Marchons enfants nous invite à manifester mardi et mercredi soir devant le Sénat où se poursuit la discussion autour du projet de loi.
Animation surprise à 20h devant le Sénat !
Le combat continue ! Comme elle le fait depuis le début de l’examen en 1ère lecture du projet de loi « ni bio, ni éthique », La Manif Pour Tous poursuit la mobilisation avec les associations partenaires de Marchons Enfants. Ensemble, elles appellent à un rassemblement devant le Sénat mardi 28 et mercredi 29 janvier à 19h. Objectif : faire entendre l’opposition à un projet de loi injuste qui va retirer des droits aux enfants et dénoncer avec fermeté et détermination l’ouverture à la marchandisation humaine, contraire à la dignité de tous.
Si la suppression de l’autoconservation des gamètes sans motif médical et de la filiation d’intention sont des avancées – notamment pour les droits des femmes – et si le renforcement del’interdiction de la GPA est positive aussi, le texte reste encore largement inacceptable tant sur le plan humain que sur le plan éthique. La Manif Pour Tous continue de dénoncer avec force la marchandisation de l’humain inhérente aux pratiques que le projet de loi entraînerait : achat inéluctable de gamètes aux pays qui payent les hommes pour fournir leur sperme, développement du business de la PMA, recherches visant à créer des gamètes à partir de cellules iPS (cellules de peau par exemple), création d’embryons transgéniques et chimériques… : des pratiques anti-éthique, mais ô combien lucrative !
De son côté, Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, publie une lettre ouverte à Édouard Philippe (accessible uniquement aux abonnés). En voici le début :
Monsieur le premier ministre,
Votre responsabilité gouvernementale est grande. Le débat démocratique est vital pour vous aider à l’assumer. Il est un « dialogue » grâce auquel nous cherchons ensemble le bien de tous. Or, vos propos sur la bioéthique dans votre interview du 24 janvier à La Croix laissent dubitatif.
Suffit-il à un premier ministre de constater que « le débat a été de grande qualité » et que « l’attitude des Français qui s’opposent » est « pacifique » ?Une personnalité de l’État a affirmé que « la loi de bioéthique porte une rupture anthropologique majeure ». Douze hauts fonctionnaires et universitaires ont écrit que ce projet de loi « touche aux structures de notre société ». Sur des sujets aussi sensibles qui ébranlent des repères majeurs pour la vie des êtres humains en société, le discours de la méthode n’est pas suffisant. D’autres personnalités – et non des moindres, croyantes et incroyantes – ont exprimé leur opposition à bien des points de ce projet de loi. […]
Par ailleurs, Pascale de la Morinière, présidente des AFC, a interpellé le président Emmanuel Macron à l’occasion de la commémoration de la ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfants :
“Il est incohérent de fêter la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant & de priver en même temps des enfants de père”
La présidente des AFC lui a également remis un livre sur la paternité tout en l’avertissant des danger du projet de loi sur la bioéthique.
Enfin, je reçois ce “Manifeste de la jeunesse pour le retrait du projet de loi bioéthique” annonçant une action dès demain à 21h. Il s’agit d’un collectif de jeunes indépendant de toute organisation ou association particulière :
PMA sans père : la jeunesse n’entend pas se laisser confisquer le débat !
Les sondages nous le montrent : selon la question posée sur la PMA, l’avis de la population varie fortement. Ainsi un sondage IFOP a-t-il montré que, pour 82% des Français, l’Etat devrait garantir aux enfants nés de PMA d’avoir un père ET une mère. Dans un second sondage du même institut, 51% des personnes interrogées se réclamaient en faveur du retrait ou de la suspension du projet de loi bioéthique.
De toute évidence, cette confusion dans les sondages témoigne de ce que les Français n’ont pas été informés du réel contenu de cette loi, et qu’ils ne sont pas prêts à l’accepter pour peu qu’on leur présente les multiples dégâts qu’elle pourrait entraîner.
Ces dégâts quels seront-ils ? Tout d’abord la fabrication sciemment orchestrée d’enfants orphelins de père. Et cela aux frais du contribuable, grâce à une médecine qui ne soignerait plus mais qui augmenterait nos facultés corporelles. Ensuite, la marchandisation des gamètes, et la manipulation ignominieuse de la vie humaine à son état embryonnaire. Enfin, la porte ouverte, par la sélection génétique, à l’eugénisme, puis, sous la poussée égalitariste, à la GPA, ultime stade de l’exploitation du corps humain.
Face à ces dérives nous, jeunes, ne pouvons nous taire ! Nous voulons choisir la société dans laquelle demain nous devrons vivre; nous refusons de laisser ce débat confisqué ! Notre devoir est donc d’alerter et d’informer l’opinion sur les conséquences irrémédiables qui découleraient de l’adoption de ce texte.
Pour ce faire, devant le silence médiatique, nous n’avons d’autre choix que d’adapter nos méthodes. C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à nous dès ce mardi 28 janvier, à partir de 21h, pour une marche pacifique dans les rues de Paris. La voix de la jeunesse va retentir au creux de la nuit parisienne et n’est pas prête de s’éteindre !
Nous ne lâcherons rien, jamais, jamais, jamais !