Lu sur Radio Vatican :
"Un contentieux immobilier empoisonne les rapports entre la Croatie et le Saint-Siège. Au cœur de la controverse opposant un diocèse croate à un monastère bénédictin italien : les droits de propriété d’un terrain et de biens immobiliers situés en Istrie. Fruit d’une donation remontant au XIX° siècle, ces biens, appartenant aux bénédictins, avaient été séquestrés sous le régime communiste de Tito, puis attribués par Zagreb en 1999 au diocèse de Porec et Pula. Le Vatican, qui a tranché en faveur de l’abbaye italienne, pour respecter autant que possible, les volontés testamentaires du donateur, regrette, dans un communiqué, que ce différend ait été instrumentalisé à des fins politiques et démagogiques faisant croire que le Saint-Siège aurait pris parti contre la Croatie. La décision pontificale a été prise au terme d’une longue enquête confiée à une commission spéciale. L’évêque croate qui avait en un premier temps accepté de négocier avec les Bénédictins s’est rétracté – explique le communiqué du bureau de presse du Saint-Siège – ce qui a contraint Benoît XVI à le suspendre provisoirement, le temps qu’un commissaire venu de Rome signe l’accord. La transaction prévoit un dédommagement forfaitaire et la restitution des biens de la part du diocèse croate.
L’affaire a pris une tournure nationale en Croatie puisque l’évêque qui a refusé d’obéir à la décision pontificale a reçu le soutien des autorités politiques croates. Celles-ci estiment que les lois croates ont été contournées et se sont engagées à recourir à tous les moyens diplomatiques. Les évêques croates soutiennent de leur coté que le Pape a probablement été mal informé."