Petite synthèse réalisée pour les intentions de vote en 2017 et le vote de 2012 :
L'émission "L'Heure des Pros" sur CNews a organisé un débat sur ce thème. Malheureusement, malgré un plateau pour une fois équilibré, le sujet n'a pas été traité correctement sur le fond sans même aborder les statistiques pourtant connues et citées dans la vidéo ci-dessus. Pire, la polémique sur l'avortement mise en scène par Bruno Roger-Petit de manière hystérique a plombé le débat, telle une Femen surgissant et faisant oublier le thème du débat
L'Heure des Pros du 17/04/2017 by CNEWS
Il est toujours surprenant de voir ce sujet abordé sans évoquer au minimum les textes de l'Eglise elle-même. C'est ce qu'aurait du faire le prêtre présent sur la plateau de télévision. Ensuite, il est évident que l'électorat catholique se répartit de manière très diverse en fonction du niveau de pratique et de sensibilité personnelle. Il y a néanmoins une tendance au vote à droite au grand désarrois des "cathos de gauche".
Le 30 mars 2006, le pape Benoit XVI évoquait la notion de points non négociables lors d'un discours faisant aujourd'hui référence en termes d'engagement des catholiques en politique :
"En ce qui concerne l'Église catholique, l'objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire:
- la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;
- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
- la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.
Ces principes ne sont pas des vérités de foi, même si ils reçoivent un éclairage et une confirmation supplémentaire de la foi; ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même et ils sont donc communs à toute l'humanité".
Ces points non négociables sont à nouveau évoqués dans l'exhortation apostolique Sacramentum Caritatis (22 février 2007) au paragraphe 83 :
"Cela vaut pour tous les baptisés, mais s'impose avec une exigence particulière pour ceux qui, par la position sociale ou politique qu'ils occupent, doivent prendre des décisions concernant les valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont pas négociables. Par conséquent, les hommes politiques et les législateurs catholiques, conscients de leur grave responsabilité sociale, doivent se sentir particulièrement interpellés par leur conscience, justement formée, pour présenter et soutenir des lois inspirées par les valeurs fondées sur la nature humaine. Cela a, entre autres, un lien objectif avec l'Eucharistie (cf. 1 Co 11, 27-29). Les Évêques sont tenus de rappeler constamment ces valeurs; cela fait partie de leur responsabilité à l'égard du troupeau qui leur est confié."
Enfin, la "Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique" publiée sous l'autorité du Cardinal Ratzinger (24 novembre 2002) est un document de référence pour tout catholique voulant mettre en conformité son vote avec l'enseignement de l'Eglise.
Est-ce trop demander aux journalistes que de s'intéresser à leur sujet de manière approfondie et sérieuse plutôt que de le traiter de manière superficielle ?
C.B.
Très bonne intervention de Charlotte d’Ornellas, opportunément placée sur la qualification juridique (qui était aussi la position de l’aumônier invité sur le plateau):
un accident de voiture qui provoque une fausse-couche: après douze semaines, la qualification est “homicide”; que s’est-il passé entre “après douze semaines” et “avant douze semaines”?
Le présentateur devrait s’équiper d’un chronomètre, et ne pas admettre qu’un intervenant qui s’impose “pour quinze secondes” dépasse les quinze secondes que courtoisement, les autres invités ont accepté de lui accorder.
EROUANI
La « Note Doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » publiée en 2002 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi alors dirigée par le cardinal RATZINGER est très intéressante mais ignorée de nos politiques.
Il ne me semble pas que nos évêques s’y intéressent beaucoup plus, ce qui ne permet pas à nos prêtres de nous en parler.
Ils ont préféré en octobre 2016 publier via leur conseil permanent une note intitulée « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique ». Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est difficile de trouver un intérêt à ce recueil, qui doit plaire surtout aux bien-pensants officiels.
Quant au vote catholique on sait qu’il est plutôt orienté à droite, au moins chez les pratiquants habituels, mais qu’il n’y a pas pour autant un électorat catholique.
Nos journalistes sont pour la plupart très ignares en la matière.
Hervé
Très intéressant débat sur Polony.tv au sujet du frexit :
https://www.youtube.com/watch?v=POSS_IQUoX0
Ne pas oublier que l’Union Européenne est anti-chrétienne. Un chrétien doit donc voter pour celui qui la quitte.
Fournier Jean
De toute évidence le vote intelligent serait de voter au premier tour Fillon pour ne pas voir Macron devenir Président de la France.
Le dimanche un catholique met habituellement la main au bénitier et montre par ce geste que le Christ est la Voie la Vérité et la Vie.
Or, un jour d’élections, ce même catholique se fait un devoir de placer un bulletin dans l’urne.
Il confie par ce geste à “l’homme du système”, élu au suffrage universel, la tâche de décréter le vrai, le juste et le bien.
N’est-ce pas là de sa part un manque d’amour et de confiance en la puissance et en la miséricorde de Dieu ?
Dieu n’a que faire de majorité pour sauver sa Fille aînée.
« II est assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter mon bras vengeur déjà levé contre une nation entière. Le premier Roi, le premier souverain de la France, c’est Moi, Je suis le maître de tous les peuples, de toutes les nations, de tous les empires, de toutes les dominations. Je suis particulièrement le maître de la France. »
(le Christ à Marie Lataste de la Congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur. 21février 10 mai 1847)
«La reconnaissance des droits royaux du Christ et le retour des individus et de la société à la loi de Sa vérité et de Son amour sont la seule voie du salut ».
(Summi Pontificatus Pie XII )
Et pourtant on n’en continue pas moins à voter pour le moins pire !
NB. 4 feuillets en pièce jointe.
Les deux premiers à donner à ceux qui se plaignent des maux qui nous accablent.
Les deux autres à ceux qui, lorsqu’ils rendent les deux premiers feuillets, demandent par quoi changer ces institutions.