Lu ici :
"Alors que tous les projecteurs sont braqués sur l’avenir des politiques monétaires dans l’Union, lundi dernier à Madrid, la Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, la Commission, la Présidence espagnole et les représentants des trois principaux groupes au Parlement européen (PPE, S&D, ADLE) se sont accordés sur les modalités d’établissement du Service Européen d’Action Extérieure (SEAE). Ce dernier est censé mettre en perspective une politique étrangère européenne à part entière et assister la Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. Celle-ci a par ailleurs affirmé à Madrid qu’aux termes de l’accord, le service devrait être opérationnel à l’automne. […]
Un diplomatie en complète rupture avec les héritages nationaux donc, puisque les fonctionnaires du SEAE ne sauraient recevoir d’instructions des Etats membres, y compris ceux détachés par ces derniers. Mieux encore, les délégations du SEAE dans les pays tiers travailleront de concert avec les services diplomatiques Etats membres."
Ce service se dote de 6000 diplomates. Pour commencer. Pas étonnant que notre ministère des affaires étrangères soit en crise : nous n'en n'aurons bientôt plus besoin !
JPA
6000 diplomates!
[Oups ! C’est vrai qu’on aimerait croire qu’il y en a moins. MJ]
Grégoire
La plupart des projecteurs étaient effectivement braqués vers d’autres horizons. Pour preuve, l’accord intervenu entre les représentants du Conseil, de la Commission et du Parlement européen remonte à la mi-juin, bien qu’il n’ait été entérinée par les eurodéputés réunis en session plénière que le 7 juillet.
Quant aux chiffres, ils doivent être mis en perspective. D’abord, j’imagine qu’il ne s’agit pas de 6 000 diplomates (dans un premier temps), mais “seulement” de 6 000 fonctionnaires, dont la majorité seront issus des institutions européennes elles-mêmes. En effet, le SEAE n’est pas créé à partir de rien : il résulte de la fusion de services rattachés jusqu’alors soit au Conseil, soit à la Commission ; les nouvelles “ambassades” de l’Union résultent, par exemple, de la transformations des délégations de la Commission, qui existent depuis des lustres. En vertu de l’accord accepté par el PE, les personnels issus des États membres représenteront au maximum 40 % des effectifs ; en moyenne, chacun des vingt-sept États membres devrait donc dépêcher moins de 90 personnes (40/100*6000/27).
Voilà qui relativise un peu les choses, même si je comprends que la mise en place du Service européen pour l’Action extérieure inspire un certain scepticisme – largement partagé sur les bancs de l’Assemblée nationale, soit dit en passant.
PS : L’Action Française 2000 fait écho à la mise en place du SEAE presque dans chaque numéro. ;)
C.B.
Il sera intéressant d’observer si les syndicats enseignants s’emparent de ce fait pour comparer ce recrutement massif aux fermetures de classes et diminutions des effectifs d’enseignants.
BERT
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