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Culture de mort : Avortement

“Culture de mort”

Dans Présent, Georges Dillinger indique ne pas apprécier cette expression :

"la locution a été employée par Jean-Paul II. Elle a donc ses lettres de noblesse qui la mettent au-dessus de mes propos dérisoires. J’essayerai d’opposer que, ce faisant, il ne s’est pas prononcé « infailliblement », selon les formes canoniques. Moi non plus.

Au sens premier, la culture est une activité qui tire de la richesse d’un sol au lieu de le laisser à la stérilité, de la friche ou de la broussaille. Quand le terme est transféré au domaine de l’esprit, il a, dans un premier temps également, gardé entièrement cette connotation positive. L’homme se cultive par exemple en enrichissant ses connaissances par l‘étude ou le patrimoine de l’humanité par ses créations littéraires, artistiques, scientifiques, etc. Dans un deuxième temps, l’acception du terme a été étendue démesurément en couvrant tous les comportements et les phénomènes de société. On dira ainsi : les peuples de culture chrétienne connaissent la compassion ; les grosses voitures sont l’apanage de la culture américaine ; le recours alimentaire aux algues fait partie de la culture japonaise. La culture est devenue un concept neutre. Mais elle n’a jamais un sens négatif a priori.

La culture de mort dans la bouche de ceux qui emploient cette locution, est, au contraire, lourde de négativité, même d’infamie. Culture de mort, c’est la promotion de l’avortement. C’est la pulsion sexuelle dévoyée vers l’inféconde homosexualité. C’est la tolérance sinon la complaisance à l‘égard de la drogue qui détruit à petit feu tant de nos jeunes et peut les conduire jusqu’au suicide. C’est l’incompréhension sinon la malveillance face à une famille française riche de nombreux enfants. Je considère qu’on est là en présence d’un glissement sémantique regrettable, et, personnellement, je continuerai à employer dans ce sens la loculion d’idéologie de mort."

Ou de ‘contre-culture de mort’.

Michel Janva

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9 commentaires

  1. Il y en a qui n’ont rien de mieux à faire que du pinaillage !

  2. La terminologie utilisee par le Pape me semble, a mon humble avis, tout a fait appropriee, simplement, et sans vouloir faire offense a Mr. Georges Dillinger, il existe bien une acception, une definition neutre du terme culture (qui a certes son origine dans les sciences sociales modernes: Max Weber, Bourdieu etc.) mais qui n’est effectivement pas toujours bien connue ou reconnue peut-etre, c’est la definition “anthropologique” de la culture comme etant un ensemble de pratiques, de valeurs, d’us et de coutumes et de “vouloir-faire” propres a une population donnee ou meme a une seule personne, sans aucune consideration positive ou pejorative. Des lors que les pratiques d’une population ne respectent plus la vie ou meme simplement la diginite de l’homme, dans des domaines toujours plus nombreux et dans des quantites elevees (avortement, eugenisme) alors on peut parler de culture de mort (atheismes communistes et nazis). Il n’est donc possible de contester la terminologie employee par le Pape que si l’on refuse l’apport terminologique et semantique des des sciences sociales modernes depuis 2 siecles, souvent positivistes et non chretiens il est vrai.

  3. Entièrement d’accord avec Françoisdesaintjean.
    De plus si M. Dillinger veut garder un sens positif au mot culture on peut considérer que Jean-Paul II a utilisé un oxymore (http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxymore)
    Enfin, même si je suis d’accord que les mots ont leur importance (cf l’excellent article de Jean-Marie Le Méné sur liberté politique http://www.libertepolitique.com/public/services/revue_article-47-2-0-Ce-qu%92est-la-bioethique-%3A-confusion-des-mots-ou-pensee-negationniste-.html), je ne pense pas que ce soit importante de débattre autour de cette expression. Le combat est ailleurs.

  4. Je vois que d’autres commentaires rejoignent mon sentiment : c’est du verbiage.

  5. Pour René Girard (Je Vois Satan tomber du ciel comme l’éclair), la culture est même née du péché originel…
    “Parce qu’il est le maître du mécanisme victimaire, Satan est aussi le maître de la culture humaine qui n’a pas d’autre origine que le meurtre d’Abel par Caïn”
    Alors est-ce que l’expression “culture de mort” ne serait pas un oxymore mais plutôt un pléonasme…?

  6. N’importe quoi !
    La culture, c’est ce qu’on cultive. Or les pro-morts en diffusant leur semence mortifère ne peuvent obtenir que des fruits de mort. Ce sont donc bien des artisans de la culture de mort.

  7. Lire tout simplement l´article de Daoudal dans Reconquête (du mois d´août 2007).

  8. C’est sans doute le paradoxe entre les deux termes qui donne sa force a cette expression et qui “interpelle” justemem…

  9. Culture au sens sociologique, tout simplement.
    Nous sommes quelques-uns à faire la distinction entre culture (cultiver les la beauté, l’innovation… dans les arts et la littérature)
    et ‘culture’ au sens (pirate) des sociologues – qui voudraient phagocyter le premier sens car leur vision du monde ne prévoit pas de recherche de l’excellence dans la beauté et l’expression. Pour un sociologue ou pour Jack Lang, il n’y a pas en fait de notion d’artiste.
    Voir Finkielkraut, La Défaite de la Pensée.

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