Communiqué de Jacques Remiller, Député-maire de Vienne :
"Le débat sur le travail dominical aura servi au moins à une chose : être le révélateur de la sèche et froide raison économique contre une vision plus sociétale de cette même économie. Avec d’autres députés de la Majorité nous ne nous sommes pas inscrits dans un contexte de fronde ou de tentative de déstabilisation du Gouvernement mais bien dans un jugement où le bon sens donne de la voix. Devons-nous tout sacrifier à la société de consommation ? Sommes-nous à ce point dépendant que nous voulons ériger cette consommation au rang de sortie dominicale ou de finalité pour un jour de repos ? Car ne nous y trompons pas, outre le fait de mettre en péril le commerce de proximité, véritable ciment du cœur des villes moyennes, l’ouverture du dimanche attirera plus de promeneurs que d’acheteurs. Au final qu’aurons nous gagné ? La qualité de vie du salarié sera sacrifiée sur l’autel du bon vouloir du consommateur.
Au-delà de ce phénomène, il s’agit aussi de ne pas amplifier et participer à la déstructuration du noyau et de l’identité familiale. C’est précisément sur ce point que la dimension sociale de notre groupe politique ressort aujourd’hui via des femmes et des hommes qui ne veuvent faire abstraction de leurs sentiments humanistes. Les valeurs humaines et l’héritage de notre civilisation dépassent les simples clivages idéologiques et les principes économiques. La crise financière nous a montré les limites à ne pas franchir dans le libéralisme. Sans le renier ni le jeter aux orties, nous devons moraliser ce dernier, être en quelque sorte « des libéraux lucides ». Nous nous réclamons d’un mouvement « résolument social ». Nous voulons une société qui soit capable de créer les conditions optimales où l’économie de marché est aussi garante du progrès social et de la lutte active contre les inégalités. En son temps, le Général De Gaulle avait démontré qu’une gouvernance de droite pouvait et devait se servir de son cœur pour mieux appréhender la société. Ne foulons pas aux pieds cet héritage qui aujourd’hui encore nous sert de phare dans l’océan de la mondialisation. Au-delà de ce débat d’idées, le travail dominical aura permis à un certain nombre de députés de se reconnaître et de se retrouver autour de valeurs communes. Nous espérons que l’émergence de cette mobilisation du cœur social de l’UMP se poursuivra sur l’ensemble des grands sujets de société (environnement, bioéthique) qui font aussi l’âme de notre pays ! "
MJ
michel
Les députés ont autre chose de plus urgent que le travail du dimanche à s’occuper.
Renvoyer la discussion au niveau des partenaires sociaux.
Respecter d’abord la loi existante.