Extraits d'une lettre du père Daniel-Ange aux auteurs, acteurs et promoteurs de Golgota Picnic :
"Pourquoi ? Mais pourquoi donc ce déchaînement de christianophobie ? Ce besoin irrationnel de détruire le christianisme par le biais de la dérision, du cynisme, de l’ironie. […] Pourquoi, mais pourquoi ainsi les blesser dans ce qu’ils portent de plus intime, de plus profond, de plus vrai en eux-mêmes ? Le saviez-vous ? Pour nous, pour une multitude, la personne de Jésus est ce que nous avons de plus précieux au monde. Il est tout pour nous. Il a transformé notre vie, illuminé notre existence, transfiguré nos souffrances. Il est Celui qui a livré sa vie pour nous ouvrir à tout jamais la Vie après la mort, nous donner ce Ciel dont vous vous moquez, mais qui demeure notre unique avenir. Un jour, vous le saurez… lorsque vous frapperez à la porte… En attendant, ne prenez pas trop de risque d’en louper l’entrée faute de visa. […]
Si vous le tournez en dérision, soyez logiques : moquez-vous aussi des malades, réfugiés, détenus. Jetez de la merde sur un agonisant, sur un enfant (que Lui-même a été). Vous voyez, si ce qu’il y a de plus sacré au monde pour des milliards de croyants de par le monde ( leur fondateur de religion) n’est plus respecté, alors c’est bien simple : plus rien ne sera sacré, intangible, inviolable. Ni l’enfant en son état de zygote, ni la personne âgée en état de parkinson, ni un gosse qui sanglote, ni une maman qui voit – impuissante- mourir son petit, ni l’homme qui n’a que la rue pour maison. Allez-y, moquez-vous d’eux tous ! Peut-être n’y aura-t-il aucune réaction dans le peuple, tellement nous sommes blasés, amorphes, anesthésiés. […]
Certains clament leur très légitime indignation en manifestant publiquement devant théâtres ou salles d’expo. Sans doute certains sont-ils excessifs car excédés par ce déferlement christianophobe. Au moins, admirez leur courage juvénile. Dans leurs condamnables débordements, écoutez le cri de leur cœur. Ils ont le mérite d’au moins réveiller une certaine apathie chez trop de baptisés qui, par fausse pudeur, sont lâches et n’osent pas réagir, terrorisés qu’ils sont par l’opinion médiatique. […]
Si nos Eglises, en leurs différentes instances hiérarchiques, réagissaient comme un seul homme, calmement mais fermement, de telles manifestations n’auraient pas de raison d’être. Mais devant le silence, ou simplement l’extrême prudence il ne reste à certains que ce langage : descendre dans la rue. Se faire voir. […]
Cela me fait penser aux affiches-caricatures sur les Juifs… L’avant-persécution commence par la dérision. La dérision n’est pas anodine. Elle cristallise le mépris et la haine et ouvre dans l’inconscient des foules la porte à une possible persécution. Le passage de la représentation symbolique (une pièce de théâtre, une affiche..) à l’acte réel (un pogrom, un lynchage) est si vite franchi ! […]
Et maintenant, je me risque à m’adresser à vous, les autorités françaises et européennes qui participez au financement de telles œuvres, avec notre argent, nous vos fidèles contribuables.. Comment avez-vous pu faire cela, sachant – au moins devinant- combien vos propres concitoyens en seraient choqués. Auriez-vous oublié par hasard qu’aujourd’hui encore, des millions de Français sont chrétiens. […] Auriez-vous pris le risque de financer des scènes blasphématoires de l’Islam ou du Judaïsme ? […]
Alors, si jamais certains d’entre nous sont là, dans la rue, sans aucunement troubler l’ordre public, simplement en silence ou priant, à mi-voix, je vous en supplie : laissez-nous tranquille, comme vous respectez la prière des musulmans dans la rue. (Aux USA et maintenant en Angleterre, on respecte les chrétiens de différentes confessions priant devant les avortoirs, évêques en tête) […]"