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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Communiqué de l’Arche à propos des récentes révélations sur Jean Vanier

Communiqué de l’Arche à propos des récentes révélations sur Jean Vanier

Voici le communiqué de la branche française de l’Arche, à propos du récent rapport mettant en cause son fondateur, Jean Vanier pour avoir abusé sexuellement de certaines femmes.  Nous préférons citer ce communiqué sobre et factuel plutôt que les articles de presse qui ont trop souvent pratiqué l’amalgame qu’ils dénoncent si volontiers par ailleurs – et qui ignorent à peu près tout de la vie de l’Eglise. En tout cas, ces pénibles révélations sont une occasion de prier pour les victimes et pour cette belle œuvre d’accueil des personnes atteintes de déficience mentale. Une occasion aussi d’admirer le courage des dirigeants de l’Arche pour avoir choisi la vérité, aussi douloureuse soit-elle.

Dans une lettre adressée aujourd’hui à l’ensemble de la Fédération présente dans 38 pays, les responsables de L’Arche Internationale ont rendu publiques les conclusions de l’enquête qu’ils avaient confiée à un organisme externe et indépendant. Cette enquête portait notamment sur des témoignages mettant en cause son fondateur, Jean Vanier, et son lien historique au père Thomas Philippe qu’il désignait comme son père spirituel.

L’enquête a été confiée à GCPS, un organisme indépendant basé au Royaume-Uni dont la mission est d’aider les institutions à améliorer leurs systèmes de prévention et de signalement des abus. Dans le souci de témoigner de l’intégrité, la qualité et la légitimité de l’enquête, L’Arche a aussi instauré un comité de Surveillance Indépendant composé de deux anciens hauts fonctionnaires français, sans lien avec L’Arche.

Au cours de cette enquête, des témoignages sincères et concordants portant sur la période 1970-2005 ont été reçus de six femmes adultes non handicapées, qui indiquent que Jean Vanier a initié avec elles des relations sexuelles, généralement dans le cadre d’un accompagnement spirituel, et dont certaines ont gardé de profondes blessures. Ces femmes, sans lien entre elles, rapportent des faits similaires, associés à un discours supposément spirituel ou mystique destiné à les justifier. Ces agissements indiquent une emprise psychologique et spirituelle de Jean Vanier sur ces femmes et soulignent son adhésion à certaines des théories et pratiques déviantes du père Thomas Philippe.

Rien dans l’enquête ne permet de penser que des personnes en situation de handicap ont été concernées.

Les responsables de L’Arche Internationale, Stephan Posner et Stacy Cates Carney, écrivent dans une lettre adressée aux membres de L’Arche le 22 février 2020 [voir ici, note du SB] :

« Nous sommes bouleversés par ces découvertes et nous condamnons sans réserve ces agissements en totale contradiction avec les valeurs que Jean Vanier revendiquait par ailleurs, incompatibles avec les règles élémentaires de respect et d’intégrité des personnes, et contraires aux principes fondamentaux de nos communautés.

(…) Nous reconnaissons le courage et la souffrance de ces femmes, et de celles aussi qui, peut-être aujourd’hui encore, resteraient dans le silence. Nous voulons dire aussi notre gratitude aux femmes qui, il y a quelques années, ont brisé ce silence au sujet du père Thomas Philippe et ont ainsi aidé d’autres à se libérer d’un fardeau injuste de honte et de peine. À toutes, pour ces faits qui se sont déroulés dans le contexte de L’Arche et dont certains ont été initiés par notre fondateur, nous demandons pardon.

(…) Pour beaucoup d’entre nous, Jean (Vanier) a compté parmi les personnes que nous avons aimées et respectées le plus. Nous mesurons le trouble et la douleur que ces informations vont provoquer chez beaucoup d’entre nous, à l’intérieur de L’Arche, mais aussi à l’extérieur… tant il aura inspiré et réconforté de nombreuses personnes partout dans le monde. Si le bien considérable qu’il fit tout au long de son existence n’est pas mis en question, nous allons cependant devoir faire le deuil d’une certaine vision que nous pouvions avoir de lui ainsi que de nos origines. ».

L’Arche est déterminée à ce que ses 154 communautés à travers le monde soient des lieux de sécurité et de croissance pour tous ses membres, avec ou sans handicap. A travers la Fédération, L’Arche Internationale va entreprendre une évaluation approfondie et indépendante de ses mesures actuelles de prévention des abus et de protection des personnes. En complément de celles déjà existantes au niveau local, L’Arche Internationale a mis en place une procédure centralisée de signalement à laquelle tous ses membres peuvent avoir accès dans un cadre sûr et confidentiel. Les informations ou les signalements reçus sont traités par une commission composée pour partie de personnes extérieures à L’Arche.

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13 commentaires

  1. Décidément…… les hormones semblent être un des problèmes centraux de l’humanité.

    L’oeuvre de Jean Vanier.

    Oeuvre admirable qui, il me semble, jamais n’a été mise en défaut.

    Pourtant son fondateur décédé, chrétien, a lui aussi péché. Comme nous tous. Comme mère Thérésa qui l’a reconnu publiquement.

    Le véritable chrétien est celui qui reconnaît qu’il est lui aussi pécheur….. comme le reste de l’humanité.
    Mais pas seulement dans son coeur, ça serait bien évidement trop facile.

    La très très difficile confession devant Dieu et par l’intermédiaire d’un pair est là pour tout avouer au maître de l’univers.
    Ca, c’est vraiment difficile. Là est la sincérité.

    Dans la délicate balance du jugement dernier, que Dieu retienne les bienfaits réels que tu as apporté par ton oeuvre Jean Vannier !

  2. Ce sont hélas les fruits de 1968
    Il faut distinguer l’homme de son œuvre.
    Nous sommes tous pécheurs, même les saints, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

    • Vous êtes sans doute jeune et n’avez pas connu 68…

      Les excès d’adulation provenaient de l’époque et des stars. Les gens avaient tendance à aduler comme ils le faisaient avec les stars du moment. Même le Pape était adulé comme une espèce de star et j’étais bien seul à me battre contre cela parmi mes amis catholiques ! Un jour pour me taquiner lors d’un repas ils m’ont mis une assiette à l’effigie du Pape. J’ai refusé de manger dedans et expliqué dans l’incompréhension générale combien cette idolâtrie était choquante.
      A la télévision et dans les médias le sexe était roi, les Cohn-Bendit, Matzneff et consorts avaient pignon sur rue et l’immoralité était partout.
      L’esprit est prompt mais la chair est faible, et dans cette ambiance sordide il faut comprendre, sans les excuser, que beaucoup soient tombés. Si malgré tout ils ont par ailleurs pu faire du bien il ne faut pas le leur enlever.
      Voilà et ne me taxez pas de “soixantehuitard”, j’étais enfant et à cette époque et un fer de lance actif de la génération anti-68.

  3. Bravo pour cette réaction des autorités de l’Arche avec ce communiqué. C’est un modèle de courage et de vérité, avec le souci prioritaire des victimes.

    Mais après le Frère Ephraïm des Béatitudes, Marcel Maciel des Légionnaires du Christ, Marie-Dominique Philippe des frères et soeurs de la famille Saint-Jean, Thierry de Roucy des Points-Cœur, Pierre-Marie Delfieux des Fraternités Monastiques de Jérusalem… cela commence à faire beaucoup de scandales (de nature et d’ampleur différents) dans les communautés nouvelles !

    • Le père Marie-Eugène, dans « je veux voir Dieu » affirme clairement —et ce, au début du XXème siècle!- que nos intelligences sont tellement enténébrées par « l’humanisme sans Dieu » qu’il est quasi miraculeux de pouvoir encore trouver quelqu’un qui cherche Dieu… (citation de mémoire, non textuelle).

      Est-ce que tous ces exemples, et on pourrait encore ajouter à la liste, n’en sont pas à la fois comme un signe et un avertissement?

      Qui sait comment les frères Philippe ont essayé de se débrouiller, eux qui, selon certains auraient subi des agressions sexuelles dans leur famille par un oncle, dominicain?

      Comment peut-on vouloir sincèrement suivre Jésus-Christ -à part le p. Maciel qui aurait été sataniste jusqu’à peu avant sa mort?- et régler tous les liens qui nous relient à cet esprit animant cet humanisme athée, l’air du temps?

      Se retrouver, seul -car on sait aussi comme les divisions ecclésiales ont laissé ces gens dans un grand isolement (comme bien d’autres; avec une vision de refus à leur encontre… en tout cas certains d’eux) à assumer des fondations, et nombreuses, sans parfois l’avoir voulu, avec les dangers supplémentaires que représentent alors les pouvoirs exercés, le temps mangé par les arrivants et la « cour » se formant qui adule littéralement ces fondateurs -d’autant plus que les oasis ecclésiales se font rares- c’est… beaucoup.

      L’Esprit Saint travaille en profondeur, aussi ce « travail » est-il lent, au pas des humains qui ne sont pas des surhommes..
      Or ces choses se font rapidement, avec des décisions continuelles à prendre, des discernements à opérer, des attitudes d’autrui pas forcément ni peut-être souvent vraiment matures ni de ce fait aidantes (je me souviens de la véritable « cour » entourant Marie-Do à Paray, lors des cérémonies de vœux de saint Jean)… des autorités ecclésiastiques plus ou moins opposées ou dubitatives, des ordres religieux anciens pas bien flambants …

      Pas simple.
      L’attitude de « cour » confond sainteté supposée et « idole », « star »… Les foules ont souvent suivi ceux qu’elles croyaient « saints » mais notre monde a institué ce système de « star » qui a détourné jusqu’aux politiques; et parfois jusqu’aux religieux.
      Ceci demande une ascèse fantastique … Une humilité abyssale..
      mais peut-on penser qu’il est possible de se laisser débarrasser de « tout lien » spirituel avec l’esprit de ce monde apparemment vainqueur, avec ces ténèbres qui se sont étendues sur notre monde?

      Jean de La Croix disait « que l’on soit tenu par un fil ou par une corde, on est tenu. Et Dieu est moins libre d’agir… »

      Alors, méfions-nous de nous mêmes, de nos « évidences » y compris apparemment spirituelles; et peut-être aussi ne laissons pas la connaissance de péchés, manquements sembler recouvrir le bien réalisé?

      Dieu sait ce qu’il en est pour chacun de ceux que vous citez ; Lui Seul sait précisément les combats, les échecs, les refus, les ignorances, l’isolement, les pressions exercées.

      Laissons-lui ceux qui restent nos frères dans la foi, et prions pour eux, pour ceux qui ont été blessés (aussi sujets à ce manque de clarté pour accepter des comportements pas fondés?) pour ceux qui sont scandalisés et risquent de « tomber » dans le refus de la foi en Dieu à cause du scandale ressenti -c’est qui serait le plus grave pour eux; et ceux qui en alimenteront leur désespoir ricaneur, se rendant encore plus malheureux au sens spirituel du mot…

      Et pour nous qui peut-être ignorons tant de nos propres ténèbres; de nos communautés ecclésiales peut-être pas si éclairées que cela…

      Le petit livre du Père Amar en dit autant sur ce sujet, par l’expérience qu’il raconte de la maladie, à ce qu’il m’en semble du moins; ses étonnements, ses questions sont significatives de notre situation où la vie spirituelle nous est devenue si difficilement compréhensible et accessible. Et pourtant sa droiture y éclate aussi..

      • Lors des apparitions de la Salette, milieu du XIX° siècle!- Marie a évoqué le « cloaque d’impureté » qu’était devenu le service ministériel, du fait de l’amour des richesses, du pouvoir (y compris politique!) et de la sensualité.

        Ce n’est pas nouveau…

        Ces « avertissements » annonçant que sans conversion au Dieu- les conséquences de ces ruptures d’alliance avec Lui seraient terribles (et si aux apparitions de Fatima, la fin de la guerre 14 fut annoncée, la révolution soviétique le fut aussi, et l’évocation des destructions massives qu’elle entraînerait, la guerre de 39 également, avec ses signes annonciateurs… et tout ceci n’étant qu’un « début »).

        Donc votre réaction « une affaire d’hommes » ne suffit pas; les hommes n’ont pas tant de pouvoir que cela sur eux-mêmes, et encore moins sur autrui -on voit bien où nous conduisent tous les « bonheurs » promis par les humanistes sans Dieu.
        C’est une affaire de « fils et filles ».
        Fils et filles de Dieu, qui considèrent que ce qu’Il indique est « juste et bon », que « rien » ne peut justifier de choisir le contraire.

        Et de ceci nous sommes loin, très loin. Tous pollués par l’esprit d’autonomie supposée et orgueilleuse de l’humain.

        Il ne suffit pas de désigner des boucs émissaires. Nous ne savons pas tout ce qu’ont vécu ces personnes désormais accusées. La réalité est rarement en « blanc et noir ».

        Vous évoquez un raisonnement de « sainte nitouche »?
        Lisez les témoignages de déportés en camps de concentration des « saintes nitouches? »); l’épreuve morale qu’ils subirent dans ce cadre d’extermination et de misères de tous ordres, lorsqu’ils s’y découvrirent capables de disputer un maigre quignon de pain, quitte à provoquer la mort de quelqu’un d’entre eux.
        Ils se découvrirent alors à leurs propres yeux…bien moins humains qu’ils ne le croyaient.

        Ceci est notre cas à tous; tous nous parvenons à reconnaître « certaines » l’unités; « certains » actes tordus…
        Mais peu d’entre nous se reconnaissent vraiment non seulement capables de « pécher » -d’aller contre l’amour-vérité – mais « pécheurs », comme saint Paul gémissant « je ne fais pas le bien que je vois et voudrais et je fais le mal que je ne veux pas ».

    • Vous savez, il y en a autant, dans les communautés anciennes, apostoliques ou monastiques.
      Ces temps sont très « secoués »

  4. Oui, tout homme est pécheur; Jésus en est mort, et sa mère en a souffert d’une façon que nous ne pouvons pas mesurer…
    Si les premiers moines s’engageaient dans cette vie, c’était pour vivre ce « martyre d’amour », alors que le martyre du sang tendait à devenir plus rare, dans un combat sans cesse repris contre les puissances que des puissances spirituelles, elles, utilisent sans vergogne pour nous éloigner de Dieu.

    Ce qui me semble révélé là, c’est aussi la faiblesse de membres de hiérarchie, diocésaine comme religieuse, et l’absence de suivi spirituel et on ne pourra pas accuser Vatican II pour des faits qui lui sont antérieurs!)
    En effet, si p. Thomas Philippe a été contrôlé dès 1952, condamné en 1956 et interdit d’enseignement, d’accompagnement et de sacrements célébrés, pour des faits graves, ni ses supérieurs dominicains, ni les responsables diocésains ne semblent avoir bien suivi cette personne.
    S’il fut demandé à Jean Vanier, désireux d’être prêtre, de choisir et de renoncer au p. Thomas. -ce qu’il refusa- , signe que la situation était bien connue, rien ne montre que l’on ait assez agi pour éviter que s’incruste une telle situation, et pour casser les liens existant ou se formant le premier groupe de l’Arche).

    Ce sont comme autant d’avortements spirituels… Le jeune Jean fut laissé à ses choix pas éclairés -où l’emprise du Père Thomas était telle qu’il ne savait en sortir?- le Père Thomas fut laissé à ses dérives…Comme les femmes les entourant.
    Bien sûr, ces pouvoirs n’ont pas forcément une puissance telle qu’ils soient capables de tout régler. Mais pourquoi avoir laissé une fondation être ainsi « nourrie? »
    La rapide croissance, et la notoriété de celle-ci ont-elles comme « effacé » ces racines, semblant dorer la bonne réputation du terrain ecclésial local, de l’ordre dominicain malmené ?

    Les puissances qui nous combattent ne sont pas de faibles puissances mais des puissances spirituelles ‘saint Paul). Le combat est rude (cf les épîtres; les évangiles, l’histoire du monachisme…les éloges des vierges des premiers siècles qui manifestent bien la conscience de ceci…); nous semblons l’aborder avec des allumettes, voire l’ignorer.

    Bien sûr que JV a »fait du bien » (et Thomas Philippe aussi, à l’hôpital psy de Clermont); mais ils sont restés dans certaines chaînes et il semble d’après le témoignage du responsable France que JV était angoissé peu avant sa mort « d’être resté le fils spirituel du p. Thomas »). Angoissé…

    Notre ignorance spirituelle, qui ne s’est pas allégée depuis cette époque pré-conciliaire, n’est-elle pas « crasse »?
    Quand on lit que ces combattants (avec des échecs eux aussi cf Pierre et Paul..) des premiers temps savent dire et reconnaître que l’Esprit leur a rendu impossible tel ou tel de leur projet, combien aujourd’hui pourraient l’affirmer avec cette assurance?

    Peut-être d’ailleurs, est-ce complémentaire : ignorants des profondeurs du combat à mener, ignorants de la Présence nécessaire et active de Saint Esprit…
    Tant que nous semblerons nous contenter d’exploits sociaux et culturels, de gentillesse, les confondant avec le Fruit de l’Esprit (saint Paul), ignorants la puissance cachée de l’égocentrisme ou l’humanocentrisme, nous resterons les jouets de puissances spirituelles, lucides, elles.
    N’est-ce pas le chemin, lointain ou pas, qui prépare le succès apparent et annoncé de l’anti Christ (relire le catéchisme sur ce point)?

    Prions pour Jean, confronté à ce qu’il sait désormais de lui-même, et pour tous ceux qui lui sont liés de près ou de loin, et qui aujourd’hui sont tristes, et souffrent.
    Que cette souffrance ne devienne pas elle-même un lieu de tentation et d’échec spirituel, mais soit portée, élevée, par la foi unissant à notre Chef qui a pâti plus encore que nous…Et par son offrande unie à la Sienne, comme Marie la première en chemin

  5. Il a de la chance Jean Vanier. Ses aventures amoureuses sont révélées juste après sa mort. On en connait un autre, prêtre, qui purge dix-huit ans de prison pour avoir exercé son emprise sur deux enseignantes. L’une d’elles l’avait même accusé de tortures, mais le tribunal ne les a pas retenues. Le jugement s’est passé à huis-clos mais l’avocat du prêtre reconnait en avoir plus appris pendant la procédure d’appel que durant tout ce qui avait procédé, notamment l’enquête ecclésiastique. Il a alors renoncé à aller plus loin. Comme quoi ces pervers se déballonnent plus facilement devant des laïcs que devant leurs confrères qu’ils cherchent à enfumer.

  6. Tout à fait d’accord avec Expat. Il s’agit de savoir, dans ces témoignages, s’il y a eu violences ou pressions nettes. D’après le peu qui est dit, pour l’instant cela ne semble pas, et donc ces faits ne tomberaient pas sous le coup de la loi…
    Après, que l’image de JV soit écornée, sans doute.
    Mais on ne sait pas combien de saints canonisés se sont laissés aller à ces faiblesses … ?

  7. Je ne comprends pas très bien la position de l’Eglise. Il est dit dans cet article: “… Jean Vanier sur ces femmes et soulignent son adhésion à certaines des théories et pratiques déviantes du père Thomas Philippe.”
    Ignorant tout de ce fameux père Thomas Philippe, je me lance dans une petite recherche. Et à supposer que sa biographie Wikipédia soit exacte, on est stupéfait d’y lire que ce prêtre suite à une enquête canonique de 1956, a été ” interdit de l’exercice de tout ministère sacerdotal et en particulier d’accompagnement spirituel”. Le fait est sourcé sur un document en anglais émanent de l’Arche, donc fiable. Cela veut donc dire qu’un prêtre interdit en 1956 a continué en toute impunité “d’exercer” jusqu’à sa mort… en 1993! Y compris en conseillant spirituellement Jean Vanier, qui lui était laïc.
    On a vraiment besoin de Monseigneurs Vigano dans l’Eglise et on aurait avoir recours à eux depuis des décennies, voire des siècles!

  8. Venant de passer la journée à m’informer sur cette épouvantable situation- c’est très facile à faire sur internet via Wikipedia etc…- ayant ainsi découvert des actes absolument incroyables, moi qui pourtant croyais en avoir vu de toutes les couleurs au cours de ma longue vie, ce sont les commentaires de antoinery qui expriment le mieux la stupéfaction qui me saisit. Oui, c’est à vomir.

    Il ne faut pas noyer le poisson sous des considérations relativistes, mais appeler un chat un chat, sans pour autant se permettre de prononcer de jugements moraux, acrobatie difficile mais nécessaire . Les galipettes entre un dominicain et une carmélite sous prétexte d’amour de Jésus sont évidemment scandaleux et blasphématoires, même si les méthodes contraceptives décrites par la victime ex-carmélite avec comme une pointe d’humour déclassent plutôt l’évènement dans la catégorie vaudeville. La perpétuation du désordre rendue possible par l’hypocrisie criante des institutions religieuses et le “mysticisme dévoyé” des acteurs à l’initiative et à l’avantage des hommes, ce n’est quand même pas banal. Les Borgia étaient plus directs. Ils faisaient moins vomir.

    Enfin, je redoute que ces affaires fassent planer un doute sur ce qui se passe réellement dans les alcôves des monastères: quelle épreuve pour les moines et les moniales restés fidèles à leurs engagements! Nous avons un grand besoin de Saint Esprit sur ce sujet!

  9. En poursuivant mes recherches sur internet je suis tombé sur une longue étude en français de la nièce des pères Philippe qui, voulant défendre leur mémoire, remet en cause le témoignage principal de l’ex-carmélite en l’accusant d’être déséquilibrée, mais je n’ai pas retrouvé le lien permettant d’y accéder. Elle conteste certains points du témoignage. Je crois utile de le signaler.

    J’ai aussi trouvé ceci sur le site Lifesite news: hhttps://www.lifesitenews.com/news/serial-female-sex-abuser-jean-vanier-supported-assisted-suicide-waffled-on-abortion

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