Jeudi soir, une procession aux flambeaux s'est déroulée entre le Chateau Saint-Ange et et laplace Saint-Pierre où, après des discours, des témoignages et des
prières, la foule a reçu le salut et la bénédiction du pape
Benoît XVI :
«J'étais là moi
aussi, il y a 50 ans, lorsque le bienheureux Jean XXIII parla avec des
mots inoubliables, pleins de poésie et de bonté, des mots du coeur. Ce
soir-là nous étions heureux, et je dirais, pleins d'enthousiasme.
Le
grand concile oecuménique avait été inauguré, et nous étions sûrs d'un
nouveau printemps… d'une nouvelle Pentecôte avec la grâce libératrice
de l'Évangile »
…
«Aujourd'hui, notre joie est plus sobre, humble…
Dans
ces 50 années, nous avons appris et expérimenté que le péché originel
existe et se traduit en péchés personnels, qui peuvent devenir
structures de péché, puisque dans le champ du Seigneur, il y a aussi
l'ivraie, que dans le filet de Pierre il y a aussi des poissons mauvais,
que la fragilité humaine est présente également dans l'Église, que le
navire de l'Église navigue avec le vent contraire, avec des menaces
contraires. Et quelques fois nous avons pensé, "le Seigneur est endormi
et il nous a oubliés". Mais nous avons fait aussi l'expérience de la
présence du Seigneur, de Sa bonté, de Sa présence: le feu du Christ
n'est pas dévorant, ni destructeur, c'est un feu silencieux, une petite
flamme de bonté; le Seigneur ne nous oublie pas, sa manière est humble,
le Seigneur est présent, il donne de la chaleur au cœur, il crée des
charismes de bonté et d'amour qui éclairent le monde et sont pour nous
garantie de la bonté de Dieu. Oui, le Christ vit avec nous et nous
pouvons être heureux aujourd'hui aussi. Pour finir, j'ose faire miens
les mots inoubliables du Pape Jean: «Rentrez chez vous, donnez une
caresse aux enfants et dites leur que c'est la caresse du Pape».