’héroïsme de l’armée en 40 ? ses succès ? la férocité de se défense ? pourquoi ne pas dire la vérité ? Vous le saviez, vous, que les allemands avaient perdu 50 % de leurs chars ?

  16. ah, De Gaulle, ce multi-récidiviste de la trahison…

  17. De Gaulle, maître du mensonge et de la calomnie inlassablement martelés pendant les 4 années de l’occupation de la France.
    L’armistice, sauveur, entre autres de l’Afrique du Nord, immense bourde d’Hitler, permettant l’Armée d’Afrique, permettant un gouvernement qui libérera beaucoup de prisonniers et garantira un minimum de subsistance pour les 40 millions de français qui ne pouvaient déserter comme le politicien ami de Paul Reynaud inféodé à l’Angleterre dont l’armée se retire du combat fin mai 1940 et détruit notre flotte en Afrique.
    De Gaulle encourage et aide l’Angleterre dans tous les coups de poignard dans le dos qu’elle nous assène:Mers el Kébir, Dakar, Libreville, le Liban et la Syrie, Madagascar.
    Insurrection et destruction du régime légal et légitime seront le ciment qui liera gaullistes et communistes, pour aboutir aux 100 000 exécutions sommaires de 1944-45 contre les notables français, une horreur dont De Gaulle, et le MRP avec le ministre de la Justice ? P.H. Teitgen et autres seront les complices.
    De Gaulle va repêcher Thorez, aller à Moscou s’entendre avec Staline, à qui on va abandonner la moitié de l’Europe avec la complicité active de Roosevelt et Eisenhower.
    Des pans entiers de la France, administration, travail, Presse, entreprises nationales, EDF entre autres, seront livrées à la subversion efficace et irréversible des communistes blanchis par De Gaulle, serviteur de la pire des subversions pour son ambition personnelle insensée et basée sur une haine profonde pour tous ceux qui lui résistent.
    Je laisse la terrible histoire de la trahison et de la capitulation en Algérie…
    Un peu de décence éviterait d’encenser un des pires politiciens de l’Histoire.

  18. San Juan.
    Je me suis mal exprimé.
    Je n’occulte pas l’héroïsme de l’armée, bien sûr. Et il est juste de rétablir cette vérité.
    Je dis simplement que tous les Français n’ont pas été des traitres et des collabos pendant la guerre. Et que nos aïeux, pour certains, ont participé à la reconquête du Pays.
    Ce que je sais aussi, c’est que, comme d’habitude, ceux qui étaient au pouvoir avant guerre, et qui nous avaient mis dans les difficultés, se sont sauvés laissant le Pays aux mains des occupants.
    Je crains que si les difficultés se précisent et s’accélèrent, ils ne fassent de même : se sauver hors de France. N’en doutons pas, ils ont déjà leur plan et leur pied à terre, les courageux!
    Il faudra aussi que la justice des hommes passe. Il y a trop de souffrances et d’injustice… La France se meurt et les français de souche disparaissent.
    C’est une forme de génocide.
    Il faut vraiment débarquer au plus vite les traitres au pouvoir.

  19. Très intéressants et bons commentaires des uns et des autres. j’ai bien aimé ce que m’a appris “SanJuan” sur Dunkerque. Le problème est bien la division entre français sur tous ces problèmes. Personnellement, je n’admire pas De Gaulle qui n’a pas su réunir les français au moment de la libération, faisant la part trop belle aux communistes. Certains disent qu’il ne pouvait pas faire autrement ; peut-être mais quand même. En 58, on s’est réjoui de son retour. Mais qu’on le veuille ou non, qu’il ait eu raison ou tort, on est bien obligé de reconnaître si l’on est un tant soi peu intellectuellement honnête, qu’il a menti à ceux qui l’ont appelé au Pouvoir. Personnellement, je pense que l’on pouvait “décoloniser” un peu plus habilement, mais il était pressé de faire sa “bonbinette”. Il laisse une tâche indélébile sur l’Algérie, même s’il avait (peut-être ?) raison sur le fond. Sur la forme ce fut honteux…

  20. On se souvient et on parle toujours des Thermopyles, pourquoi ne célèbre-t-on pas Dunkerque de la même façon, puisqu’il s’agit de la même chose ? du même exploit ? La vérité c’est que si l’armée française fut bien écrasée en 40, elle eut le temps de saigner l’armée allemande.

  21. Le même titre eut lieu pour François Mitterand, par Guy Gauthier: https://livre.fnac.com/a6681586/Guy-Gauthier-Francois-Mitterand-le-dernier-des-capetiens

  22. Le général Micro à titre provisoire , orgueilleux et couard ( cf La Capture d’Yves Amiot ) , et non respect à la parole donnée pour l’Algérie , me fait plutôt penser à nos vrais héros tels Salan ou Bastien Thiry , il est temps de tirer un trait sur ce mythe .

  23. Merci Olivier pour le lien…
    Mitterand était vraiment un être complexe, c’est le moins que l’on puisse constater.
    Je ne peux pas oublier qu’il était fm de haut grade. Il semblerait, un 33e degrés.

  24. En lisant tous ces commentaires, on voit que 50 ans après, ce personnage divise encore notre pays. il faut rappeler qu’en avril 1944 à la mairie de Paris tout Paris acclamait le Maréchal et en aout 1944 ces mêmes parisiens au même endroit accueillait le général. Pourquoi celui-ci n’a-t-il pas descendu les champs Elysées avec le Maréchal à ses côtés? L’Orgueil? “Vous serez comme des dieux” persiflait déjà le Serpent à nos premiers Parents.

  25. Quels sont, parmi tous ceux qui ont fait un commentaire, ceux qui ont lu ce livre ?
    qu’ils lèvent la main …

  26. Et sans doute aussi le père des Harkis et des Pied-noirs …..?

  27. A Philippe André :
    Vous avez raison de le souligner…
    Je n’ai pas lu le livre, mais j’en ai d’autres dans ma bibliothèque. Et, en particulier le livre de Monsieur Alain Peyrefitte qui est très intéressant du fait qu’il était un témoin privilégié de cette époque, tout en n’étant pas “gaulliste” au départ ; de fait, il était trop jeune pendant la guerre.
    Il a pris des notes sur le vif qu’il partage avec nous. Ce qui permet de replacer certaines situations dans leur contexte de l’époque.
    J’ai aussi “Les Mémoires d’Espoir” et “L’effort” dans ma bibliothèque.
    comme je l’ai dit, contrairement à beaucoup de personnes sur ce site et ailleurs : j’aime bien le Général de Gaulle. Je ne le considère pas comme un saint, mais simplement comme un homme d’action qui a fait tout ce qu’il pouvait pour son Pays, tandis que la situation était désespérée… situation que d’autres ont mis en place avant lui, par leurs incompétences, leur lâcheté, leur ignorance et leur manque de hauteur d’esprit.
    Il est mort, j’avais 20 ans.
    De fait, j’ai pu observer par la suite tous ceux qui ont suivi à la tête de l’Etat. J’ai vu aussi la “dégringolade” morale et à tous les niveaux jusqu’à maintenant.
    Je ne suis pas dans cette rancœur qui empoisonne les cœurs et les esprits. Je n’ai pas le goût à cela… De plus, je n’ai rien à voir avec la colonisation et la post-colonisation. Ni ma famille non plus.
    La situation est tellement grave et l’avenir du Pays et des gens est tellement compromis, que je ne m’encombre pas des miasmes et des rancœurs du passé. Je m’informe ; c’est tout.
    Je ne fais que décrire ce qui est avec le plus de distance et de détachement possible.
    Il convient d’agir vite et juste… et sans haine ni crispation négative qui fassent écran à une réelle objectivité et efficacité dans l’action.
    C’est mon constat quant à la situation actuelle de notre pauvre Pays.
    J’écris maintenant ce que j’ai à dire de cette situation ubuesque que d’aucun ont contribué à laisser s’installer et perdurer dans le temps, par égoïsme, par lâcheté et surtout par manque de conscience.
    Je le répète : notre Pays se meurt parce qu’un nombre important de gens ont rejeté la dimension transcendante de la vie et ont mis le Bon Dieu dehors.
    Il ne faut pas chercher d’autres explications… c’est l’unique raison de notre situation actuelle. Ensuite on peut aller dans les détails, bien sûr… mais, si l’on peut distinguer le temporel du spirituel, on ne peut pas les séparer et violer sans arrêt la Loi Naturelle sans qu’il y ait des conséquences graves voire irréversibles qui en découlent.
    On ne peut pas vivre dignement et consciemment dans ce monde duel, sans une réelle spiritualité vivante et intégrée au cœur de sa vie… c’est cela aussi que le Seigneur nous a laissé à la Pentecôte après avoir rejoint le Père.
    Si on ne vit pas cette dimension dans son être on est semblable à ces pharisiens de l’époque de Jésus ; on vit la lettre, certes, mais pas l’Esprit Saint.

  28. Une seule main s’est levée (avec honnêteté).
    Boulevard Voltaire a publié une critique plus élogieuse de ce petit ouvrage (après l’avoir lu.
    Voici le lien qui vous permettra d’en prendre connaissance.
    http://www.bvoltaire.fr/livre-charles-de-gaulle-dernier-capetien/
    [Non ce n’est pas une critique mais un entretien.
    J’ai lu ce livre. Il est très mauvais.
    MJ

  29. Juste un précision : je ne suis absolument pas gaulliste.
    Mais ce livre apporte une analyse qui – à ma connaissance – n’a jamais été faite.

  30. Vous êtes seul juge …
    Etes vous bon, vous ?
    [Ben non : on m’envoie un livre pour en faire la critique. Je l’ai faite.
    Si cela vous déplaît, lisez le livre, faites vous votre avis et ouvrez un blog.
    Si vous avez des arguments à opposer à ce que j’ai écrit, vous serez bien aimable de les proposer en commentaire. Sinon, je ne vois pas ce que vous cherchez. Est-il interdit d’écrire qu’un livre est mauvais ?
    MJ]

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