Sans surprise, Christine Lagarde a été nommée à la tête du Fonds monétaire international, hier. Le ministre de l'Économie prendra la tête de l'institution le 5 juillet, en pleine crise grecque. L'ex-avocate d'affaires n'a pas de formation académique en économie. Certains voient là sa principale faiblesse, au moment où elle devient le médecin et le gendarme de l'économie mondiale. Après avoir salué le «bon travail» de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, elle a indiqué, hier soir, qu'elle souhaitait parler avec lui de ses futures fonctions.
C'est une personnalité qui ne respecte pas vraiment les peuples. En décembre 2010, elle avait avoué à propos de l'adoption du traité de Lisbonne :
"Nous avons violé toutes les règles parce que nous voulions serrer les rangs et vraiment sauver la zone euro. Le traité de Lisbonne était très simple : aucun renflouement".
D'ailleurs, les plans de sauvetage de la Grèce et de l’Irlande, et la création du fonds permanent, sont «des transgressions majeures» de ce traité.
En novembre 2007, le "Financial Times" avait publié une enquête sur les performances des ministres des finances de la zone euro. Christine Lagarde était la lanterne rouge.