Un rétropédalage dans un entretien traduit par Jeanne Smits :
"Votre Eminence, je sais que vous avez fait cette proposition et que vous l'avez soumise au corps des évêques, et que vous en avez vraiment fait la publicité en essayant de la présenter à des gens dans le monde entier. Ressentez-vous une quelconque responsabilité par rapport à ce phénomène dont les gens me parlent par lettre, particulièrement des prêtres : des couples divorcés remariés, des couples gays se présentent à la fin de la messe et disent : « Nous voulons la communion, vous devez nous donner la communion. C'est clairement ce que veut le pape. » Ressentez-vous une responsabilité personnelle à cet égard ?
Eh bien, c'est un malentendu, et d'abord, c'était une question, et j'ai posé cette question pour ouvrir le débat. Ce n'est pas une proposition. Et donc, évidemment, un couple peut venir et désirer la sainte communion. J'ai parlé d'un processus pénitentiel, d'un chemin pénitentiel. Cela demande du temps…
Mais il y a déjà un processus pénitentiel. Je veux dire, il y a déjà le processus canonique de la nullité, n'est-ce pas ?
Ouais, le processus de nullité est une chose; je ne suis pas ça. "Un processus de nullité". C'est une chose…
Donc il s'agit ici d'un autre processus ?
Oui, c'est un autre processus, mais si les gens, eh bien s'ils ont une déclaration de nullité, ils peuvent venir à la sainte communion, c'est clair.
Mais vous comprenez que lorsqu'un homme d'Eglise comme vous, un théologien, une figure qui jouit d'une estime internationale, un responsable de la Curie dit : « Voici ma proposition, et le pape est d'accord avec moi », cela cause quelque…
Eh bien cela, je ne l'ai pas dit.
Mais vous avez bien dit, et la citation est celle-ci : « Clairement c'est ce qu'il veut » et le pape a approuvé ma proposition. Ce sont les citations de l'époque…
Non… Il n'a pas approuvé ma proposition. La pape voulait que je pose la question, et par la suite, de manière générale, devant tous les cardinaux, il a exprimé sa satisfaction par rapport à mes paroles. Mais pas la fin, pas dans le… Je ne dirais pas qu'il a approuvé la proposition, non, non. »