François Fillon a écrit une tribune dans Le Monde contre le projet sur l'euthanasie. Extraits :
"la question est de savoir si la société est en mesure de légiférer pour s'accorder le droit de donner la mort. J'estime que cette limite ne doit pas être franchie! Pour autant, je sais que c'est un débat où aucune conviction n'est indigne. Ce débat, si vif il y a quelques années au regard de nos retards en matière de soins palliatifs et de lutte contre la souffrance, doit aujourd'hui être abordé en tenant compte des efforts entrepris. En juin 2008, le président de la République a fait de la prise en charge des personnes en fin de vie une "priorité absolue". Ce choix a donné lieu à un programme de développement des soins palliatifs […]. Il prévoit, en particulier, le passage en quatre ans de 100 000 à 200 000 du nombre de patients en fin de vie pris en charge et la création de 1200 nouveaux lits de soins palliatifs dans les hôpitaux. […] Notre stratégie est donc claire : c'est celle du développement résolu des soins palliatifs et du refus de l'acharnement thérapeutique! […]
La question de la légalisation en France de l'euthanasie est revenue ces derniers jours dans le débat public, à l'occasion de l'adoption d'une proposition de loi par la commission des affaires sociales du Sénat. La Haute Assemblée sera amenée à se prononcer sur ce texte cette semaine. Dissipons tout de suite un malentendu. "Aide active à mourir", "assistance médicalisée pour mourir" : derrière les formules, c'est bien la question de l'euthanasie, c'est-à-dire celle de l'acte consistant à mettre fin à la vie d'une personne, qui est posée, et il appartient à chacun, en conscience, d'en mesurer toutes les conséquences. Le dispositif prévu par ce texte n'offre pas les garanties nécessaires. La multiplication des définitions données de la fin de vie ainsi que des procédures applicables introduit des ambiguïtés, sources d'insécurité juridique. La mise en œuvre de l'acte d'euthanasie n'est elle-même entourée que de conditions imprécises. La proposition de loi ne prévoit aucune obligation explicite de consultation, ni même d'information de la famille du malade. Mais surtout, un tel dispositif me paraît être très dangereux. […]
A titre personnel, je suis hostile à la légalisation d'une aide active à mourir ; ce n'est pas ma conception du respect de la vie humaine et des valeurs qui fondent notre société. […]"
Marie
Comme quoi notre gouvernement… pas si mal parfois ! Je suis curieux de ce qu’aurait été le gouvernement de royal présidente !
cosaque
Bravo.
manu
Bravo ! Cela fait plaisir d’entendre des convictions claires au sommet de l’Etat.
cosaque
Premier fruit de la Marche ?
En avant !
AMarie
Ils sont tous contre mais cela va se faire quand même …
C.B.
Aurait-il pris le risque de tels propos il y a six mois?
Depuis, il y a eu
-les veillées pour la vie naissante
-la marche pour la vie
entre autres.
xc
Bravo Fillon !
Abbé GROSJEAN
Une chose importante : que beaucoup prennent leur plume pour lui écrire 3 lignes de remerciement et d’encouragement. Qu’on qu’on pense de l’homme ou de sa politique, une telle prise de décision est à encourager, elle va dans le bon sens. Or nos élus sont très attentifs aux retombées de leur prise de parole. Ceux qui ne sont pas contents vont écrire. Qu’ils ne soient pas les seuls…
Bien cordialement,
Gondolfo
D’après les premiers commentaires, il ne nous en faut guère pour que nous tressions déjà des couronnes, à ceux qui semblent un peu moins que d’habitude, violemment hostiles aux chrétiens en général, aux catholiques, en particulier, dans la politique dont ils sont les hérauts, depuis des décennies…
Tiens, c’est drôle, ça me fait penser à Bernadette avec ses pièces jaunes tandis que Jacques s’opposait à toute mention des racines chrétiennes de l’Europe, dans la constitution européenne…
ça s’appelle “ratisser large” dans le jargon politico-médiocratique!
Philippe JOUSSAIN
Merci Monsieur Fillon de cette courageuse prise de position qui réaffirme avec vigueur les convictions qui nous animent.
françois
Je comptais faire le même commentaire que vous Monsieur l’Abbé. Il est vrai que beaucoup d’entre nous prennent le temps d’écrire lorsqu’il s’agit de marquer son mécontentement ou son inquiétude, sachons aussi faire de même pour remercier nos hommes politiques lorsqu’ils prennent le courage de défendre la loi naturelle. C’est la moindre des choses, et ça ne peut que les encourager à poursuivre. Le lobbying – n’ayons pas peur des mots – se joue aussi de cette façon là.
Jesse
Bravo M. Fillon !
(Gondolfo vous n’êtes qu’un vieux râleur.)
Gondolfo
@ Très touché, cher Jesse, de ce que je prends pour un complîment de votre part, merci!
P.S. N’hésitez pas à nourrir le fil de la discussion, avec de réels contre-arguments, à savoir que le débat public est un vaste théatre d’ombres, un écran de fumée permanent, pour cacher les vrais intérêts des égoïsmes bien réels, durs, matérialistes, de gens qui n’ont aucun état d’âme…
m
Parole, parole: à titre personnel je suis contre…
Henri
bravo aussi au salon beige dont je salue la mesure autant que la reconnaissance d’un responsable aux racines clairement chrétiennes.
CEFI
Bien, monsieur le premier ministre!
Mais quelles sont les suites? Pour des délits d’opinions, des hommes sont en prisons… dans le même temps, il suffit d’écoutez RTL, Europe 1,… et vous entendrez des médecins, des infirmier ou infirmières qui avouent avoir pratiqué des euthanasies et qui restent impunis! Alors que parfois, les détails permettraient de les retrouver… Ce sont des criminels, des meurtriers et s’il s’agit d’un meurte, ils doivent être punis.
Il y a là une grande impunité… Et force doit rester à la loi…
Méditez cela, car sinon, l’euthanasie sera une réalité semblable à l’avortement qui devait soulager les femmes violées (et finalement, est devenu un moyen de contaception comme les autres!); c’est à dire un moyen de se débarasser des “vieux”… et vous le serez un jour!
Sancenay
Il est important de remarquer que Monsieur Fillon prend soin de ne pas mentionner la Loi Léonetti de son très agité collègue de l’UMP.
Remercions Monsieur le Prmeier Ministre d’avoir pris le risque d’être considéré , lui aussi comme “obscurantiste” par son “compagnon” d’infortune.