Extrait d'un article de Charles-Henri d’Andigné, paru dans Famille chrétienne sur l'exposition de Christophe Thiry, présentée actuellement à Melun jusqu'au 1er octobre et qui sera suivie d'une autre exposition du 5 novembre au 1er décembre à la Galerie de Crécy (6, route de Melun à Voulangis, Crécy-la-Chapelle 77) :
"Ce qui frappe d’emblée, dans la peinture de Christophe Thiry, c’est la lumière qui s’en dégage. « C’est par là que j’accroche le réel, explique le peintre. C’est la chose la plus importante. Les contrastes, le clair-obscur, les harmonies colorées… »
Approcher le réel au plus près : c’est au fond l’ambition de cet artiste issu d’une famille d’officiers. Faut-il y voir l’influence de Philippe Lejeune, célèbre peintre mort il y a deux ans ? Peut-être. Après une brève expérience dans la publicité, Christophe Thiry rencontre « providentiellement » le chef de l’école d’Etampes. C’est une révélation. Pendant six ans, il prend chaque dimanche matin des cours de portrait avec celui qu’il considère comme son maitre. Quand il en parle, Christophe Thiry est intarissable. « Il m’a énormément apporté ! Plutôt qu’une technique, une façon de voir et d’admirer. Il m’a appris à regarder. A traduire ce qu’on voit en données rationnelles, en choses mesurables. Quand une réalité devient intelligible, on peut la reproduire… Il m’a appris à passer de la sensation visible à une analyse du non visible. Il m’a réconcilié avec la beauté de la création. » Il ajoute : « C’était un homme libre, très savant, et profondément chrétien ».
[…] La foi joue un rôle certain dans l’œuvre de Christophe Thiry. Il est l’auteur d’un Christ aux outrages – hélas absent de l’exposition – inspiré par George des Vallières (dont Lejeune fut l’élève). Le peintre cite Fra Angelico : « Pour peindre le Christ, il faut vivre avec lui ».[…]"