En 2014, Najat Vallaud-Belkacem a promu la réforme « Prépare » (pour prestation partagée pour l’éducation de l’enfant), qui raccourcit le congé parental et le partage entre les deux parents. Celle-ci est entrée en vigueur au 1er janvier 2015. Pour un premier enfant, chaque parent peut s’arrêter six mois. À partir du deuxième enfant, l’indemnisation du congé est versée durant deux ans maximum à chaque parent dans la limite des 3 ans de l’enfant. Concrètement, soit le père prend le relais au bout de deux ans, soit le congé s’arrête.
Ce nouveau dispositif a fortement dissuadé les parents. Le nombre de bénéficiaires baisse en effet de 7,4 % en 2016, contre environ 3 % chaque année dans les années précédentes. « Comment prétendre défendre le libre choix du mode de garde des tout-petits alors que la loi rétrécit cette liberté ? », s’interroge Familles de France qui réclame au passage « un ministre audacieux », alors que le premier gouvernement d’Édouard Philippe ne comptait pas de ministère de plein exercice chargé de la famille.
Sous prétexte d'égalité, l'Etat a réussi à faire des économies sur le dos des familles. Mais à quel prix pour l'avenir ?