Alexia Vidot, journaliste pour l’hebdomadaire La Vie, vient de publier un ouvrage-témoignage, Comme des cœurs brûlants, L’extraordinaire témoignage des convertis, dans lequel elle raconte sa conversion, à l’âge de 20 ans, à l’occasion de son passage dans un couvent. Malgré le caractère foudroyant de sa conversion, et de celle des récits qui suivent, l’auteur souligne :
L’on ne devient pas chrétien du jour au lendemain, à la faveur d’un déclic qui viendrait de nulle part. Il existe des préalables à la rencontre avec Dieu, un terreau favorable qu’il appartient, à l’homme aussi, s’il le veut, de labourer. Avant le Christ, il y a Jean le Baptiste. Le prophète crie sans relâche dans le désert de nos âmes. Sa voix est tonitruante et décapante. Encore faut-il prêter l’oreille, et accepter de se laisser décaper
Comment s’est-elle retrouvée dans un monastère alors qu’elle n’était même pas baptisée ?
Deux bonnes amies de lycée – de pétillantes catholiques – m’avaient simplement vendu un “bon-plan-vacances-à-la-montagne” en m’assurant que la messe n’était pas obligatoire et que personne, à commencer par les religieuses, ne viendrait m’embêter. J’étais plus en mode “ours sauvage” affamé de silence que “chercheur de sens”. D’ailleurs, quand j’ai appelé la communauté pour leur demander l’hospitalité, au bout du fil la petite soeur m’a demandé si je venais pour prier. “Non, surtout pas. Je ne suis même pas baptisée !”, me suis-je empressée de rectifier. “Viens vite, nous t’attendons.”
A la suite de son histoire, Alexia Vidot dresse le portrait de sept hommes et femmes du XXe siècle, également convertis : la caricaturiste française Marcelle Gallois, le couple rwandais Daphrose et Cyprien Rugamba, la journaliste américaine Dorothy Day, l’aristocrate européen Alex-Ceslas Rzewuski, le jeune sbire du KGB Sergei Kourdakov, le médecin japonais Takashi Nagaï et le fondamentaliste romain Bruno Cornacchiola.