De Jeanne Smits dans Présent :
"François Hollande n’a pas prononcé le mot « euthanasie », car comme avec l’IVG, c’est l’euphémisme qui permet de faire passer les légalisations des gestes mortels : il a appelé cela « un acte médical assumé », dans « les cas exceptionnels où l’abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible ». Que de bizarreries dans cette phrase ! Depuis quand l’« abstention thérapeutique » permettrait-elle de soulager la douleur ? Qu’est-ce qu’une « douleur irréversible » ? Un processus peut l’être. Mais avoir mal ?
Il faut, me semble-t-il, comprendre cette phrase dans le véritable contexte de la loi Leonetti qu’il est donc question de remettre en discussion. La loi Leonetti, contrairement à ce que l’on prétend, n’est pas une loi contre l’euthanasie, même si elle pose correctement de nombreux points, permettant aux patients de récuser des soins qui font plus de mal que de bien, et faisant une juste distinction quant aux gestes médicaux qui peuvent, pour soulager le patient qui souffre, hâter la mort sans comporter l’intention de la donner, et les actes qui ont pour but de provoquer la mort qui, eux, sont apparemment proscrits.
Apparemment parce que la loi Leonetti permet aussi, même chez des personnes dont la mort n’est pas imminente et qui ne souffrent pas de recevoir une alimentation « artificielle », même chez des personnes qui ne sont pas en phase terminale, de cesser cette alimentation, ce qui a pour effet et pour but de causer la mort au terme d’un délai plus ou moins long.
En ce sens l’abstention thérapeutique visée par Hollande pourrait bien être le retrait de ces soins ordinaires qui sont pourtant dus au malade sous peine de l’euthanasier « par omission », dans tous les cas où l’alimentation ne fait pas plus de mal que de bien et ne cause pas de souffrances indues.
Ce genre de cas a provoqué la mobilisation du lobby de l’euthanasie qui a pointé les souffrances inhumaines, pour le malade « désintubé » et son entourage qui assiste à des agonies dures et prolongées, que peut causer l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, et qui en a tiré argument pour demander une révision de la loi Leonetti. L’euthanasie permettant d’aller vite serait bien plus humaine : voilà le refrain. […]"
Sancenay
la stratégie des “philospphiquement” et “anthropologiquement corrects, soit des néo-humanistes tant prétendus “de gauche” que “de droite”, mais tous entraînant notre patrie dans le marigot néo-barbare, c’est de faire passer le professeur Sicard, qui est parfaitement choisi pour jouer le jeu, pour un “modéré” , un tiède, sur la question, ceci pour faire reconnaître enfin et “avancer” dans la pratique la loi léonine du sieur Léonetti qui a bien du mal à être appliquée sur le terrain malgré son fabuleux leurre sémantique qui assimile l’alimentation, l’hydratation et la respiration à des “traitements” (que l’on peut dès lors interrompre en toute quiétude sous la double onction absolutive de la “décision collective” et de la “libre volonté”.)
Ah y a bon la religion du “progrès” contre l’humanité et son alléchante quête pour l’humanité en kit !
Quels hommes politiques dignes de se nom oseront risquer leur carrière pour s’opposer à une telle cynique crèmerie?
Il y en avait en tout cas au moins un dans la législature précédente: Dominique Souchet et les comparses du BHV de l’UMP l’ont liquidé.
Il est décidément assurément beaucoup plus gratifiant pour sa petite “avancée” personnelle d’ouvrir à tout va des grandes surfaces que de mettre fins à ces mortelles et cyniques crèmeries!
Jean Theis
Les personnes qui demandent l’euthanasie assistée savent-elles quelle terrible agonie elles subiront ?
Elles pensent peut-être qu’il s’agit d’une petite piqure vite fait ?
Chaque chambre de malade devrait le placarder en grosses lettres.