D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
[…] Le poète britannique Frederick William Faber, soulignait ainsi que la « beauté céleste » de la crèche, cette douce nuit étoilée où tout semble paisible, va de pair avec le « mystère étonnant de ce Bethléem inhospitalier, qui ne veut pas donner à son Dieu une place pour qu’il puisse naître dans ses murs ».
« De la crèche au crucifiement »
La liturgie, maîtresse de la vie de l’Église, témoigne elle aussi de ce paradoxe. Dès la nuit de Noël, les fidèles entonneront, sans y penser peut-être, ces paroles du « Il est né le Divin Enfant » : « De la crèche au crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère. De la crèche au crucifiement, Il nous aime inlassablement. » Puis le temps de Noël nous fera passer sans transition, un jour seulement après la Nativité, à la lapidation du premier martyr, saint Étienne. Avant de nous montrer quelques jours plus tard le massacre des Saints Innocents, morts pour avoir semblé menacer le pouvoir du roitelet Hérode.
Contraste étonnant, que n’a cessé également de scruter Edith Stein. Méditant sur Noël, la philosophe juive convertie au catholicisme, devenue sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix et morte à Auschwitz, affirmait ainsi :
« Le mystère de l’Incarnation et le mystère du mal sont étroitement liés. Sur la lumière descendue du Ciel se détache, d’autant plus sombre et menaçante, la nuit du péché ».