En France, on peut débattre de la PMA et de la GPA.
A condition d’être “pour”. C’est ce que Macron appelle un “débat apaisé”.
Sylviane Agacinski devait participer à un débat sur la « reproductibilité » à l’université de Bordeaux. Plusieurs organisations s’y étaient opposées début octobre. Face aux menaces, le rendez-vous a été annulé.
La philosophe, connue pour son opposition au « marché de la personne humaine », était l’invitée depuis plusieurs mois d’une conférence qui devait évoquer « l’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique », dans le cadre d’un cycle de thématiques diverses sur l’année animées par des universitaires, écrivains, philosophes.
Début octobre, plusieurs organisations, dont Riposte Trans, Association des jeunes et étudiant-e-s LGBT de Bordeaux, Solidaires étudiant-e-s, Collectif étudiant-e-s anti-patriarcat avait invité les étudiants à se mobiliser contre cette venue, et affirmé mettre « tout en œuvre afin que cette conférence n’ait pas lieu ».
Selon l’université de Bordeaux-Montaigne,
« des groupes ont décidé d’empêcher la tenue d’un échange légitime et évidemment contradictoire sur ces questions d’ordre éthique et juridique dans le contexte des débats actuels sur la PMA et la GPA ».
« Ne pouvant assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes ni les conditions d’un débat vif mais respectueux face à des menaces violentes », l’université indique avoir « décidé d’annuler cette rencontre ».