Lu dans le courrier des lecteurs des 4 Vérités :
"Parents d’enfants de 5 à 21
ans, ma femme et moi
allons envoyer une lettre
avec A.R. au président de la
république. Nous lui demandons,
au cas où le droit de
se marier serait accordé aux
couples gay, de nous démarier.
Oui, il aura la photocopie
de notre acte de mariage
avec pour mission de la
faire parvenir à la commune
intéressée afin que nous
soyons « démariés », puisque cet acte n’aura plus
aucun sens pour notre couple
(nous ne voulons pas
partager des valeurs que
l’on nous impose et qui
n’ont rien à voir avec le
contrat que nous avons
signé)."
StatCrux
Il y a effectivement un problème de rétroactvité et dénaturation. Le contrat de mariage 2011 (par exemple) n’aura pas la même signification que le 2013 alors qu’il portera le même nom.
Je signale le même cas pour le divorce d’ailleurs. X se marie en 1980 sous le régime de l’époque qui prévoit le “divorce pour faute”, en particulier l’adultère. Son conjoint Y le trompe en 2012 et le divorce pour faute a disparu depuis. Il y a donc dénaturation et tromperie : X pensait se marier sous un certain type de mariage dont les clauses de sortie étaient importantes pour lui, ces clauses ont disparu le jour où il a besoin de les exercer. Le mariage “1980” devrait conserver ses conditions initiales pendant toute sa durée.
jpsouq
Ne paye-t-on pas la dévalorisation du mariage civil an fil du temps, dévalorisation qui a eu aussi des échos dans l’Eglise ?
Il est clair que si le mariage civil n’est plus rien, une demande de “démariage” ce type se comprend. Mais c’est participer à la chute du mariage en tant qu’institution. Ne vaut-il pas mieux continuer à défendre le mariage civil, même si la loi passe ? Je crois que oui.
bébert
s’il vous plait, ne faites pas ça
Olivier
J’y pensais aussi: faire comme les musulmans qui se marient religieusement sans être mariés civilement (ce qui est contraire à la loi française, mais ils ne sont plus à une entorse près).
De cette manière, le mariage religieux catholique reprendra sa singularité…
En même temps, c’est reconnaitre une séparation supplémentaire entre nos institutions et notre foi qui les a pourtant façonnées… et du coup donner raison aux laïcistes et aux homos.
Si un ecclésiastique pouvait nous éclairer sur cette hypothèse…?
HB
Le seul mariage qui existe est religieux.
Le mariage “civil” n’en est qu’une pâle imitation, on peut dire une singerie du mariage religieux.
Il a d’ailleurs été “inventé” pendant la révolution en 1792 je crois!
Forcer les gens à se marier à la mairie avant l’église est un abus de pouvoir d’une république totalitaire, ce que l’on peut reprocher à l’Eglise d’avoir accepter cette loi inique!
Aucune compromission ne doit jamais être acceptée avec la République dont le seul but est de nous détruire.
Céder à la force empêche le martyr et donc dissout la religion.
Le prix à payer demain sera plus lourd que celui qui aurait été payé hier!
Peut-on, doit-on négocier avec son bourreau?
Les Vendéens (qui ont sauvé l’honneur des catholiques français)ont répondu à la question.
L’augmentation phénoménale des divorces n’ est que le triste et logique résultat du “mariage civil”
Dans la suite logique de la décadence républicaine, nous attendons le mariage gay, le mariage pédophile, le mariage incestueux, et pourquoi pas le mariage zoophile!
Vous pensez que j’exagère?
Qui aurait dit il y a 20 ans que les invertis se marierait publiquement?
c
Oui d’accord, mais dans ce cas pour tout ce qui concerne le mariage qui gère mon couple et mes enfants), il faut que le registre de catholicité (car je suis catholique mariée à l’église) soit pris en compte.
Certes si tous les catholiques demandent à être démariés civilement parlant, l’on a donc dans les déclarations d’impôts etc, deux personnes, qui vivent au même endroit, comme célibataires…
Pour par exemple un acte chez notaire, en cas de décès au conjoint…Quid? car bien évidemment il est hors de question de signer un pacs!!!! c’est vrai que si l’héritage et le patrimoine, apanages d’un mariage traditionnel n’ont plus de sens…il n’y aura pas non plus besoin de tester entre époux homme et femme!!!!
Bref que faire, car pour l’instant l’état républicain et ses lois nous tiennent dans un certain carcan?
Francette
Je trouve leur proposition provoquante et courageuse s’ils la font , après pourront-ils de pacser ? et pourquoi pas se remarier à l’église ?
anne
nous y avons pensé aussi. Nous avons donc demandé à notre évêque qu’il réclame auprès du CEF que le mariage religieux soit reconnu indépdment du mariage civil -qui n’aura donc plus aucun sens et sera une vile gabegie- et soit aussi valide et valable qu’un mariage civil comme c’est le cas dans certains pays. Car en effet, demander a être “démariés” revient à demander soit une nullité soit un divorce. Nous sommes prêts a aller jusqu’au divorce civil tout en restant mariés religieusement, c’est à dire mariés tout court; mais derrière cela, de nombreuses contraintes et embuches, fiscales entre autre. Car, bien entendu, nous ne voulons absolument pas nous séparer et nos enfants ne doivent pas entendre le mot “divorce”! Peut être faudrait-il lancer un appel national à un démariage??
Jean
Chut… pas trop fort, les lobbies homosexuels réclameraient aussi le démariage pour avoir les mêmes droits…
Jef
Les anti-chrétiens ont lancé, il y a quelques années, la campagne de débaptisation (qui a d’ailleurs fait flop)…
Lançons, de même, la campagne de DÉMARIAGE.
Précisons bien que nous ne voulons pas divorcer pour autant : nous demandons seulement (et nous exigeons juridiquement) d’être rayés des registres de mariages, puisqu’on a unilatéralement changé la signification qu’avait ce contrat que nous avons signé.
S’ils refusent d’adresser les “certificats de démariage”, traînons-les devant les tribunaux, comme ils ont voulu poursuivre les curés refusant les certificats de débaptisation.
Vous me direz peut-être : – Mais prétendre être démarié sans divorcer, c’est une contradiction…
Alors là, messieurs, c’est LEUR affaire. Nous ne sommes tout de même pas obligés de résoudre LEUR illogisme !
Mais nous voulons, sans divorcer, ne plus figurer sur les registres de mariage de la République.
Point.
Ethos
Je rejoins HB, moins l’étonnement. Le pire n’était pas imprévisible.
Mes sentiments d’autrefois devant le M. le maire sont les même aujourd’hui; la révolution dévastatrice a aussi volé le mariage à l’Eglise et aux catholiques en l’accordant à ceux qui désobéissent à la loi naturelle.
bécassine
HB a un raisonnement très droit: quand il y a un rapport de forces, il faut faire le bras de fer.
ID
@ Jef : super, OUI !!! Je pense exactement comme vous même si au départ mon raissonnement ne s’arrêtait qu’au divorce. Oui, il faut un DÉMARIAGE, c’est plus “logique” (enfin, on se comprend).
Mais chut pour le moment. Déjà il faut concentrer toutes nos forces sur le refus de ce “mariage” aux homos, car c’est surtout pour les enfants que les dégâts seront les plus monstrueux… et irréversibles. Nous en serions éternellement coupables, de ne pas avoir protégé les plus petits d’entre nous.
Philippe
J’encourage les lecteurs à faire comme eux et de demander au président l’annulation du mariage : ça ne coûte que le prix du papier puisqu’il n’y a pas d’affranchissement :
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Pour les plus paresseux, vous pouvez toujours écrire là http://www.elysee.fr/ecrire/
Voilà le texte que nous lui avons envoyé :
Monsieur le Président de la République
Nous sommes mariés depuis 12 ans, heureux et responsables, parents d’enfants qui sont équilibrés et ouverts aux autres. Nous sommes cependant dans l’inquiétude devant les projets de votre gouvernement : la dénaturation du mariage devant l’argument « le mariage pour tous ».
Si la loi passe et si vous transformez l’engagement civil que nous avons passé devant l’officier municipal, nous vous demandons alors d’annuler notre mariage qui ne sera plus ce à quoi nous nous sommes engagés. Nous ne souhaitons pas divorcer, nous souhaitons annuler notre mariage car il aura été transformé en un contrat n’ayant rien à voir avec ce que nous avons passé.
Nous vous demandons donc, si vous maintenez votre décision (elle fait partie de votre programme) et que la loi passe, de procéder à l’annulation immédiate de notre mariage. Nous resterons unis devant Dieu, mais plus devant les hommes qui se sont détournés de Lui et s’opposent à la nature qu’il a faite.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.
Corentin
Je suis pleinement d’accord avec l’idée selon laquelle le mariage homo dénaturerait en profondeur le mariage que nous avons conclu devant le maire. Ceci dit, je ne pense pas qu’un démariage soit une bonne idée. Il faudrait plutôt faire du lobbying pour la création d’un nouveau contrat, auquel on pourrait rattacher le mariage religieux. On pourrait par exemple l’appeler “contrat d’union religieuse”. Ce serait même le contraire de la situation actuelle : il ne pourrait être conclu qu’après un mariage religieux valide et invalidé qu’après une procédure de déclaration de nullité de mariage. Puisque le gouvernement veut donner des droits et légiférer sur le soi-disant amour que partage une paire d’homos, pourquoi ne pas exiger une reconnaissance civile du lien religieux ? Ca remettrait à l’endroit un certain nombre d’illogismes du mariage civil actuel.