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France : Politique en France

Il est trop facile de taper sur les banquiers

C'est ce que pense Maxime Tandonnet :

B"Je trouve qu’il y a quelque chose d’excessif et de  malsain à cogner en permanence sur les banques et le système financier comme le font allègrement la plupart des candidats à l’élection présidentielle. Il est facile d’accuser les banquiers de tous les maux de la création et de les jeter en pâture à la foule. La responsabilité de la crise est largement partagée : gouvernements depuis trente ans qui ont fait fausse route en creusant les déficits et la dette, syndicats qui ont bloqué tant de réformes indispensables pour défendre les privilèges de caste, électeurs quand ils ont donné leurs voix à des irresponsables, etc. Les banquiers, les capitalistes ont bien sûr leur part de responsabilité, mais ils essayent de faire leur travail comme tout le monde et il est inique de vouloir  les traîner dans la boue. Cette recherche du bouc émissaire à travers la figure du financier, renvoie à un vieux fond idéologique mêlant anticapitalisme et antisémitisme tel que l’exprimait Jules Guesde, le père du marxisme français en 1885  : «La République n’existera qu’au jour où Rothschild sera devant un peloton d’exécution» (cité par Jacques Chastenet dans la IIIe République). Aimer le peuple, ai-je envie de dire aux candidats de tous bords, spécialistes du lynchage verbal, c’est le respecter, le traiter en adulte, et non lui faire jouer le rôle d’une meute en mal de gibiers de potence."

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15 commentaires

  1. “un vieux fond idéologique mêlant anticapitalisme et antisémitisme”
    Nous y voilà, encore un qui rampe devant la kommandantur. Les plus zélés collaborateurs sont les plus zélés épurateurs.
    On sent l’absence de courage dans le propos.
    Il rampe.

  2. Il faut aussi parer des bonus donnés aux traders, tant décriés car on les prend aux actionnaires!!! La grande presse fait donc son choiux, entre ceux qui travaillent souvent jour et nuit, + samedi et dimanche, de 9h à 2h du matin,pour un salaire moyen (dont quelques rarissimes décrochent un bonus) et les fonds d’investissements,c’est-à-dire les vrais capitalistes

  3. Aimer le peuple c’est également cesser de lui mentir. Avec la complicité de nos hommes politiques, l’état à versé depuis 1973, pas moins de 1400 milliards d’intérêts aux banques et aux marchés financiers ce qui constitue le plus grand casse du millénaire !
    Pour des gens qui font honnêtement leur travail ça fait quand même beaucoup !
    Et encore une fois : rendre coupable les français qui auraient abusé des largesses de l’état pour expliquer notre dette est d’une indigence intellectuelle navrante…

  4. et répondre aux critiques, au lieu de dire “trop facile” ?
    les aides de l’État,
    les grosses affaires de corruption,
    le copinage ordinaire
    la financiarisation de l’économie
    les délocalisations
    etc.
    Tandonnet, on vous écoute

  5. Chacun de nous peut constater que les grandes fortunes ne se sont pas toutes faites sur le travail.GUESDE mais aussi THOUVENEL ,DRUMONT constataient déja que beaucoup de fortunes se faisaient sur la speculation .

  6. Pour le commun des mortels qui s’acharne à tenir vaille que vaille une activité indépendante ou artisanale, la “banque” n’aide plus, elle ponctionne ! Ces établissements s’attribuent des prérogatives insensées, ne les plaignons pas trop s’il vous plait. Il ne s’agit pas de les “descendre en flammes”, il faut simplement qu’elles retournent à leur “vocation” initiale qui est de servir.

  7. Je ne connais pas grand chose de Maxime Tandonnet, mais assez pour savoir que c’est un énarque qui a travaillé pour Nicolas Sarkozy de 2005 à aout 2011.
    S’il a raison en disant que les responsabilités sont partagées, tout le monde sait que ceux qui gouvernent ne sont pas les pions de politiciens mais leur maitres les banquiers que beaucoup appellent à juste titre les Banksters!
    De plus, ce monsieur appelle à aimer le peuple: noble idée dont il sait parfaitement qu’elle ne sera jamais appliquée car cela exigerait de beaucoup, vraiment beaucoup une démission immédiate!
    La république menteuse s’est créée non pour le peuple mais sur le peuple et surtout dans son sang plus que dans celui des aristocrates et des curés!
    De cette naissance dans le sang, les charniers, les meurtres, les assassinats, les viols et les massacres, la république ne peut pas se refaire une virginité par les discours de politicieux corrompus, qu’ils soient de droites ou de gauches!

  8. La vraie question, c’est pourquoi le Salon beige éprouve-t-il le besoin de donner de l’importance à une déclaration qui n’en a aucune ? Car faire croire que l’on s’en prend aux banquiers parce qu’ils sont banquiers et avoir le culot d’affirmer que ce ne peut être que par antisémitisme, c’est tellement dérisoire que ça ne mérite pas la moindre attention. Maxime, vous jouez chez les minimes.
    [J’insiste : vouloir faire porter toute la responsabilité aux banquiers, c’est beaucoup trop simple. Gouvernements, qui assurent les pertes bancaires et permettent ainsi aux abus de se perpétuer, ont aussi une grande part de responsabilité. Et les électeurs qui élisent ces gouvernants aussi.
    MJ]

  9. C’est homme est un menteur, Jules Guesde avait largement raison ! il est possible qu’un marxiste est raison sur certains sujets ! ça vous gène tant que ça ?

  10. Tout à fait d’accord avec l’article.
    “Chacun de nous peut constater que les grandes fortunes ne se sont pas toutes faites sur le travail.” : les politiciens ? Les syndicalistes ? Certains fonctionnaires ?
    Le versement d’intérêts, c’est la rémunération du risque. Certains ont fait fortune avec la spéculation, mais beaucoup se sont ruinés : canal de Panama, emprunts russes…
    “l’état à versé depuis 1973, pas moins de 1400 milliards d’intérêts aux banques et aux marchés financiers ce qui constitue le plus grand casse du millénaire !”
    Si l’État n’avait pas emprunté, il n’aurait pas payé d’intérêts, même chose pour la Grèce. Il faut noter en plus qu’il a des taux privilégiés. Aujourd’hui encore, en achetant en leasing, on peut payer un bien plus de deux fois son prix. Mais cela correspond à la location, plus le risque que le contrat n’aille pas jusqu’au bout, l’absence de garanties…
    La France est surendettée, et il n’y a pas assez de gens qui travaillent pour rembourser. Sans compter le coût de l’immigration.
    “Et encore une fois : rendre coupable les français qui auraient abusé des largesses de l’état pour expliquer notre dette est d’une indigence intellectuelle navrante…”
    10 % des retraites versées sont empruntées, et ne seront pas remboursées par ceux qui les dépensent…
    Les banques obéissent à la loi comme tout le monde, et ne sont pas responsables de la gestion de l’État quand celle-ci est irresponsable.

  11. et la vocation initiale des banques, c’est d’être banquier, comme la vocation initiale du plombier, c’est de faire de la plomberie, ou la vocation initiale du supermarché, c’est de vendre…
    Les banques n’ont jamais été des instituts de bienfaisance, pas plus que les autres professions. Maintenant, il y a des banques mutuelles pour ceux qui préfèrent.

  12. D’accord avec Tandonnet. C’est toujours mauvais comme l’a montré Girard de prendre un bouc émissaire et l’on voit Marine Le Pen, Nicols Sarkozy comme Hollande se “mélanchoniser” dans les attaques contre “la finance”. De la part d’un politicien comme Hollande qui a été à la tête de la maffia rose pendant une dizaine d’années, il s’agit bien sûr de posture mais c’est dommage que Marine Le Pen se joigne à ces attaques sans faire des analyses plus fines des causes de nos déboires économiques. Cela ne veut pas dire que les banquiers n’aient pas une grande resonsabilité dans la situation actuelle mais les prendre pour bouc émissaire sert à dissimuler la responsabilité des politiques et différents lobbies.

  13. D’accord, les banquiers ne sont pas les seuls coupables. Les gouvernements, les syndicats, les ONG, la classe politique, les entreprises multinationales, les mafias, ceux qui ont des comptes dans les paradis fiscaux ( on y retrouve les banques ), les traders, la City, le Stock Exchange, Wall Street, les grands industriels, le Science Po de Richard Descoings, HEC, l’ESSEC, l’ENA, l’UMP, le PS, les clients de la grande distribution, les salariés qui ne protestent contre les délocalisations que quand ils sont personnellement concernés, le clergé qui ne voit pas la différence entre fraternité dite universelle et fraternité dans le Christ ( ….. je pourrais continuer cela longtemps, et je crois que je finirais par vous lasser ). Mais qui ne voit que tout ce beau monde s’est entendu pour sanctuariser le secteur de la grande banque qui est le levier du mondialisme ? Et qui ne voit que nos hommes politiques n’ont de chance d’être élus que s’ils sont adoubés par les banquiers. Qui n’agissent pas là en tant que banquiers, c’est évident, mais cela doit-il servir de paravent pour ne pas voir le problème ?

  14. “Et qui ne voit que nos hommes politiques n’ont de chance d’être élus que s’ils sont adoubés par les banquiers” :
    comme Mitterand, qui les a nationalisées ? Ou Chirac-Sarkozy qui ont fait partir les départements “trading” à Londres ?

  15. @ Mitjaville et @ Janva
    Il est certain que les banques ont prêté parce que les Etats leur empruntaient ; qu’elles aient obtenu des facilités et des abandons de réglementation prudentielle est certain, que cela ait aggravé la dérive de ce cercle vicieux de l’endettement dont les états n’ont retenu que la nécessité du sur-endettement ce sont des évidences.
    Mais les gouvernements sont élus, mais les politiques ont menti par omission, en cachant la vérité de l’endettement, à de rares exceptions. Certes les peuples qui ont continué à bénéficier de la redistribution social étatique auraient peu se poser des question, s’informer, etc….. mais ceux qui tentaient de le faire furent soit diabolisés comme extrémistes, soit comme souverainistes, soit comme marginaux looser( Bayrou tardivement), soit comme libéraux obsessionnels : et là M. TANDONNET a sa part de responsabilité étant alors auprès de N. SARKOZY.
    Attaquer les banques c’est aussi attaquer des élites politico-financières, passant de la haute administration à la banque et vice versa durant 30ans,et qui n’ont rien fait du côté états comme du côté banques, pour arrêter ce mécanisme fou de la création de monnaie artificielle, créée selon les besoins budgétaires d’états en faillite virtuelle, et qui ont évité le dépôt de bilan par la dette.
    Il était presque normal qu’ensuite les Etats sauvent les banques : on ne tue son dealer que s’il refuse de vous vendre encore une dose, même à crédit.
    En affectant de défendre les banques, M. TANDONNET ment à moitié et donc ne dit qu’une partie de la vérité : il masque ce qui le gêne.
    A savoir que son candidat, N. SARKOZY, a été secrétaire d’Etat au budget sous Balladur puis ministre des finances sous Chirac : il est un des principaux responsables politiques de cette dérive.

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