Au cours de l'audience générale, Benoît XVI a conclu son cycle catéchistique consacré aux psaumes, en proposant des réflexions sur le psaume 110, "que Jésus a cité et que les évangélistes ont amplement repris car il traite du Messie… Ce psaume est particulièrement aimé, depuis les origines de l'Eglise" car il "célèbre le Messie victorieux, glorifié à la gloire de Dieu". Il s'ouvre par une déclaration solennelle:
"Oracle du Seigneur à mon seigneur, assieds toi à ma droite afin que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds".
Le Christ est en fait
"le Seigneur intronisé, le Fils de l'homme assis à la droite de Dieu… Il est le vrai roi qui, par la résurrection est entré dans la gloire… Il siège au dessus des anges et de toute autre puissance céleste, tous ses ennemis soumis jusqu'à la mort, définitivement vaincue".
"Il existe un lien étroit entre le roi du psaume et Dieu, car ils gouvernent de concert au point que le psalmiste affirme que c'est Dieu qui tend au roi le sceptre pour qu'il soumette ses ennemis… L'exercice du pouvoir, qui vient directement du Seigneur, est un devoir devant être exercé dans la soumission et l'obéissance, comme signe au sein du peuple de la puissante présence de Dieu. La domination des ennemis, la gloire et la victoire sont des dons qui font du roi le médiateur du triomphe divin sur le mal".
Le psaume 110, a conclu le Saint-Père,
"nous invite à contempler le Christ afin de comprendre ce qu'est la véritable royauté, ce que signifie le don de soi et vivre au service d'autrui, dans l'obéissance et l'amour portés à leur extrême. Avec ce texte, prions en demandant au Seigneur de marcher dans ses pas de roi et de Messie, prêts à monter avec lui au Golgotha pour participer à sa gloire, le saluer à la droite du Père tel un roi prêtre victorieux qui, miséricordieux, pardonne et sauve tous les hommes".