Nous sommes dépités, horrifiés pour certains : Monsieur Alain Christnacht, ancien directeur de cabinet de Christiane Taubira (nommé en 2015), ministre qui a porté la légalisation de la dénaturation du mariage (la fameuse Loi Taubira), va présider la commission d’experts, chargée de conseiller les évêques de France sur les cas de pédophilie.
Cette nomination est bien une décision de la présidence de la Conférence des évêques. La plupart des évêques devra donc s’incliner devant cette décision qu’ils n’ont pas prise.
Comment ont-ils pu en arriver là ? Comment un homme combattant la doctrine de l’Eglise peut-il conseiller la plus haute autorité catholique de notre pays ?
Devons-nous y voir l’origine du manque d’entrain d’un certain nombre d’évêques français à s’investir dans la lutte contre la loi Taubira ?
Ou bien devons nous comprendre que certains évêques français auraient des choses à cacher suite aux dernières affaires de pédophilie en s’alliant avec le pouvoir en place ?
Cela n’a plus rien de nouveau de dire aujourd’hui qu’une grande partie de l’épiscopat français est en décalage complet avec les catholiques de « base ».
Ce geste nous invite à réfléchir à nouveau aux propos scandaleux de Mgr Stanislas Lalanne qui disait sur RCF, en pleine crise sur la pédophilie, qu'il « ne sai[t] pas si on peut parler de péché à proprement parler » ! Mgr Lalanne est membre du conseil permanent de la Conférence des évêques de France et consulteur du conseil pontifical pour les communications sociales.
Réfléchissons aussi sur la personnalité complexe de Mgr Olivier Ribadeau Dumas, porte parole de la conférence des évêques de France, qui désapprouvait avec des arguments fallacieux (cf : La Croix 27/08/2015) Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, lorsque celui-ci invitait Marion Maréchal Le Pen à une réflexion sur l’engagement politique des chrétiens avec des élus de tous bords dans son diocèse.
La gravité du recrutement de Monsieur Alain Christnacht doit nous inciter à réfléchir sur des choix posés par des évêques qui président la CEF et qui sont un affront pour les chrétiens et un danger pour l’Eglise.
Extrait du Catéchisme de l'Eglise catholique
675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).