Rien, selon Marie Piloquet dans Présent :
"Mercredi, le parlement a adopté la proposition de loi centriste, adoptée en deuxième lecture par l’Assemblée, reconnaissant le vote blanc à partir du 1er avril. C’est-à-dire dès les élections européennes de mai, mais après les municipales de mars.
Chaque électeur pourra voter « blanc », en introduisant dans l’enveloppe un bulletin blanc, ou en laissant cette enveloppe vide. Jusqu’à présent, bulletins blancs et bulletins nuls étaient mélangés lors du dépouillement et comptabilisés ensemble. Ils seront désormais comptabilisés séparément – sauf pour les élections présidentielles et les référendums locaux ce qui, déjà, en limite la portée. Chacun y est allé de son couplet sur cette victoire de la démocratie représentative, de la reconnaissance de la voix de l’électeur qu’elle implique.
Sauf que. Sauf que ces bulletins à nouveau visage ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés. Et resteront quelque part dans un no man’s land, entre les votes définis et les abstentions. Le purgatoire au lieu de l’enfer, en somme. Sans aucune influence sur les résultats, donc sans aucune modification des seuils électoraux nécessaires pour atteindre la majorité absolue… Dans les faits, il n’est donc toujours pas reconnu. […]"