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Europe : le référendum

Dépénalisation du cannabis : ceux qui l’ont fait le regrettent

Lue dans Présent de mercredi cette tribune de Dominique Morin :

V "Un rapport de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant préconise la dépénalisation contrôlée du cannabis, premier pas vers la légalisation. Prétendre lutter contre le trafic par une légalisation encadrée, les socialistes espagnols l’ont fait avant de revenir en arrière car la consommation du cannabis ou d’autres drogues et la criminalité ne diminuaient pas. Le modèle hollandais de légalisation est en pleine remise en cause. De nombreux coffee-shops y ont été fermés, a été diminué la possibilité de consommer et vendre du cannabis, jusqu’à vouloir désormais interdire l’achat de drogue par des étrangers. Car les Pays-Bas, après avoir vu exploser leur consommation grâce aux usagers et dealers des pays voisins, ont entraîné la légalisation dans la Belgique voisine qui alimente désormais le Nord de la France dont les jeunes vont se défoncer dans les boîtes belges, dont l’ecstasy est la spécialité locale.

Le cannabis, le stupéfiant le plus consommé, favorise une appétence pour l’alcool et met en contact direct avec d’autres drogues. Beaucoup qui fument avec nous en consomment et finiront par nous en proposer et les dealers feront tout pour nous en vendre. J’en parle en connaissance de cause. Les trafics, violences et dérives en tout genre n’ont jamais cessé par la dépénalisation. Les charognards prospérant en parasites de la misère humaine, ils s’adaptent en fournissant d’autres produits ou des quantités plus importantes qu’autorisées à la vente. La plupart s’installeront en périphérie voire discrètement dans les lieux de consommation, je l’ai vécu en Hollande. L’Etat français qui est impuissant à libérer les zones occupées par le trafic de drogue pourra-t-il protéger la vente légale et empêcher ce voisinage ?

Avec la « dépénalisation contrôlée », l’Etat donnera l’illusion de « gérer », de faire preuve d’humanité et de réalisme, tout en prélevant impôts et taxes. C’est aussi une insulte envers nos paysans, ruinés et noyés sous les directives européennes, que certains veulent reconvertir en producteurs de cannabis, donc en empoisonneurs. Mais n’est-ce pas le vrai visage de cette « écologie » qui milite contre l’homme ? A moins qu’on ne s’appuie sur l’expérience marocaine pour produire ce qui empoisonnera nos jeunes. Ce qui ne changerait pas vraiment de la situation actuelle.

Le cannabis actuel est de plus en plus puissant et certains usages concentrent son principe actif, décuplant ses propriétés hallucinogènes. […] Les risques de déclencher une crise sont importants chez des fumeurs qui auraient des prédispositions à la paranoïa, à l’épilepsie ou à la schizophrénie. […] N’oublions pas la désocialisation, la démotivation, les atteintes à la mémoire, aux réflexes immédiats, la diminution de l’attention et des réflexes immédiats, parmi tant d’autres nuisances ordinaires du cannabis. […]

Reste le problème de ces quartiers de nos villes où la loi est celle du trafic et de la violence des bandes. Légaliser est l’échappatoire de la lâcheté politique, ou l’aveuglement idéologique de certains pour ne pas regarder en face certains problèmes et prendre les moyens de rendre ces quartiers à la loi et à la paix civile. Libérer ces zones me semble être d’une autre priorité pour l’avenir de notre pays que la répression routière."

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