Charlie-Hebdo contre Islam : les catholiques doivent-ils vraiment choisir un de ces deux camps peu enthousiasmants ? Jean Madiran rappelle dans Présent de ce matin que ce qu’ils doivent opposer à l’Islam est bien autre chose que des discours sur le "pays de Voltaire" ou un "droit au blasphème" dont se réclament les laïcistes :
Réveillé, conquérant, en pleine expansion, l’islam est animé d’une ardente hostilité à ce qu’il appelle "l’Occident", qu’il considère comme le monde des méprisables populations chrétiennes, encore plus méprisées si elles sont en outre des populations apostates. Il ne respecte pas les autres "religions monothéistes" parce qu’il les considère comme des impostures. Il ne reculera que devant une religion qui, au lieu de l’accueillir comme une autre religion, le dénoncera en vérité comme une fausse religion.
all
Mais il n’y a pas plus de “droit au blasphème” que de “délit de blasphème”, simplement la liberté de croire ou ne pas croire et de l’exprimer.
Agnès
“Charlie-Hebdo contre Islam : les catholiques doivent-ils vraiment choisir un de ces deux camps peu enthousiasmants ?”
Non, ce serait être obligé de choisir entre la peste et le choléra.
“Il [L’islam] ne reculera que devant une religion qui, au lieu de l’accueillir comme une autre religion, le dénoncera en vérité comme une fausse religion”.
C’est du moins à souhaiter. Encore faudrait-il pour cela sortir du “religieusement correct” : les trois “monothéismes” ne se valent pas ! Petite précision : cela ne signifie pas que l’on ne doive pas respecter les musulmans qui vivent leur religion pacifiquement. Bien au contraire, ce serait faillir à la charité chrétienne.
skorpio
…”charité chrétienne…” mouais je dirais plutot nécéssité du sabre et du goupillon, à “l’ancienne”…!!!
Annales histoire société christianisme
Pour aller plus loins que les provocations iconoclastes de Charlie Hebdo et comprendre la polémique autour des caricatures de Mahomet il faut découvrir l’intolérance de l’Islam, mais aussi comprendre le choc de deux cultures de l’image.
La mentalité moyen orientale veut un art abstrait car elle croit trop aux pouvoirs de l’image. Ceux qui créent peuvent donner le souffle de la vie en usurpant le pouvoir de Dieu et ceux qui regardent peuvent faire ce qu’ils veuelnt de ce qu’ils voient. Ce sont ces perceptions très anciens qui se mettent en mouvement à propos de Mahomet. Représenter un objet le soumet donc au risque de l’irrescpect, sans pour autant manifester le plus important pour l’art musulman, les structures invisibles, la perfection froide et géométrique d’un monde saisi par la logique d’un Dieu unique et désincarné.
Agnès
@skorpio
…” mouais je dirais plutot nécéssité du sabre et du goupillon, à “l’ancienne”…!!!
Désolée, mais je n’ai pas bien compris ce que vous voulez dire. Pouvez-vous préciser ?
DOMINIQUE
Pour Agnes: Au risque quasi certain de vous contrarier, je me permets de vous dire que l’époque du “sabre et du goupillon” dont vous parlez, avait autrement fière allure que celle-ci. C’est juste un avis, je vous rassure, ce n’est pas un appel à une croisade…
Cordialement.
Noel
Nous n’avons certainement pas à choisir entre l’Islam et la Laïcité, mais à être nous mêmes. La doctrine catholique est suffisament riche pour n’avoir pas à piocher dans les arguties musulmanes ou athées. Et surtout, ne prenons jamais parti pour un camp par peur de l’autre. Nous y perdrions notre identité et ne ferions que soutenir ceux qui veulent la disparition de l’Eglise.
L’Islam, dit modéré, obtient une audience considérable à chaque poussée de violence (prise d’otages français, émeutes, violence contre la France et le Danemark). Comment pouvons-nous faire pour, sans user de la même agressivité, être entendus. Surtout quand on brûle nos églises ou que l’on prépare une éducation scolaire pro-homosexuelle à nos enfants. L’Eglise de France a un vrai problème d’audience et de visibilité médiatique et cela m’inquiète. Comment être plus efficace et faire entendre une voix claire sur le respect de notre foi ?