Dans L'Homme Nouveau, Alain Chevalérias rappelle l'origine de la crise grecque :
"Il faut se demander comment on en est arrivé là ! Tout a commencé avec l’entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001. L’Europe était prête à tout pour cela et a versé des subventions à foison à Athènes. Surtout, pour une commission de 300 millions de dollars, la banque américaine Goldman Sachs a tronqué les comptes du pays. Ainsi, quand en 2000 ce dernier annonçait un déficit public de 2 %, il était en réalité de 4,1 %, l’année suivante non pasde1,4%,maisde3,7%. Pire, en 2004, de 5,3 % et non pas comme proclamé de 1,2 %.
Les Grecs ont cru pouvoir vivre sur le même pied que les pays du nord de l’Europe. Repré- sentant 32 % des salariés du pays, les fonctionnaires gagnaient plus que dans le privé et bé- néficiaient d’un 13ème et même d’un 14ème mois de salaire. Pour remplir les caisses, Goldman Sachs invitait les Grecs à emprunter.
Mais on ne peut vivre éternellement au-dessus de ses moyens. En décembre 2009, les agences de cotation financière américaines, quasiment les seules sur ce créneau, sifflaient la fin de la récréation. La Grèce était appelée à payer ses dettes…"