Secrétaire d’État à la Justice, Jean-Marie Bockel a remis le 3 novembre à Nicolas Sarkozy un rapport sur la prévention de la délinquance des jeunes. Il répond à Valeurs actuelles :
"On ne dira jamais assez que le mineur délinquant est souvent un mineur en rupture familiale. La paternité traverse une crise, les familles monoparentales se multiplient. C’est la conséquence d’évolutions qui ne sont pas toutes négatives, mais qui nous obligent à soutenir la parentalité. Il existe déjà de nombreux outils : stages parentaux, réseaux d’aide à la parentalité, contrats de responsabilité parentale… Utilisons-les ! Je propose que le contrat de responsabilité parentale soit généralisé et qu’il intègre un stage parental au titre des obligations imposées aux familles. […] Ce contrat peut être proposé aux parents par le président du conseil général en cas d’absentéisme scolaire ou de troubles liés aux carences de l’autorité parentale. Il leur rappelle qu’ils ont des obligations à remplir. S’ils ne respectent pas ce contrat, ils encourent la suspension du versement des prestations familiales. […]
Voilà une solution à court terme, un espèce de palliatif à la montée de la délinquance, un cautère sur une jambe de bois. Mais à long terme, le Secrétaire d'Etat devrait reconnaître qu'il faut soutenir les familles pour éviter la multiplication de ce problème. Cela passe inéluctablement par le soutien de l'institution familiale, la restriction du droit au divroce pour les familles ayant des enfants.
Andrepaul
Je pense que vous avez raison M. Janva, mais que faire? Le divorce est devenu courant dans notre société. Cela est peut-être du à l’allongement de la vie humaine et que le mariage n’est plus considéré comme un des actes essentiels de notre existence. Ceci dit, dans la vie réelle, je constate que les familles restent unies et je doute de la réalité des statistiques.
Régler le problème par la restriction du divorce pour les familles ayant des enfants me semble pas très réaliste.
[Que faire ? Mais cesser la politique à la petite semaine et réformer le droit au divorce, alors même que le gouvernement veut alléger la procédure. On se dirige vers la répudiation simple !
Je rappelle que l’explosion des divorces est liée à la réforme de 1975 par Giscard (encore lui !) par la loi no 75-617, qui retient trois causes de divorce, énoncées à l’article 229 du code civil :
* consentement mutuel, lui-même avec deux variantes :
o demande conjointe (gracieux) art. 231 (abrogé par la loi n° 2004-439 du 26 mai 2004, article 23)[15] ;
o demande formulée par un époux et acceptée par l’autre (contentieux) art. 233[16] ;
* rupture de la vie commune (contentieux), demande recevable au bout de sept ans seulement de séparation ;
* faute (art. 242[17]) (contentieux), en voie de disparition.
Avant cette loi, il était bien plus complexe de divorcer. Aujourd’hui, nous en payons les conséquences. CQFD.
MJ]
C.B.
Décidément, aujourd’hui, j’ai chaussé des lunettes roses.
“La paternité traverse une crise, les familles monoparentales se multiplient. C’est la conséquence d’évolutions qui ne sont pas toutes négatives, mais qui nous obligent à soutenir la parentalité.”
Le constat est pertinent, c’est déjà ça, même si pour le moment “on” n’envisage que des solutions de replâtrage sur une façade dont on reconnaît qu’elle se fissure.
Naguère, il aurait été impensable de formuler ce haro sur les familles monoparentales et les évolutions de la société dont on admet qu’elles pourraient ne pas être toutes positives.
C’est un petit pas dans le bon sens.
c
Que faire? Le catéchisme est très clair. Il faut aussi que le message des hommes d’églises en particulier en France soit affirmé avec force,et que l’on ne tourne pas autour du pot avec des faux semblants. Peu à peu devant le désastre de la société les gens comment à se rendre compte qu’ils ont été abusés (en particulier des lois qui devaient les aider et qui ont au contraire accentué les maux, faux liens par le pacs, répudiation facile, déresponsabilisation par la contraception, etc). De plus en plus de gens dont de plus en plus de jeunes s’en rendent compte, devant les échecs de leur vie et de leurs “aventures” familiales ratées. Il faut qu’ils se sentent soutenus dans leur désir de “révolutionner” le monde non pas selon une version 68 mais selon la version Jésus Christ, comme dire que ne pas coucher avant le mariage cela peut être un excellent tremplin pour une vie en couple pour la vie, etc. Mais il faut que l’information leur arrive (il y a des blogs non officiels de jeunes catho qui sont super!)
Il faut aussi que les parlementaires de tout bord pensent la France et les Français et non pas “ma réélection” pour qu’ils proposent des révisions des lois et des changements “révolutionnaires” (et là aussi les appels par internet, les courriers mailing, cela peut aider les timorés qui ont un bon fond mais n’osent pas!). Dire que ce n’est pas possible cette “révolution de la vie” c’est admettre la fatalité et la fatalité n’est pas chrétienne. Ce ne sera pas facile bien sûr.
Mais surtout il faut parler avec des mots simples et pour tous et citer ses expériences de tous les jours.
Par contre je ne sais pas si le nouveau blog famille de la CEF qui est lancé depuis le 6 novembre est assez clair dans son objectif… Je cite “Il [le blog famille] est tout spécialement dédié aux familles en 2011 et destiné à nourrir une réflexion sur les réalités et les enjeux de la famille aujourd’hui.
“Parce que les familles ont pris des visages multiples : famille classique, recomposée, monoparentale… le mot « famille » recouvre désormais des réalités très différentes”.
http://www.blogfamilles2011.fr/
Déjà l’axiome de départ me semble erroné. La famille a une définition. Les autres situations peuvent être aussi très clairement désignées qu’on soit pour ou contre, que les subisse ou qu’on les provoque, mais en parler comme des familles avec des réalités différentes, n’est-ce pas déjà se tromper de débat et entrer dans un relativisme?
trahoir
Et une sorte de scoutisme rassemblant vraiment “les fils de bonnes et les fils de riches” comme le voulait Baden Powell, ce ne serait pas une bonne idée ?
En mettant des chefs adultes ayant une image positive qui ne s’occupent que de l’administratif et de la direction et gérant des patrouilles libres.
C’est là qu’on voit une fois de plus que “certains” ont dépouillé de manière concertée la France (l’Europe) d’un modèle éducatif utile et prometteur, et cela toutes religions confondues.
Mais même si l’idée leur venait, des énarques nous pondraient certainement un scoutisme Canada Dry avec éducateurs salariés formés “spécialement” à nos frais et autres mises en place coûteuses et burlesques, avec interviews de préfets, maires et commandants de police (on se demande bien pourquoi), qui éloigneraient d’autant de la “méthode scoute” car ils n’auraient qu’une crainte : le ‘ffffaaaacchhiiisssmmmmee’ intrinsèque du scoutisme traditionnel.
Vade Retro Scoutas : ça marche, c’est gratuit et ça fait de très bons citoyens ! Pouah !
Sancenay
“soutenir la parentalité” , n’est-il pas l’exact contraire de socialiser l’enfance ?
Le principe au moins , s’il est encore temps de l appliquer, paraît raisonnable, si ce n’est fidèle.
N’est-il pas luxueux de rejeter les points de vue qui ne sont pas nécessairement négatifs ?