Le Pape a reçu les participants à la XXXIV session de la Conférence générale de la FAO. Le Saint-Père a souligné le paradoxe existant entre
"une extension de la pauvreté dans le monde et une incroyable prospérité non seulement économique mais aussi scientifique et technologique. […] L’Eglise est convaincue que la recherche de solutions pratiques plus efficaces dans un contexte évolutif exige des programmes nouveaux intégrant des valeurs durables et enracinées dans la dignité et le droit des personnes. Les efforts de la communauté internationale en vue d’éliminer la faim ou la malnutrition et de favoriser un vrai développement réclament des moyens de gestion et de contrôle capables aussi de valoriser les ressources nécessaires face à un grand éventail de situations. Tous doivent agir ensemble, individus, organisations, volontariat, entreprises et gouvernements, mais dans le respect des principes éthiques et de la morale communs à tous les peuples et base de toute vie sociale.
[Toutefois] si le progrès est important, il n’est pas tout, car il doit entrer dans le contexte plus vaste du bien intégral de l’homme et constamment se nourrir des valeurs devant inspirer les initiatives en faveur d’une plus juste distribution des ressources matérielles et spirituelles. Ces principes doivent tout particulièrement s’appliquer au monde de l’agriculture, où ceux qu’on considère souvent comme les membres les plus humbles de la société doivent être valorisés et estimés".