Le nombre d'enfants adoptés a été divisé par 4 entre 2003 et 2014, passant de 4000 à 1000 enfants. La baisse a été de 22 % entre 2013 et 2014, alors que les pays "renforcent leurs contrôles". Il semble donc que la dénaturation du mariage n'a pas aidé les demandes françaises d'adoption. Béatrice Biondi, directrice de l'AFA (Agence française de l'adoption), opérateur public pour l'adoption internationale, indique :
«Cela représente le nombre d'adoptions le plus bas depuis trente ans. Si l'on arrive à 1 050 adoptions internationales, il s'agira d'un recul d'environ 22 % par rapport à 2013.»
Le déclin devrait se poursuivre. En effet, la Russie, premier pays d'origine des enfants adoptés à égalité avec le Vietnam, s'apprête à mettre un terme aux demandes d'adoption en individuel pour accepter les seuls dossiers présentés par les organismes agréés pour l'adoption (OAA) ou l'AFA qui accompagnent les parents dans leur démarche et sécurisent les processus. En Afrique, le nombre d'enfants recueillis par des étrangers devraient également chuter alors que le Mali ferme ses portes à l'adoption internationale ou que nombre de pays, comme l'Éthiopie, durcissent leurs contrôles.
Le Quai d'Orsay ne semble pas faire de lien entre cette baisse et le vote de la loi Taubira.