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Culture : cinéma / France : Politique en France / Histoire du christianisme

Comparer Manuel Valls ou François Hollande à Plutarco Calles ?

Philippe Edmond réagit à la sortie en France du film Cristeros  :

"Et, toi, serais-tu courageux devant le choix ? Vas-tu renier le Christ roi en paroles ou perdre ta vie, ton nom, ton honneur ou ton prestige social. Le film Cristeros, est passionnant parce qu'il montre la liberté des hommes, capables de choisir entre le bien et le mal, en suivant par exemple un prêtre guérillero animé par un esprit de vengeance, qui peut se confesser au tout dernier moment. C'est aussi un film sur la virilité, celle qui fait prendre un chemin et s’y tenir. Celle qui sait prendre soin de l’autre, y compris en donnant sa vie pour que ses filles puissent aller au catéchisme auquel personnellement on ne croit plus vraiment. Celle des femmes qui se cousent des corsages porte-munitions et courent dans les rues et les montagnes pour porter les messages du soulèvement.

C’est une histoire qui met en valeur l’amour de générosité, qui ne se paye pas de mots, mais pose des actes pour réaliser l’amour promis. C’est le général Gorostieta qui s’engage, l’enfant qui donne son cheval et qui refuse de trahir son engagement avec les Cristeros. C'est aussi le prêtre qui pardonne à l'enfant qui lui jette des fruits pourris et qui refuse de quitter ses brebis. […]

Et la France, monsieur ? Serait-ce une insulte aux Cristeros de comparer Manuel Valls ou François Hollande à Plutarco Calles ? La lecture de Vendée-Vengé de Reynald Sécher montre que la France révolutionnaire a commis des atrocités assez similaires contre les vendéens. Depuis, la méthode française pour assurer le pouvoir de « L’Etat-Dieu » et imposer les « lumières » aux consciences n’est plus la même. Ne pas faire des martyrs mais des chômeurs, ne pas faire perdre la vie et infliger des souffrances, mais faire perdre le confort et la considération sociale. Ne pas attaquer un bloc, mais le séparer soigneusement en plusieurs partis, subtilement gradués du plus au moins républicain. C’est ce que disait Vaclav Havel à propose de l’habitude de la menace qui suffit au néo-totalitarisme pour faire durer un pouvoir sans idéal. Nous attendons encore l’artiste qui saura révéler le drame des persécutions larvées et des pressions sociales contre la générosité et montrer la gloire de ceux qui résistent au totalitarisme discret qui tente de réduire silencieusement les libertés de l’âme. […]"

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