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L'Eglise : Foi / Valeurs chrétiennes : Famille

Déléguer certaines décisions sur le mariage aux conférences épiscopales est une idée anticatholique

Unknown-4Déléguer certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage ou la famille aux conférences épiscopales « est une idée absolument anticatholique », affirme le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un entretien à paraître dans Famille chrétienne.

"c’est une idée absolument anticatholique qui ne respecte pas la catholicité de l’Église". « Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques ».

Il s'oppose ainsi à la Conférence épiscopale d'Allemagne, qui, au mois de décembre, avait adopté un sur l’accompagnement des divorcés remariés prévoyant leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation. Le diocèse de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, avant le Synode d’octobre 2014, avait aussi voulu prendre ses propres mesures concernant notamment l’accès à la communion des divorcés remariés. Le Vatican avait aussitôt demandé de ne pas lancer d’initiatives à même de créer la « confusion ».

Réagissant à la remarque récente du cardinal Marx affirmant que sa conférence épiscopale n’était pas une « filiale de Rome », le cardinal prévient que

« ce genre d’attitude risque de réveiller une certaine polarisation entre les Églises locales et l’Église universelle, dépassée lors des conciles Vatican I puis Vatican II ».

Pour le cardinal Müller, le risque est

« d’appliquer à l’Église des catégories politiques, au lieu d’utiliser l’ecclésiologie catholique véritable ». « La curie romaine n’est pas l’administration de Bruxelles. Nous ne sommes pas une quasi-administration, ni une super-organisation au-dessus des Églises locales, dont les évêques seraient les délégués."

Évoquant des paroles de saint Jean Chrysostome (347-407) estimant « que le divorce d’un mariage sacramentel était comme une amputation de la chair », le préfet avertit  :

« Je crois que certains théologiens et certains évêques doivent se réapproprier ces paroles très claires. »

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