Près de deux semaines après le vote favorable du Sénat, la proposition de loi sur la constitutionnalisation de l’avortement est censée suivre son parcours parlementaire en retournant à l’Assemblée avant, éventuellement, de faire l’objet d’un référendum.
Or il semble qu’Emmanuel Macron souhaite s’emparer du sujet et aurait dans l’idée de s’exprimer avant la fin mars.
La PPLC n’a pas encore été réinscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée afin de laisser le temps au président de mûrir sa réflexion. Pour remettre le texte à l’agenda parlementaire, la majorité et la gauche (la PPLC initialement adoptée était portée par l’insoumise Mathilde Panot) ont dans le viseur les fameuses “semaines de l’Assemblée”, moments dévolus aux initiatives des députés. Le mois de mars en compte deux : entre le 6 et le 12 mars et une seconde semaine à partir du 27 mars.
Deux solutions s’offrent à l’exécutif.
- Après un vote conforme des deux chambres, le gouvernement se saisit du texte et dépose en son nom un projet de loi constitutionnelle qui devra être adopté à la majorité des trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès. Cette option permet d’éviter d’organiser un référendum.
- Après un vote conforme des deux chambres, le chef de l’Etat donne son feu vert pour que le texte soit soumis au référendum.
Une dernière option consiste à inclure la constitutionnalisation dans une réforme institutionnelle plus vaste.
colcombet
Macron va sans doute utiliser un référendum sur l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution pour se remettre en selle.
Malheureusement une majorité de français et de quasiment tous les partis est favorable à l’avortement. En conséquence le référendum sera un oui et un succès dont se prévaudra Macron. Il l’utilisera pour rétablir sa légitimité alors que ce deuxième quinquennat est en difficulté avec le pouvoir d’achat en berne et la défaveur de sa réforme des retraites.
Ce serait possible eu égard au cynisme dont est capable ce Macron : utiliser l’immolation de centaines de milliers d’enfants pour assoir son pouvoir.
Adalbert
Si tel est le cas Macron est perdu. Le Ciel criera vengeance contre un tel acte démoniaque.
Ydelo
En effet, j’ai bien peur que Macron fasse tout pour faire passer cette loi immonde, mais j’ai la ferme Espérance que cela précipitera la fin de cette république de satan.