Le 15 novembre, 106 nations (27 États membres de l’UE et 79 pays africains) ont voté un accord de partenariat économique entre l’Union européenne et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Mais sous couvert de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes, le document introduit un paragraphe sur “la santé et les droits sexuels et reproductifs” et la promotion implicite de “l’éducation sexuelle complète”.
Luis Martinez, directeur de la mission de Human Life International auprès de l’Organisation des États américains, a mis en lumière les difficultés que cet accord pourrait présenter. Selon lui, ce pacte posera de sérieux problèmes aux défenseurs de la vie qui s’efforcent de renforcer les valeurs familiales et le respect du caractère sacré de la vie humaine, profondément ancrés dans la culture africaine.
Les missionnaires et les militants pro-vie qui travaillent en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique seront probablement confrontés à une pression sans précédent des politiques favorisant l’avortement, promouvant une éducation sexuelle inappropriée pour les jeunes, encourageant le mariage entre personnes de même sexe et accordant des “droits” liés au comportement sexuel. M. Martinez a souligné que la pression exercée sur les gouvernements compliquera la tâche de ceux qui diffusent l’Évangile de la vie et cherchent à soutenir les structures juridiques, les institutions et les cultures favorables à la famille et à la vie.
Plusieurs pays, comme la Namibie, ont déclaré qu’ils ne signeraient pas cet accord. Le vice-premier ministre de ce pays subsaharien, Netumbo Nandi-Ndaitwah, s’est dit préoccupé par l’absence de définition des termes employés dans le document et par le fait que plus de 80 traités ou programmes régionaux et internationaux non contraignants pourraient être élevés au rang de position juridiquement contraignante ou de traité à la suite de la signature du document. Plus inquiétant encore, comme l’a souligné Nandi-Ndaitwah, cet accord engage les pays participants à mettre pleinement en œuvre les résultats futurs des conférences (par exemple, la conférence de Pékin et la conférence internationale sur la population et le développement), résultats qui ne peuvent être prédits à l’avance. Pour que l’accord ACP-UE échoue, il faut qu’au moins 27 pays choisissent de ne pas le signer. À l’heure actuelle, la Namibie n’a été ouvertement rejointe dans son rejet de l’accord que par trois autres pays, à savoir la Hongrie, la Pologne et l’Ouganda.
L’accord entrera en vigueur après approbation du Parlement européen et ratification par les parties, prévue pour le 1er janvier 2024.
Un jour historique pour l’UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Nous avons signé le nouvel accord de Samoa pour mieux relever ensemble les défis mondiaux.
Du changement climatique aux droits de l’homme et à la démocratie.
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— Joaquín Tasso Vilallonga 🇪🇺 (@AmbUETogo) November 15, 2023