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"L’archimandrite Éphrem, higoumène du monastère athonite de Vatopédi, a envoyé une lettre au parlement chypriote, exhortant le gouvernement à ne pas légaliser l’avortement dans le pays. Actuellement, l’avortement est interdit à Chypre, mais il est maintenant question de changer la loi après que le Parlement européen a signifié aux représentants du gouvernement chypriote que proscrire l’avortement est considéré comme une violation des droits de la femme dans l’Union européenne.
En tout état de cause, l’Église orthodoxe ne soutient pas cette position, du fait que l’être humain est vivant, à l’image de Dieu, dès sa conception. Des représentants du clergé chypriote ont interpelé le gouvernement à ce sujet, soulignant que leurs intentions étaient pécheresses. « Priver un enfant à naître de son droit à la vie est l’un des crimes des plus odieux qu’une mère puisse commettre », écrit l’higoumène Éphrem. Celui-ci a également mentionné que la décision du Parlement chypriote pourrait provoquer des problèmes à caractère national et démographique, menant au déclin du peuple chypriote grec. L’higoumène athonite a invité le gouvernement chypriote à revoir le projet de loi. Malgré cela, une fin de non recevoir lui a été opposée.
En 2014 déjà, le père Éphrem s’était adressé au congrès du mouvement « pro-vie » à Moscou en 2014, disant qu’il « était inacceptable que des délits aussi terribles que les avortements soient commis dans les pays orthodoxes, qui plus est, dans une telle ampleur. Ce phénomène doit nous faire sérieusement réfléchir, je dirais que nous devons êtres choqués et angoissés, nous devons tirer la sonnette d’alarme ! » Durant le tournage d’un documentaire pro-vie en 2016, il est revenu sur ce sujet : « Vous devez travailler dur et faire votre mieux pour vivre conformément aux règles de l’Église si vous voulez combattre sérieusement l’avortement. Aujourd’hui, les gens se tuent facilement les uns les autres. Les parents tuent leurs propres enfants. Nous prions sur la sainte Montagne de l’Athos, et, de votre côté, vous devriez vous efforcer d’expliquer aux gens que l’avortement est un meurtre horrible. Une lourde responsabilité pèse sur les épaules de ceux qui permettent l’avortement. Un crime est accompli par les médecins, les parents et la femme qui procède à un avortement. Ceux-ci sont interdits dans les pays musulmans. Mais malheureusement, dans nos pays où nous gardons la vérité de l’orthodoxie, ils sont légalisés, et c’est très triste. C’est pourquoi nous devons tous lutter contre le meurtre qui est appelé avortement », a-t-il dit.