Une étape très grave dans la justification de l’infanticide a été franchie avec la recommandation du Collège Royal des Obstétriciens et Gynécologues (CROG), appelant à "ouvrir un débat" sur la légalisation de la mise à mort de nouveaux-nés atteints de maladies graves.
Sur le site de la National Review, l’avocat américain Wesley Smith, engagé dans la lutte contre l’euthanasie, prend la mesure du pas qui a été franchi.
Il faut bien se rendre compte de ce qui vient d’arriver. Une association médicale prestigieuse a sérieusement suggéré que tuer des bébés parce qu’ils sont sérieusement malades ou handicapés pourrait être éthiquement acceptable, ou, tout au moins, est digne de délibération et d’un débat respectable. […] Ceux qui pensent qu’il est impensable et ridicule que l’infanticide devienne légal sont naïfs. La promotion de l’infanticide n’est plus limitée à des bioéthiciens excentriques tels que Peter Singer, célèbre pour avoir défendu l’idée que les parents devraient avoir jusqu’à un an [après la naissance NDHV] pour décider de garder ou de tuer leur bébé.
Smith détaille certaines étapes de cette banalisation, notamment la publication en mars 2005 par le prestigieux New England Journal of Medicine d’un article (v.o.) dans lequel des médecins néerlandais, non contents d’avouer avoir tué entre 15 et 20 bébés handicapés, proposaient ce qu’ils appelaient le "Protocole de Groningen" (du nom de l’hôpital où les meurtres avaient eu lieu) : les bébés pourraient être tués si leur pronostic vital est faible et qu’ils doivent subir des soins intensifs, mais aussi si on leur prédit une "très faible qualité de vie".
Le New York Times avait publié une tribune (v.o.) défendant cette idée, au nom de la "prévention de la souffrance". Quant à The Economist, son éditorial de la semaine dernière qualifiait de "courageuse" la position du CROG – faisant notamment référence à que ces enfants coûtent à la société.
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Dans le figaro d’aujourd’hui : “Ces mères qui n’ont pas conscience de tuer leur bébé : Selon les psychiatres, ces femmes considèrent souvent leur nouveau-né comme une chose. Pas comme un être vivant”.
Ah bon ? Y voyez-vous une coïncidence avec le fait que la majorité des gens considèrent l’embryon et le foetus comme une chose ? Pas comme un être vivant ?