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Denis Sureau en direct

sur le Forum catholique. Il décape :

"j'entends des sermons nous dire payez vos impôts et obéissez aux gouvernants. Mais saint Thomas dit qu'un impôt doit être raisonnable et le prince poursuivre le bien commun. Deux conditions qui ne sont manifestement plus remplies. La fraude fiscale et la désobéissance civile deviennent des actes moraux."

"la société a connu une brutale mutation. Vers le mal. Il n'est plus vrai que l'on puisse rêver de la revitaliser de l'intérieur. Ses prétendues élites sont corrompues à un point que notre position, nous catholiques, ne peut être que celle de la dissidence, de la contestation, et de la reconstruction à partir de nos propres bases."

"Toute théologie est politique. En effet le christianisme n'est pas un corps de croyances seulement destiné à la discussion intellectuelle abstraite, mais un mode de vie qui incarne ces croyances, et les relations sociales en sont une composante importante. Toute théologie implique donc une vision implicite ou explicite de l'organisation des communautés humaines (théologie chrétienne, je précise, bien que je ne suis pas sûr qu'il existe une théologie en dehors du christianisme). Cependant, affirmer que toute théologie est politique ne revient pas à réduire la foi aux questions politiques ni à nier la dimension transcendante et spirituelle du christianisme. Il s'agit d'aborder les questions politiques non en acceptant d'emblée, comme un donné, les présupposés, le langage et la grammaire de l'idéologie dominante (quitte à procéder à des rectifications et compléments dans un second temps) mais en se fondant sur ses ressources spécifiques. C’est à partir de « lieux » proprement théologiques que la théologie politique peut analyser voire « déconstruire » le libéralisme avec ses concepts piégés (État, droits de l’homme, égalité, ordre constitutionnel, souveraineté etc.)"

MJ

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7 commentaires

  1. “Ses prétendues élites sont corrompues à un point que notre position, nous catholiques, ne peut être que celle de la dissidence, de la contestation, et de la reconstruction à partir de nos propres bases.”
    => Pie XII n’a t il pas dit quelque chose comme “nous devons refonder la société depuis sa base”
    Je suis d’accord avec Mr Sureau mais c’est donc une question en suspens depuis de nombreuses années.

  2. Il reste encore quelques Français en France…
    Mais quel chemin nous aurons a parcourir pour rétablir ce que les générations précédentes ont massacré sur l’autel de la facilité et des plaisirs.

  3. La fraude fiscale devient un acte moral ! Mais n’avons nous pas tous appris qu’on ne doit jamais faire le mal, même pour un bien (ou du moins pour l’idée que l’on s’en fait…)? Malheureusement beaucoup de catholiques raisonnent comme D.Sureau. Je ne compte plus dans mon entourage ceux qui fraudent pour se rendre insolvables afin de bénéficier des aides auxquelles cette situation artificiellement créée leur donne droit…aides qui sont normalement destinées aux familles pauvres, vraiment pauvres.

  4. Petit ajout : cela va aussi, me semble t il, aller à l’encontre des stratégies type Opus Dxx visant à évangéliser les élites. Mais lesquelles ? Peut on redorer un bois pourri ? De toutes façons ils seront tolérés au mieux, chassés au pire, dans tous les cas moqués voire humiliés => voir les affaires Gaymard, du chef de cabinet de Mme Boutin, et du commissaire italien de l’UE qui a été chassé, sans parler de Mr Vanneste….

  5. Dans l’impot actuel, il n’y a pas que du mauvais (justice, armée, police, infrastructures routières, monuments historiques…), même si bien sûr il est beaucoup trop élevé et souvent consacré á des actes amoraux.
    Je suis donc très mal á l’aise avec cette proposition, qui revient á se faire justice soi même. On voit facilement le travers: je suis juge et parti car je bénéficie en premier lieu de cette fraude, et je la fais payer aux autres.

  6. Bien entendu, M. Sureau n’a plus de sécurité sociale, ni ne bénéficie d’aucun tarif préférentiel de la Poste pour l’envoi de son journal L’Homme nouveau.

  7. Oui Denis Sureau a raison de s’appuyer sur Saint Thomas d’Aquin.
    Quand il est dit “rendez à César ce qui est à César”, il est par exemple possible de comprendre qu’il ne faut pas participer par notre impôt au financement de l’avortement: auparavant avant les feuilles pré-remplies, c’était plus facile de faire jouer les 2-3% de marge d’erreur tolérée par le Fisc. Maintenant je ne vois pas comment faire.

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