Nos lecteurs seraient-ils fatigués en cette fin d'année? Ils ne sont pas nombreux à avoir envoyé leur participation à notre deuxième concours de crèche… S'ils avaient besoin d'être motivés, on leur suggérerait de participer pour montrer d'une certaine manière à ce prêtre, sans doute bien triste, quel est l'attachement réel des catholiques à la tradition de la crèche.
"''Ça me fait mal'' explique le Père Nicola Iachini. Depuis 18 ans, il accueillait, dans l'église de la Praile, à Auvelais, des milliers de personnes. Des visiteurs, le plus souvent en famille, venus pour découvrir sa superbe collection de crèches. Il en possède plus d'un millier! Pour des raisons de sécurité, l'église de la Praile est aujourd'hui fermée. Cette année, les crèches ne sortiront pas du grenier où elles sont entreposées à l'exception d'une cinquantaine qui sont présentées à l'église Saint-Christophe, à Charleroi.
A cette époque de l'année, le Père Iachini ne sait habituellement plus où donner de la tête. Trois longues semaines étaient nécessaires pour présenter, dans l'église de la Praile, l'exposition de crèches. Des crèches qui n'étaient pas simplement posées sur des tables: elles étaient, avec l'aide de l'équipe du Centre d'Animation Interculturelle Basse-Sambre (Caibs), intégrées dans un décor. Cette année, pas de crèches à transporter, à déballer, à assembler. Pas de sapins à garnir ou de grottes à construire. L'expo n'a pas lieu: l'église de la Praile, pour des raisons de sécurité, est fermée au public.
Saint François à l'origine de la première crèche
Quand il a appris la nouvelle, on imagine la déception du Père Iachini. Franciscain, il appartient à l'ordre créé par saint François d'Assise, lui même à l'origine des crèches. C'était en 1226 dans le petit village italien de Greccio: il avait emmené dans la montagne un couple avec un bébé ainsi qu'un boeuf et un âne. Le futur saint François d'Assise voulait se faire une image de la naissance de Jésus telle qu'elle est relatée dans l'évangile de Luc.
Pendant qu'il vivait dans le couvent franciscain d'Ancona, le Père Nicola a pu constater combien les Italiens aimaient admirer la crèche. Chaque année, une crèche était installée dans le couvent et on y venait en famille. En 1972, le village d'Ancona est ravagé par un tremblement de terre. Les dégâts sont terribles: le couvent est détruit. Le Père Nicola quitte son Italie natale pour la Belgique. Alors que l'on approche de Noël, il est frappé de constater que, dans notre pays, il y a bien peu de crèches. ''Il y a Papa Noël même sur le marché et des sapins mais où est la crèche? Même dans les églises, la crèche est très discrète. Elle aide pourtant à se mettre dans l'ambiance. Elle est là pour nous faire connaître la naissance du Christ sauveur venu nous libérer" (suite).
anne-marie
Depuis plusieurs années l’abbé Noblet, curé du district d’Anduze et de plusieurs paroisses dans le Gard, organise l’exposition ” crèches du monde ” à St Christol lez Alès qui est maintenant officialisée sur la commune et attendue par tous.
Cette exposition est ouverte depuis le 11 décembre jusqu’après les fêtes. Les paroissiens participent en prètant leurs santons, leurs crèches….de ce fait nous parcourons tous les pays , de la Pologne en passant par la Colombie, les pays africains, Madagascar…il a aussi une crèche de la Légion Etrangère, et des crèches artisanales faites par des enfants en papier ou pommes de pin…
Nous sommes ainsi tous invités à retrouver le ” vrai esprit de Noël” auprès du Divin Enfant.